La violence policière aux Etats-Unis est un problème global, qui touche toutes les communautés. Toutefois, elle frappe tout particulièrement la minorité noire. Depuis deux ans, de nombreux cas d'Afro-Américains tués par les forces de l'ordre ont défrayé la chronique.
Hélas, le meurtre d'un noir par un policier n'est pas extraordinaire : en 2013, selon le Federal Bureau of Investigation (FBI), un quart des 461 homicides justifiés commis par la police ont eu pour victime un Afro-américain, soit un tous les trois jours. Or les Noirs ne représentent que 13% de la population totale américaine !
La disproportion la plus flagrante est en prison, où ils constituent 38% des 2,2 millions de détenus. Ce chiffre traduit à la fois leur fragilisation socio-économique et la manie des policiers à contrôler d'abord les Afro-américains.
Des images de manifestations contre les violences policières faites aux populations noires
Les victimes sont le plus souvent des populations défavorisées majoritairement noires, attaquées à tort, même en étant désarmées : sans une seule question ni aucun échange de quelconque sorte, les jeunes populations afro-américaines sont prises pour cibles par des tirs mortels. La justice quant à elle, reconnaît le droit de légitime défense des policiers « se sentant menacés ».
Poète, musicien et graffeur prodige à la fin des années 1970 à New York, Jean-Michel Basquiat avait perfectionné son style artistique de gribouillages obsessionnels, de symboles et de diagrammes insaisissables, et d'imagerie de masques et crânes à l'âge de 20 ans. « Je ne pense pas à l'art pendant que je travaille, a-t-il dit un jour. Je pense à la vie. » Basquiat a tiré ses sujets de son propre héritage caribéen — son père était haïtien et sa mère d'origine portoricaine — et une convergence des histoires culturelles afro-américaines, africaines et aztèques avec des thèmes classiques et des héros contemporains comme les athlètes et les musiciens. Il prit très à cœur la dénonciation des violences policières faites aux afro-américains, un sujet très ancien qui a toujours été présent au sein des communautés.
« La Hara », tableau de Basquiat (ici à gauche) réalisé en 1981
Dans son œuvre « La Hara », l'artiste déshumanise complètement l'homme derrière l'insigne policière, lui reprochant justement ce manque d'humanité qui fait l'Homme ; à travers ce personnage à la figure presque robotique aux yeux rouges et à l'ossature métallique, Jean-Michel Basquiat fait passer un message et cherche à stopper ces actes inhumains.
Plus récemment, selon un décompte du « Washington Post », 987 personnes ont été tuées par la police en 2017, dont 68 n'étaient pas armées. 23 % étaient des hommes noirs. Le nombre de victimes afro-américaines a cependant nettement baissé. En 2015, 36 hommes noirs non armés étaient morts de balles policières, un chiffre qui a chuté en 2016 à 17 pour légèrement remonter à 19 en 2017. « Le fait d'être sous les projecteurs au niveau national a rendu les policiers plus prudents dans les situations où il n'y pas d'arme ». Une autre statistique alarmante : les crimes racistes auraient augmenté de 39% depuis l'année dernière, à savoir la première année du mandat du président américain Donald Trump.
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Black Lives Matter
RandomAlors que le racisme est toujours de ce monde. J'ai voulu publier un travail que j'ai réalisé l'année dernier dans le cadre du TPE sur les inégalités des populations afro-américaines aux États-Unis. Car ce ne sont pas que des violences policières qu...