Cela faisait quelques jours que le noiraud n'avait pas revu Minho, ni dans l'agence, ni sous leur lampadaire habituel. Deux jours, puis quatre, il commençait vraiment à sentir le manque de l'affection que lui apportait le châtain au quotidien.
Ce ne fut que huit jours plus tard que le plus âgé était de nouveau présent avec son doux sourire.Ce soir là, Changbin avait pris l'initiative de demander le numéro de son aîné remarquant le manque que son absence lui procurait.
En le voyant s'approcher, le châtain releva la tête pour lui faire face et sourit faisant plisser ses yeux légèrement par la même occasion.
— Ça fait longtemps Changbin.
— Effectivement. Pourquoi as tu disparu ainsi? S'inquiéta immédiatement le cadet.
— Rien d'important. Comment te portes tu depuis notre dernière entrevue? Sourit doucement le plus âgé.
— Tu m'as manqué mais ça peut aller.
— C'est bon à savoir, sourit de plus belle l'aîné suite aux mots du plus jeune réchauffant son cœur. C'est rare que ce soit toi qui viennes me voir, d'habitude c'est l'inverse. Tu veux quelque chose de précis?
— Est ce que je pourrais avoir ton numéro s'il te plaît? Questionna le noiraud avec courage.
— Bien sûr. Puis-je avoir ton téléphone?
Changbin lui tendit son petit appareil afin que le plus vieux me puisse rentrer son numéro à l'intérieur tout en souriant grandement à l'initiative du cadet.
— Et voilà.
— J'ai une deuxième demande, continua le plus jeune avec un faible sourire.
— Je t'écoute.
— Pourquoi tiens-tu à m'aider de la sorte. À transformer ces souvenirs douloureux par ceux joyeux?
— C'est simple, je veux que tu comprennes que ce qu'il s'est passé n'est pas de ta faute. Commença doucement le châtain en lui prenant la main. Que tu arrêtes de culpabiliser et que tu souris de nouveau comme avant. Le temps est compté et chaque minute est précieuse pour que cela se réalise.
— Pourtant ça reste de ma faute. Si j'avais été là il serait toujours présent aujourd'hui. Il avait commencé à sangloter de nouveau, Minho le prenant dans ses bras. Sa voix, son sourire et sa joie me manque tellement de je n'ai rien pu faire.
— Non, le contredis durement le plus vieux. Si tu avais été là comme tu le répètes si bien tu ne serais pas là aujourd'hui. Ce n'est pas de ta faute si cette partie du bâtiment a pris feu, si les fondations se sont écroulées. Tu serais mort avec lui Changbin... commenta faiblement le châtain en resserrant son étreinte.
— Mais... commença à contredire le noiraud.
— Il n'y a pas de mais. Je sais que c'est dur et que tu dois beaucoup supporter. Ton frère a eu une vie joyeuse avec un frère toujours bienveillant et protecteur tel que tu l'as été alors que vous avez été jeunes orphelins. Le rassura Minho en se détachant doucement du cadet.
Tu as tout donné pour qu'il soit heureux et je suis sûr que de là où il est Jeongin est fière de la force dont tu fais encore preuve au quotidien.