3. Riouk

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C'est un enfant, pas bien dans sa peau. Un adolescent à l'apparence toujours triste et froide. Son visage reflétait une lourdeur ombrageuse que seul son coeur supportait. Tu sais il allait a l'école et là-bas ces journées n'était pas les meilleurs pour le garçon naïf et renfermé qu'il était, alors il rentrait chaque après midi avec cette seule envie : pouvoir profiter de ses chers parents qu'auparavant il adorait tant. Oui "Auparavant " car à présent ils le détruisait trop. Depuis à peu près 5 mois ce toit familial s'était changé en cinéma. Un cinéma qui pour notre Riouk ne passait que des films d'horreurs. Les itératives disputes de ses parents n'étaient en effet pas une vue constructutive, pour l'adolescent, comme ça aurait dû l'être. Oui ce toit était un cinéma aux films qui s'eternisait toujours plus dans l'excès, tant par ses troublantes images que par le son profond des disputes tels des coups d'épées chaque fois plus blessants que les suivant, lancés pas ses propres géniteurs. Des "coups d'épées" que la vie à trois n'arrangeait pas. Étant le fils unique de ces parents en déclin, Riouk ne pouvait se confier à qui que se soit partageant sa peine, il ne pouvait se plaindre à personne de ce qu'il pensait insjuste, il ne pouvait simplement pas essayer d'oublier les palabres de ses parents avec un quelquonque frère, une quelconque soeur, un quelconque ami. Il n'avait droit à aucune relâche, aucune paix, pas même une complicité, c'est d'ailleurs pourquoi le jeune garçon s'était fait aussi timide et réservé, car il ne parlait que peu et, que cache les tristesses du visage quand les mots du coeur ne parviennent plus à sortir, étouffées par une tristesse bien plus profonde ? Rien de beau mais Riouk supportait et c'est la seule chose qu'à présent il jugeait nécessaire de faire : Ne plus espéré, ne plus se leurrer, juste supporter. Mais jusqu'à quand ? Cette seule réponse lui était inconnu.

Un jour, Riouk était allé habituellement à l'école. Vous vous imaginez que sa mère ou même son père l'y accompagnait ? Non. Biensur tout le monde ne se rendait pas à l'école avec ses parents, et lui aussi y allait seul, mais pas pour les même raisons que d'autres. Il passait sa journée assez banalement comme les autres. Il y avait aussi comme d'habitude ces camarades de classes qui gentiment essayaient toujours de l'aborder, c'était sûrement l'innocence de l'enfance qui ne trouvait pas encore de raison de mépriser notre Riouk trop réservé. Oui même depuis un temps le Jeune garçon s'attendait à toutes sortes de brimades à l'école mais ces garçons là défiaient les attentes de Riouk et se montraient toujours gentils avec lui, mais lui habituellement taciturne ne trouvait rien d'important à dire, rien qui en valait la peine, rien qui changerait quoi que ce soit à son chagrin.

Il avait donc continué sa journée d'école souriant à ses amis fantômes ne sachant que dire. Puis il avait pris le chemin de la maison et il y'avait aussi cet arbre qu'il rencontrait chaque fois, cet arbre qui l'impressionnait par sa stature. Il s'asseyait souvent au devant et le contemplait, il était si grand, si fort, si libre. Le jeune garçon profitait ainsi de quelques moments de calme avant la tempête qu'il retrouverait en rentrant. Il savait ce qu'il retrouverait au retour de l'école mais chaque fois il espérait, il espérait toujours ! Il espérait voir ses parents jetter les armes et faire la paix. Mais à chaque fois son espoir se changeais en désillusion, comme ce jour là aussi.

Son pas franchissant le seuil de la maison il sentit en plein visage la lourdeur de l'atmosphère. Ses parents étaient au salon, il était directement rentré dans sa chambre après un bonsoir chaleureux de sa mère et un regard méprisant de son père. Comme d'habitude il les fuyait et une fois dans sa chambre il s'affala sur son lit et c'est 5 minutes après cette action que les festivités commencèrent. Un banal motif, comme d'ordinaire, avait déclenché une dispute quo irritait tristement le petit. Oui du haut de sa chambre il les écoutait.

- ARRETE TES BETISES!TOUJOURS À TE PLAINDRE DE LA NOURRITURE !! TU N'EST PAS CONTENT TU PRENDS TES PIEDS ET TES MAINS ET TU CUISINES !!

- NON MAIS CA NE VA PAS T'ES MALADE !

Qu'auriez-vous fait ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant