5. Moi

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Salut, c'est moi. Je suis sûre que tu me reconnais déjà ! Non ? Ok. Je t'ai souvent raconté leurs histoires, mais aujourd'hui c'est bizarre parceque je raconte la mienne. Je parie que tu ne t'y attendais pas, n'est ce pas ? Eh bien surprise...

J'ai toujours vécu dans cette famille presque parfaite je pense. "Presque" parceque la perfection n'était que frivole et extérieur mais qu'en vrai tout était frustement imparfait et froid. Bon j'imagine que ce n'était qu'avec moi que les choses étaient ainsi. A la maison C'était toujours calme, enfin quand j'étais là c'était souvent calme, je me demande encore pourquoi d'ailleurs ! Il y avait mon papa, ma maman, mon frère et enfin ma sœur. Je crois que je me suis oubliée, désolée c'est une habitude. Notre petite belle famille était assez classique : papa et maman qui s'aimaient tellement que s'en était parfois suspect ! Ca a toujours été mon model de couple parfait d'ailleurs. Si je me marie, enfin si j'ai le temps, j'espère que je serais comme eux. Il y'a aussi mon grand frère et ma grande sœur, toujours ensemble ces deux là, vous les verrez et je suis sûre que vous les confondrez à des jumeaux. Ils font presque tout ensemble. J'ai bien des fois admiré leur complicité tellement c'était unique et beau. D'aileurs une telle complicité peut vraiment exister ?.... Bah apparement .
Après eux tous il y'a moi. Moi ! Que dire ? Moi je suis un peu le surplus de la famille je dirais. Je suis née en dernière donc j'ai souvent loupé beaucoup de choses étant petite (ou n'étant même pas encore née) mais heureusement que j'ai eu l'avantage d'être la fin de la famille. Je ne vais pas mentir j'ai pas mal profité de mes parents chéries et c'est un avantage que je suis la seule à avoir vraiment possédé. Mais bref je ne me plains de pas grand chose. Tout se passait bien à la maison et à l'école parceque je m'en foutais de tout, j'ai toujours été comme ça, à m'en foutre de tout, du moins extérieurement c'est ce que je montrais. Au lycée, je n'avais pas d'amies mais pas de panique, c'est juste parceque je n'en voulais pas. Après tout qui choisirais ses amies au milieu d'un environnement truffé de filles dangeureusement hautaines qui prennent malin loisir à vous rabaisser et humilier chaque secondes de leur vie ? C'était un passe-temps pour elles, et ce n'était pas la chose la plus difficile à endurer donc je supportais. Ah qu'est que je n'ais pas fait pour dénoncer ces filles, mais ça n'avait jamais aboutit, elles avaient ce champ magnifiquement maléfique qui tronnaient autour d'elles comme un bouclier, non elles ne se faisaient jamais prendre dans leurs bassesses. Mais je m'y était un peu habituée, et ce n'était pas le pire. Non. Le plus dur C'était la pression. La pression et le harcèlement. La pression pour travailler parfaitement, la pression pour faire comme ce que mes camarades faisaient, la pression qui étrangement me tirraillait chaque jour de lycée. J'avais peur de décevoir tout le monde et c'est cette peur seule qui me rongeait. Je suis peut être bizarre mais c'est ça qui me faisait peur, qui me rendait triste, en fait, qui arrivait à créer ce tourbillon de terreur mêlé d'affliction dans mon profond moi.
Ah il y avait aussi ces autres élèves, qui en dehors du lycée, me faisait voir de toutes les couleurs. Certaines fois à cause de tout ça je faisait des crises d'angoisses, là mon coeur se serrait et respirer semblait être une grâce innaccecible à ce moment. C'est bizarre mais a chaque crise je croyais mourrir. Mais bon comme vous vous en douter ça n'a pas été le cas. J'en avais quelques fois parlé à mes parents mais, comme il semblait négliger je m'était lassée de leur en parler. Ca ne devait pas être tant grave alors. Ces crises je dois l'avouer étaient douloureuses, mais c'était parceque je ne savais pas quoi faire face à tout ça. Je dois dire que je gérais assez mal la pression et ces pathétiques élèves.
Franchement le lycée est un monde pourri qui ne me fera jamais plus envie, je suis bien contente de le quitter bientôt.

- Mais dépêche toi, tu veux nous mettre en retard ? Prend ton sac et on go pot de colle, dit il sur un ton assez joueur

Ha lui c'est mon frérot, on devait se rendre dans nos écoles donc il me pressait un peu. Toute la matinée d'hier je lui avait enfantinement  demandé des cours pour me créer une large avance dans ma classe, c'est ça qui m'avait value le surnom "pot de colle", c'était mon surnom du jour mdr. Mais finalement il ne me les avait même pas donné.... bof peut être il ne les avait plus.

Qu'auriez-vous fait ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant