Alors que le racisme est toujours de ce monde. J'ai voulu publier un travail que j'ai réalisé l'année dernier dans le cadre du TPE sur les inégalités des populations afro-américaines aux États-Unis.
Car ce ne sont pas que des violences policières qu...
Aux Etats-Unis, des politiques de quotas ont été créés dans l'objectif de diversifier les origines des étudiants des universités américaines mais surtout pour aider les afro-américains à accéder à certaines universités prestigieuses. De ces politiques ont découlées des discriminations, dites positives : elles consistent à avantager des individus en fonctions de leurs origines. Mais ces différentes politiques ont créé des tensions au sein de la population mais surtout au sein de la communauté étudiante américaine : les étudiants d'origine asiatique se sentent rabaissés et ont l'impression de ne pas disposer des mêmes droits.
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Face à ces tensions, la Cour Suprême prend des décisions consistant à réduire ces politiques de quotas. Elle nous explique que s'il est dorénavant interdit aux universités de maintenir ces politiques de quotas, la discrimination positive reste quand même utile pour les afro-américains qui peinent à atteindre ces grandes universités où ils apportent une diversité essentielle à leur excellence. La justice américaine prend donc des initiatives pour diminuer et arrêter ces politiques de quotas. Effectivement le ministre américain Jeff Sessions est parvenu à supprimer 24 lois sur la « affirmative action » dont 7 avaient été instaurées par le ministère de L'Education et de la Justice et avaient pour principal sujet les critères de sélection des universités américaines.
Ces discriminations sont très présentes dans les universités prestigieuses comme celle d'Harvard qui ne donne pas les mêmes avantages à ses étudiants en fonction de leur origine. Un reportage de la chaîne française France 2 confirme cette posture en présentant les différents avantages et handicaps donnés aux étudiants en fonction de leur origine avant un examen de mathématiques. On constate que les étudiants noirs partent avec 310 points d'avance alors que les élèves asiatiques ont une pénalité de 140 points. Cela dit, un article du journal Libération vient tempérer cette information en indiquant que ces chiffres ont été mal interprétés : ils nous montrent que les entrées aux universités se font grâce à des concours mais aussi sur dossier. Les universités ne prennent donc pas uniquement l'origine sociale et ethnique en compte mais aussi les résultats à ces différents concours et le passé scolaire de l'étudiant.
Les chiffres de ce reportage devaient en fait montrer les différences de résultats au test SAT (Scholastic Acessment Test) en fonction de l'origine de ces candidats. Mais les portions d'étudiants ne sont tout de même pas équitables à l'entrée d'Harvard : pour la rentrée 2017, 22,7% des étudiants étaient asiatiques, 15,5% afro-américains, 12,2% hispaniques et 2% amérindiens. Harvard ne présente donc pas de discrimination sur les afro-américains mais plutôt sur les américano-asiatiques. Ces derniers se disent exclus et désavantagés par rapport aux autres étudiants mais surtout par rapports aux afro-américains.
Effectivement un groupe d'étudiants asiatiques nommés « Students for Fair Admissions » a accusé en justice leur université en l'accusant de rendre plus difficile leur admission à l'école notamment à cause de « tests personnels » ; l'un d'eux, Austin Jia, a été refusé alors que ses résultats étaient excellents et dépassaient même certains d'autres candidats qui eux ont été admis, pour lui, une seule raison est possible : son origine asiatique a dérangé l'université. Mais l'université se justifie en affirmant que malgré tout, la diversité des élèves reste plus importante et qu'elle respecte donc un certain nombre d'individus d'une même origine, malgré le fait que ce soit illégal.
Harvard pratique donc bien cette discrimination positive. Effectivement, en dévalorisants les étudiants d'origines asiatiques, l'université est plus accessible aux étudiants noirs. Ici ces dernières sont donc un avantage pour eux mais cela reste une preuve que les Etats-Unis utilisent bien l'origine ethnique de ses habitants comme un bonus ou un malus et que les discriminations positives ne sont pas seulement un avantage pour tout le monde.