|| As Pink As F*ck ||

° 43 °

PDV De Ivanna

Pour moi ?! Il s'en fout de ma gueule non ?

- Je ne me rappelle pas de t'avoir demandé cela.

- C'est le concept d'un cadeau.

Drôle de cadeau dans ce cas.
Un sourire jaune au lèvres, je dis:

- J'aurai aimé le tuer de mes propres mains.

- Je peux toujours t'offrir le corps si tu souhaites encore le défigurer. Mais, entre nous, l'odeur est horrible.

Beurk ! Ce gars est un psychopathe de première. Je ne ferai pas la Sainte Marie qui n'a jamais sali les mains ni je dirai qu'Antonio ne méritait pas la mort mais son acte m'a surpris. Je ne m'attendais pas de cela de sa part. Je ne m'attendais de rien de sa part pour être précise.

Malgré ses traits innofensifs, un diable réside en lui. Un diable incontrôlable et surprenant. Un démon fou.

J'avoue aussi qu'il m'a épargné une corvée.
Dorénavant, le gang des Foxs n'existe plus et les anciens hommes d'Antonio seront sous le contrôle des Yakuza.

- On m'a très bien éduqué, alors je te remercie. Dis-je, sarcastique.

Ma voix était dénudée d'expression, totalement neutre. Il me sourit avant de me tendre la main, probablement pour me demander de danser avec lui.

Mais aucune voix ne sort de ma bouche puisqu'une grande main se pose sur mon épaule nu et me tire vers un corps dégageant la chaleur malgré son costume.
Ou peut-être, c'était mon corps qui était chaud, je n'en avais aucune idée.

- Ivanna, je te cherchais.

Sa phrase semblait comme un murmure à mes oreilles, un chuchotement sensuel.
Pas la peine de lever mes prunelles bleus pour reconnaître son identité, quelque chose au tréfonds de moi le savait déjà.

- Mienne.

Sa phrase me concernait mais s'adressait méchamment à l'homme au costume blanc.

Il ignore le japonnais à notre côté et on avance tous deux vers un coin plus sombre et loin des regards.

Mon bras dans sa main ferme, il me devançait de plusieurs pas et j'ai mainte fois manqué de trébucher à cause de ma longue robe dorée.

- Arrête un peu tu veux ? Arrête !

Il restait silencieux face à mon ordre mais ne s'arrête toujours pas. J'essaie de tirer mon bras mais il était plus puissant de moi. Bien plus fort que ça m'effraie comme ça m'excite.

- Arrête, je finirai par tomber !

Et c'était vrai, mes talons pointus et la longueur de mon habit luxueux ne m'aidaient point.

Lorsque ma phrase fût perceptible à ses oreilles, il s'arrête. Je profite de son acte pour mieux respirer et enlever mes chaussures qui me faisaient grandement mal.

Je lâche un cri de pure surprise, non mais que fait-il ?
Un de ses bras forts s'enroule autour de mon dos tandis que l'autre se met autour des mes genoux.
Il me soulevait et me portait en mode princesse.

Bouche bé, je reluquais son visage de près, la stupeur se lisait parfaitement dans mes traits contrairement aux siens qui demeuraient impassibles.

On était maintenant dans un jardin déserté.
J'admirais de près ses beaux traits italiens. Ses cheveux blonds semblaient bruns sous l'effet de la lune et du noirceur de la nuit. Sa peau basanée le rendait attrayant tandis que ses yeux dont la couleur était rare ne me regardait guère en fixant un point en face d'eux. Ses lèvres parfaitement tracés et mi-pulpeuses étaient légèrement pincées et pour la première fois, je remarque une cicatrice au long de son cou peu tatoué, son costume noir cachait le reste de ses marques.
Je n'ai pas protesté contre son acte, je demeurait sage. Je dirais même que ça me plaisait.