Lors d'une sortie habituelle à la bibliothèque, Pannacotta Fugo assista à une scène lui ayant déchiré le cœur. Pris d'un profond altruisme, il décida d'aider une des pires élèves de sa promotion en essayant cependant de ne jamais lui divulguer sa vé...
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MINUIT approchait, Giorno ainsi que Narancia et Trish dormaient déjà, Bruno continuait de lire son livre qu'il avait entamé dans l'après-midi tandis que Mista et Abbacchio regardaient un biopic sur Frida Kahlo. Le calme régnait en maître dans la vieille maison de Bruno Bucciarati.
Cette maison appartenait à ses grands-parents qui vivaient autrefois à Naples, les parents de Bruno avaient divorcé, sa mère avait refait sa vie mais son père avait fait le choix de rester célibataire alors il se contentait de vivre seul dans un appartement, Bruno avait décidé de reprendre cette maison lors de sa majorité.
Fugo était le seul qui était rentré chez lui, il n'aimait pas trop dormir chez les autres bien qu'il considérait Bruno comme sa famille.
Il avait peu à peu pris goût à l'isolement, même si au départ cette solitude lui avait été forcé, il se disait finalement qu'il préférait l'idée d'être en tête-à-tête avec lui-même plutôt que de faire subir sa personne aux autres.
Les moments où il était seul se trouvaient être les moments où il était le plus en danger, lorsqu'on est son propre ennemi, on a constamment besoin des autres pour réussir à se supporter.
Des trophées datant de sa scolarité jonchaient les étagères placées au-dessus de son bureau: premier au concours d'écriture de son école primaire, premier du marathon de math du collège, premier du cross du lycée, premier par-ci, premier par-là. Alors qu'il avait fini par être le plus gros échec aux yeux de ses parents et de la société, quelle ironie.
La première fois de sa vie où il avait eu l'impression d'avoir été premier aux yeux et dans le coeur de quelqu'un était lors de sa rencontre avec Bruno Bucciarati. Il s'était tout de suite senti accepter, en sécurité et chez lui autour de personnes qui ne faisaient peut-être pas parti biologiquement de sa famille, mais qui occupaient tout son coeur et ses pensées sans arrêt.
La joie qu'il ressentait à chaque instant partagé avec eux demeurait purement ineffable, ce sentiment d'être enfin normal et accepté malgré son caractère qu'il détestait tellement permettait à Fugo de vouloir chaque jour devenir une personne meilleure.
Allongé à plat ventre sur son lit, le menton posé sur son oreiller, le jeune homme discutait depuis environ deux heures avec Mizuhara Kiko, c'était la première fois qu'il avait une discussion aussi longue avec elle en tant qu'ami et non en tant que professeur.
KAWAIMIZU: En fait je t'ai pas dit mais ton pseudo, il me fait penser à quelqu'un.
PURPLEHAZE: Ah ? C'est juste ma chanson préférée de Jimmy Hendrix...
KAWAIMIZU: Figure-toi que je me promenais au parc l'autre jour et il y avait un chien, tout sale et qui semblait abandonné, il s'appelait lui aussi Purple Haze !
KAWAIMIZU: Il avait l'air tout triste, puis son maître est venu, c'était un garçon que j'avais déjà vu et il m'a dit de ne pas s'approcher de son chien car il était méchant...
