Chapitre 2

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En ce jour d'octobre, les doux nuages avaient été remplacés par les nuages sombres déversant les fraîches gouttes d'eau, s'écroulant au rythme du vent léger d'automne. Ce temps maussade n'était pas au dégoût du noiraud qui le trouvait rassurant, la pluie l'accompagnait bien souvent dans les moments où il ne se sentait pas bien. Elle avait cette allure calme et douce qu'il avait perdu depuis quelques mois déjà.

Changbin avait eu l'esprit occupé toute la journée par sa conversation avec son inconnu. Cela lui avait d'ailleurs valu des serments de la part de son ami australien, ayant remarqué l'absence de son cadet. Le noiraud aurait bien voulu ce concentrer, produire quelque chose avec ses deux amis, pourtant, la concentration, l'inspiration et la joie de produire avaient disparu avec le temps. Voilà ce qu'il manquait à Changbin pour pouvoir enfin produire comme il en avait été capable auparavant.

C'est alors, une fois de plus, qu'il sortit du bâtiment, les yeux fatigués tout en baillant avec l'espoir de retrouver son lit au plus vite. Il marchait sous la fine pluie avec comme seul abris sa capuche. Le bruit des gouttes tombant sur sa tête s'arrêtât brusquement le sortant une fois de plus de ses pensées. Lorsqu'il releva les yeux, il constata qu'il était désormais abrité d'un parapluie, tenu par le jeune homme de la veille, toujours souriant.

C'est mieux d'être abrité. Je m'en voudrais si tu attrapais froid à cause d'une simple pluie. Intervenu-t-il dans un faible ricanement faisant fondre le cœur du plus jeune.

— Merci...

— Comment te portes-tu aujourd'hui?

Je vais bien et toi? Questionna un peu plus sûr de lui le noiraud en souriant.

De même. Comme je te l'ai déjà dit, il n'y a rien de mal à ne pas se sentir bien, alors tu peux t'exprimer avec moi.

Changbin, dont le regard avait été détourné par la pluie fut de nouveau retenu par le châtain marchant à ses côtés. Même si une expression sérieuse dépeignait son visage, ses traits n'en restaient pas moins doux. Il apportait vraiment ce sentiment rassurant, ce même sentiment que la pluie procurait au plus jeune.

Comment sais-tu que je mens? Osa-t-il lui demander, plus timidement.

— Sur le faite que tu n'ailles pas bien? S'étonna son aîné.

Oui...

Ton sourire trompe peut être ton entourage, mais il n'arrivera pas à trompé quelqu'un qui t'as déjà vu réellement heureux. Répondu simplement le châtain en fixant l'horizon.

— Tu veux dire qu'on se connaît? Demanda le plus jeune en fronçant les sourcils d'incompréhension.

Il se pourrait bien que nous nous sommes déjà croisés et que tu n'es pas remarqué ma présence, s'amusât le plus grand dans un sourire enfantin.

— Excuse moi alors...

Arrêtes de tout le temps t'excuser, le gronda faussement le châtain, ce n'est pas grave de ne pas te souvenir de moi.

— Mais quand même... insista le cadet. Tu te souviens de moi et je ne suis même pas capable de me souvenir de toi.

Et cela vaut une excuse? Les gens passent er repartent, normal que tu ne te souviennes pas de tout le monde.

Le noiraud ne sût pas quoi répondre et se contenta de fixer bêtement son aîné.

C'est ce que je pensais, s'amusât celui ci une fois de plus.

Ils étaient à présent assit dans ce petit bus les ramenant à leur foyer respectif. Le trajet était calme et aucun des deux ne parlait, profitant simplement du silence. Le châtain se leva en entendant le nom de son arrêt puis se tourna vers le noiraud tout en souriant, cependant, d'un sourire triste.

Ton sourire me manque Changbin. Retrouve vite l'éclat qui l'anime.

Streetlight 「Minbin」Où les histoires vivent. Découvrez maintenant