1. Lousia

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C'était une fille... banale comme tout autre, oui en tous cas c'est ce que elle, elle pensait, qu'elle était banale et sans valeur, comme la plupart de ses camarades le lui disait. Elle était toute maigrichonne et n'attirait l'attention de personne, alors il fallait bien croire que ses camarades lui avait été envoyé tout spécialement, car il était impossible qu'un camarade normal la remarque mais malheureusement pour elle ses camarades n'étaient pas normals. A peu près chaque journée se passait pareille, elle se levait très tôt de son lit qu'elle trouvait trop froid, se douchait, s'habillait, disait bonjour à son papa, mangeait faiblement, sortait, marchait les 3 kilomètres menant à son collège et se cachait. De qui elle se cachait ? Eh bien de tout. Du monde, des proffesseurs, des élèves, des femmes d'entretiens, vraiment de tout. Ces personnes elle en avait peur, elle avait peur qu'ils lui rappelle sa place dans cette école, dans ce monde en fait, comme ils savaient si bien le faire. Elle se cachait puis, à la fin des cours, rentrait. Bien sûr comme toutes les fois il y'avait Pennina et son cercle qui venaient toujours en fin des cours, comme pour lui dire aurevoir, de même que ce jour de classe là. C'était sa routine,

Pennina : Alors Lousia, toujours aussi moche ma pauvre !! Ria t-elle
Eh oui elle s'appelait Lousia. J'ai pitié de tes parents, je me demande pourquoi ils t'ont gardé en fait, mais bon tu es la et on y peut rien. On fait avec !! Non, elle n'avait pas arrêté de rire en disant ces mots pourtant dangereux. Lousia elle, ne pouvait rien dire, elle se savait vaincue, vaincue par ce qu'elle croyait être la vérité et donc comment riposter devant la vérité ?

Chaque soir elle rentrait et réfléchissait a ces mots fraîchement assimilés. Elle en examinait chaque partie de sorte à bien comprendre.
"Alors Lousia, toujours aussi moche ma pauvre". Ca elle le savait, qu'elle était moche, mais quel mal cela faisait de l'entendre d'une autre personne ! Même par de telles pestes! La vie se résumait t-elle a être belle, la plus belle ? Ou juste à ne pas être moche !? Dans ce cas ce n'était sûrement pas fait pour elle, par ce qu'elle, était bien plus que moche. Et pourquoi Pennina était t-elle la plus populaire du
collège, même malgré ses piètre notes, et semblait être heureuse ? Parce qu'elle était belle, très belle, alors ça devait bien être ça la vie !

" J'ai pitié de tes parents ". Elle ne pouvait pas avoir pitié de SES parents, elle ne connaissait même pas sa mère, mais oui, elle avait tellement pitié de son père, lui qui l'avait apporté tout ce qu'il pouvait pour la nourir et la garder en vie, elle qui en fait ne pensait même pas le mériter.

" Je me demande pourquoi ils t'ont gardé en fait ". Ca aussi elle se le demandait. Est ce qu'ils avaient eu pitié d'elle, enfin lui, son père, est ce qu'il avait eu pitié d'elle ? Pourquoi n'avait - il pas juste fait comme sa mère, et l'abandonner ? elle avait du lui faire honte comme à sa mère, alors pourquoi était-il resté ?

" Mais bon tu es la et on y peut rien ". C'est vrai, elle était la et qu'est ce qu'on pouvait ? La tuer ? Cela aurait été bien trop compliquer et surtout illégal. La pousser à se tuer ? Qui aurais bien voulu porter le tourment d'un tel acte. La supporter et l'aimer ? C'était tout bonnement impossible. Alors que pouvait t-on bien y faire. Elle était là et puis c'est tout, on pouvait juste attendre que quelque chose arrive.

" On fait avec ". Sa vie ne se resumait-elle qu'à être supporté ? Devait-elle être considèré comme un poids ettoufant que l'on avait qu'à toléré ? Une vie, plus banale que la vie la plus banale au monde, ce qui n'existe pas en vrai. Cette vie avec laquelle on devait juste ' faire avec ' ...

Cette analyse qu'elle se faisait chaque soir s'éclaircissait un peu chaque jour, car le message était le même, seuls les mots changeaient.

C'est dans ces moments, et donc à peu près tout le temps, que son journal était son tout. Le matin elle se faisait bisouter et se faisait moquer mais le soir, c'était une vraie écrivaine! Elle semblait déverser ses déboires sur les pages innocentes de ce journal, qui hébergeait parfaitement ses faiblesses, ses pensées, ses anciens espoirs, que maintenant elle ne se permettait plus d'avoir, et ses peurs, enfin SA peur, Parce que des peurs elle n'en avait pas, il y'avait juste celle-la. Cette seule peur, elle avait peur de vivre longtemps, assez longtemps pour écouter et encaisser toutes les répulsions du monde autour, toutes les tranchantes paroles qui atteignaient toujours son petit coeur môle. Assez longtemps pour ne pas pouvoir fuire la "vérité" qu'on lui disait tant, et qui lui faisait si mal.
Ce livre arrivait à loger tout de son coeur jusqu'à présent, c'est pour cette raison qu'il était à juste titre tout dans sa vie, ses sombres pensées seul son livre les savait et les "comprenait" comme elle le pensait. Souvent elle relisait ses écrits et là c'était comme si son livre lui parlait, comme si son livre lui racontait toutes ses souffrances et lassitudes, tout ce qu'il supportait, ce qui en réalité n'était que ses propres douleurs à elle. Mais en les relisant elle se sentait comprise, ils partageait après tout les mêmes blessures, elle et son livre...

Mais après ces seuls moments de répit; de semblant de bonheur, il fallait bien retourner à la noirceur de la réalité. Oui lorsqu'elle fermait son journal et n'écrivait plus les ondes négatives et blessantes autour d'elle la submergait, c'était un retour à la normal auquel elle s'accomodait chaque soir.
Et puis la routine recommencait.

Ce jour là était un jour comme les autres, triste, mais toujours comme tous les autres. Lousia circulait discrètement dans les couloirs de son collège pour elle vide, en ignorant tous les regards dédaigneux qui se posaient sur elle et qui disaient tellement de choses. C'était le dernier cours et elle l'avait encore passé au fond de la classe à l'abri des regards et avait écouté. Dans sa vie la chose qu'elle avait sûrement le plus fait, c'était écouter. Écouter le monde l'insulter, la condamné, écouter les  moqueries, écouter le son terrible de son coeur se rebriser à chaque regard qui lui rappelle ce qu'elle sait déjà. Écouter les chants des oiseaux qu'elle sait si libre, qu'elle envie de ne pas sembler souffrir, écouter tout ce qui la détruit plus chaque heure de sa vie.

Son cours était fini et Lousia s'apprêtait à rentrer comme à son habitude mais comme à son habitude aussi Pennina était au rendez-vous,

_ Eh mocheté !! Te voir aujourd'hui ma vraiment agacé si tu savais !! Ouh la la j'espère que tu n'a agacé personne d'autres aujourd'hui mocheté !! Ria t-elle en choeur avec ses amis, au moins elle, elle en avait !

Mais quand comprendras t-elle que ce n'est pas tout ce qu'on pense qu'on dit tout haut ! Lousia s'était contenté d'écouter puis de partir, elle savait sur quels mots allait porter l'analyse de ce soir. Elle marchait, marchait jusqu'à rentrer. Elle se dirigeait toujours vers sa chambre en rentrant, à un endroit particulier, c'était celui de son journal. Aujourd'hui aussi elle n'avait fait exception à la règle, mais étrangement elle ne le trouvait pas son journal, elle était maintenant affolée et le cherchait à s'en lasser!! Aucun recoin de sa chambre n'avait été épargné et elle était sens dessus dessous. Désemparée elle etait sortie de sa chambre, puis de la maison et vagabondait dans les rues de son quartier sans but précis. Elle marchait et son regard se posa sur une foule amassée autour des remparts qui séparaient la mer du reste du quartier, elle s'approchait pour voir ce que voyait tous les habitants rassemblés. Il y avait là dans la mer un taxi totalement endommagé et plusieurs passagers dans l'eau et certains qu'on essayait de sauver, et il y'avait aussi... son père. Son papa flottait à la surface de la mer et semblait tant sans vie que cela en était effrayant, à côté de lui se trouvait un livre... Elle avait reconnu la couverture de son journal, son cher journal, mais que faisait-il là !?! Lui aussi flottait, il était en piteux état et paraissait déchiqueter. A ce moment là que devait t-elle pleurer ? Son pauvre papa inerte ou ses confidences les plus profondes perdues ! Lousia était choquée, aucune de ses larmes n'avait encore coulé, elle se contentait de réfléchir. Elle s'assit sur le rempart et fixa le ciel dégagé devant elle, qui ne faisait qu'un avec la mer et là elle réfléchit,

Son journal, elle ne pouvait plus le lire, ni y écrire, à présent avec qui partagerait t-elle ses lourdes peines ? Tout : ses pensées, ses plaies, et son elle venaient de se noyer dans l'eau et de partir au loin, juste devant elle. Pourquoi ne les aurait t-elle pas suivi dans l'énormité de la mer, après tout qu'est ce qu'il lui restait ? Rien, seulement ses yeux pour admirer son déclin et son cerveau pour réfléchir, juste ça ! Quant à son papa, il était resté malgré elle, peut être par pitié mais au moins il était resté mais voilà que la vie elle même l'avait fait partir. La vie elle même lui montrait qu'elle ne méritait personne, et que son père méritait mieux, c'est pour ça qu'elle l'avait fait partir loin d'elle, cela ne confirmait que ce qu'elle pensait, la vérité : qu'elle ne devait être que supporté, et apparemment même son père ne méritait pas de la supporter. Il avait fini par partir, comme sa mère...

Elle fixait la mer au devant, sans rien comprendre ou plutôt en comprenant tout. Elle restait assise tranquillement sur son rempart, la mer de son beau bleu la fixait aussi et Lousia semblait vouloir s'y abandonner. Après tout qui est ce qui l'en empêcherait ?

Que pensez-vous de l'histoire ?

Qu'est ce que Lousia devait faire suite à tout ça, d'après vous ?

Que pensez-vous du comportement de Lousia en société ? As t-elle raison ?

Comment vous, vous auriez gérer la situation de Lousia ! Qu'auriez vous fait ?

Vous avez un message pour Pennina ?
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Merci pour la lecture !  A +! 😉

Qu'auriez-vous fait ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant