II- L'invitation

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Après une soirée peu dansante mais riche en émotion réjouissante, tout le monde avait regagné son domicile et se repassait certainement le film de la fameuse soirée. Si pour les autres participants de la fête, ce ne fut pas le cas, Auguste et Sathï vivait l'instant d'après autrement.

Eh oui, car nos deux personnages se mirent à ressasser ce qui s'y était passé et ne s'attendait pas à une telle cordialité l'un de la part de l'autre. C'était comme une communication sourde mais synchronisée, car tous les deux souriaient au même moment sauf que l'un était à Cocody et l'autre à Marcory.

Sathï et Auguste partageait quelques passions communes et avaient hâte de se partager leurs envies sur le déroulement que prendrait la mise en place de ce processus passionné.

***

Sathï avait regagner le domicile de sa mère et venait de lui faire part du déroulement de sa splendide soirée. Elle affichait un sourire tellement grand et l'air évasive que sa mère lui demanda : « waouh ! Puis-je savoir pourquoi tu es aussi hyper contente ? »

En effet, elle était très heureuse et surprise de s'être laissée emportée par le train du libre échange en présence de Auguste. Une action qu'elle n'avait jamais effectuée jusqu'à ce jour fatidique, où tout avait basculé de l'ombre à la lumière. C'est clair qu'une telle joie avait une raison camouflée que nous ne savions pas encore. Désolée, elle aurait voulu qu'il reste encore.

Elle exprimait une grande admiration pour lui, sa posture élégante, son éloquence maîtrisée, la douceur que renvoyait son regard tel un coucher du soleil qui vous offre la beauté du ciel. Elle se dit à elle-même : « Si j'avais la possibilité d'arrêter le temps, je l'aurais fait pour ne pas que la soirée prenne fin aussi vite ».

Il est évident qu'elle aurait souhaitée qu'il reste en sa compagnie pour qu'elle le contemple s'exprimer comme si c'était la première fois qu'elle l'entendait véritablement parler, ou comme si c'était maintenant qu'elle se rendait à l'évidence qu'il relâchait un charme séducteur.

Tout à coup, elle se mit à se tourner sur elle, observant de gauche à droite, son regard perdu dans tous les recoins de sa chambre, comme si quelqu'un l'épiait. Ce sentiment n'était que le fruit de son imagination un peu trop poussée qui laissait penser que Auguste était dans la même pièce qu'elle.

En outre, nous pouvons noter par ses différentes réactions que notre très chère Sathï avait des sentiments pour son aimable Auguste, mais ne voulait pas l'admettre véritablement. Elle maugréa des expressions incomprises et fini par dire :

- Ça été une très belle soirée !

- Dois-je en parler à mon amie Neva?

- Oh ! J'aurais même pu demander qu'il m'accorde des pas de danse classique.

- Mais est-ce qu'il sait danser même ?

- Même s'il ne savait pas danser, j'aurais aimé sentir ses bras autour de ma taille, et effectuer quelques pas de danse au rythme synchronisé de la musique.

- Bon bref, je dois arrêter de me passer des films impossible à voir en réalité.

- Je suis beaucoup plus jeune que lui, et il doit avoir certainement des meufs de son âge qui se précipitent déjà dans ses draps.

- Quand j'y pense, vu ses lèvres toutes humectées par sa langue qu'il n'arrêtait pas de sortir pour effectuer le même rituel sur celles-ci, je parie qu'il embrasse sensuellement comme un roi romantique.

- Bon assez pensé, trop de rêveries, il faut que je revienne sur terre.

- Et en parler à Neva maintenant, elle voudra en savoir davantage.

L'amour les avait surprisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant