|| As Pink As F*ck ||

° 49 °

PDV De Maria

- Je me déshabille pour impressionner. M'a-t-il dit d'une voix rauque riche en  sous-entendus tout en continuant à s'avancer vers ma personne.

Compte il me tuer ? Ou pire, me violer ? Serait-il capable de commettre un crime pour des simples habits ? Je commence à regretter mon acte enfantin, lui renverser du vin était vraiment stupide de ma part. Normalement, je n'agis pas de la sorte mais il m'a sérieusement dérangé avec ses propos.

Ne peuvent ils pas voir qu'ils sont des criminels ? Apparemment non, ils continuent de vivre paisiblement leurs vies et poser leurs têtes sur les oreillers durant les nuits .
J'ai toujours été dérangée par le mode de vie de mon père et frère Dimitri, et ce qui me perturbait le plus était comment ils acceptaient ouvertement de devenir des hors loi sans aucune gêne.

J'aime énormément ma famille mais leurs travaux ne cessent de me mettre hors de moi.
Fort heureusement, mon père a accepté de me laisser le choix de faire ma vie comme bon me semble.

Je ne suis pas une criminelle et je ne le deviendrai jamais.

Ironiquement, mon futur mari en est un. Il me semble qu'à chaque fois que j'essaie d'échapper de mon environnement sanguin, le déstin m'en recolle encore plus.

Pourtant, j'ai accepté cette alliance pour oublier mon propre passé.

- Que compte-tu faire maintenant ? Demandais-je d'un ton légèrement autoritaire, enterrant ma peur.

Il était torse nu et quelques minables décimètres séparaient nos deux corps. Son corps d'Appolon sculpté à la perfection pourrait affoler plusieurs femmes et j'essaie de me contrôler de ne pas l'admirer. Par conséquent, mes yeux restaient encrés dans les siennes tandis que la température de la pièce a augmenté soudainement.

- C'est pas évident, ange ?

La seule chose évidente là c'est que cette nuit je serais probablement agressée.

- Je suppose que la soirée a longuement pris fin, je voudrais aller.

Je lui tourne mon dos, incapable de résister la vue de sa musculation parfaite digne d'un dieu grec. Je voyais son reflet par le miroir et suivit ses yeux qui regardaient sans gêne mon corps sous ma robe noire.

- Je sais. Mais j'ai besoin d'être habillé pour qu'on sorte, n'est ce pas ? Me demande-t-il d'un ton taquin.

-  Habille-toi, alors ! Je riposte, nerveuse.

Je vois son sourire s'élargir pendant qu'il lève les yeux au ciel. Il a remarqué mon malaise et il s'en moque, le trouvant probablement amusant.

- D'accord. Fais le.

Je me retourne vers lui, en levant mes sourcils. Faire quoi ? Je n'ai pas compris. En lui demandant de regard, je le vois me tendre des habits, un sourire au lèvres.

Ma bouche forma un formidable o, est-il sérieux ? Il me demande vraiment de lui faire ça ?

Il leva les épaules d'un air enfantin en m'incitant à prendre la nouvelle chemise et cravate de sa main.

- C'est de ta faute que j'ai perdu une de mes chemises favoris, c'est le peu que tu puisses faire pour me repayer.

Je me maudit intérieurement d'avoir eu la néfaste idée de lui vider le vin dessus et décide de prendre les habits.

Il voulait que je lui mette les vêtements moi même, il aura ce qu'il veut si c'est le prix pour quitter cette chambre d'hôtel où j'ai été traîné de force.