III- Le dîner

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Le restaurant perché en hauteur avec un décor de luxe, une vue sur Abidjan et un vent agréable qui s'invitait à toutes les tables. Ce dimanche soir, des couples venus partagés de bons moments étaient installés ici et là, savourant le cocktail et les amuses bouches que le restaurant offrait. Cet endroit idéal pour un rendez-vous galant, laissait entendre une musique folklorique à l'ivoirienne comme pour mieux se faire sentir en terre d'Eburnie.

Après s'être installé à la table que le serveur venait de leur indiquer à proximité d'une rambarde, les deux amis de la soirée prirent la direction de celle-ci. Des fleurs ornaient la table, une bougie rose plantée au milieu de la table pour compléter le décor, laissait échapper un agréable parfum.

Auguste se précipita d'aider SathÏ à prendre place dans le fauteuil de soie aux couleurs Azur, avant de s'installer à son tour.

Avant d'entamer la conversation, une serveuse était disponible pour prendre leurs commandes. La serveuse en arrivant dit : « Bonsoir, nous sommes heureux de vous recevoir chez nous. Voici le menu, mais avant pouvons-nous vous offrir à boire ? »

A la grande surprise de Auguste, SathÏ répondu :

« Laissez-nous le temps de lire votre menu et revenez dans peu de temps. Néanmoins, je voudrais bien une limonade avec des tranches de concombres arrosée de feuilles de menthe. Et toi ? » Elle venait de s'adresser à Auguste, alors que tout le long du chemin jusqu'au Roof, elle n'avait rien dit. Elle avait gardé le silence comme si elle regrettait d'être sortie.

Auguste, répondu tout simplement : « Apportez-moi un perrier pour l'instant ».

La serveuse gardant le sourire, attarda son regard admirateur sur Auguste avant de disparaître et de revenir avec la demande faite quelques minutes plutôt.

Auguste la remercia et lui dit qu'il lui ferait signe pour les commandes.

***

- Je ne m'attendais pas à une prise de parole si subite de ta part Mlle SathÏ.

- Il fallait bien que je lui dise que j'ai soif et cette limonade, j'en raffole.

- Je fais le constat. Bah, si tu t'en réjouies, ça me fait plaisir.

- Mais pourquoi tu ne m'as pas adressé la parole tout le long du chemin ?

- Je ne savais pas par quoi commencer ?

- Alors que je t'ai posé des questions sur ta journée et d'autres aspects de ta vie ?

- Tu es mon cousin, je l'avoue. Hier, on a bien échangé, je confirme. Mais je ne te connais pas assez pour te dire certaines choses, car je suis beaucoup réservée.

Rétorqua Sathï d'un ton un peu sec, comme si elle en voulait à Auguste. Rappelons qu'ils n'avaient pas connu de rapprochement avant, si ce n'est que maintenant qu'ils allaient se découvrir véritablement et tisser des affinités.

Auguste garda le silence comme pénétré par un vent de morosité et de désespoir. Remarquant le visage crispé de ce dernier, Sathï s'excusa de son attitude et se dit intérieurement qu'elle n'aurait pas dû être dure avec lui.

En ouvrant sa belle petite bouche aux contours bien taillés, elle humecta ses lèvres comme pour créer une sensualité et dit tout doucement avec une voix qui ne dépassait pas la portée de son cavalier : « écoute, je suis navrée d'avoir dit ça. En vérité, je suis un peu nerveuse car je ne sais pas quoi dire, tellement que tu me fais de l'effet. Je vais tâcher de me ressaisir afin que nous puissions profiter de ce magnifique dîner. »

L'amour les avait surprisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant