Right now 2 {réecriture}

Six ✔

Copyright jangwoo © 2014

When salted tears won't dry
I'll wrap my shirtsleeves
Under your eyes
These hearts will be floated tonight
I'll wrap my shirtsleeves
Under your eyes
Your eyes, your eyes, your eyes

// Mercredi 10 décembre 2014, Hôtel George V, 14h26 //

Point de vue de Zayn Malik

Une foule de fans se dessinait sous le balcon de notre chambre d'hôtel. De ma hauteur, je voyais des petits bonhommes, sûrement de la sécurité placer des barrières pour les discipliner.

" Dou, regarde, m'appela une petite voix douce. "

J'écrasai la cigarette dans le cendrier encore propre. Je me retournai et souris en voyant Kelly qui approchait, le plan de la ville de Paris dans les mains.

" Regarde, ce serait bien si... "

Elle jeta un rapide coup d'œil en bas et se coupa dans sa phrase.

" Hé, mais il y a du monde ! S'exclama-t-elle en posant ses mains sur sa bouche. "

Elle venait de se pencher par dessus la rambarde, admirant le beau monde. Eh ouais, il y avait un paquet de personnes !

" Où veux-tu aller ? Demandai-je en lui prenant le plan des mains. "

Elle se cala contre moi en sentant le vent souffler. Sa douce odeur fruitée virevolta dans les airs en même temps que ses cheveux qui me fouettèrent le visage, par inadvertance.

" Bébé, grognai-je l'œil fermé.

- Désolée, rit-elle en se retournant pour m'embrasser. "

Le baiser fut furtif et elle se décala rapidement mais je la plaquai carrément contre moi pour continuer de l'embrasser. Son rire voltigeait dans les airs alors que j'écrasai mes lèvres contre les siennes qui étaient encore entrouvertes.

Notre baiser devint plus féroce, plus nécessiteux et nettement plus fougueux. Son cœur battait clairement plus vite et je pouvais presque parier qu'il exploserait dans la minute suivante comme le mien.

Le vent s'écuma en violentes rafales et un bruit assourdissant nous broya les oreilles. Kelly se blottit contre moi, déliant nos lèvres et je l'enfouis plus près de moi, refermant ma veste autour de son corps. Les feuilles se décrochaient des arbres et volaient dans le ciel. Qu'est-ce qu'il se passait ?

Un hélicoptère planait à une dizaine de mètres de nous et nous photographiait avec entrain. Putain, est-ce qu'il ne pouvait pas s'occuper de leurs affaires au lieu de nous prendre en photos comme s'ils n'avaient jamais vu deux personnes amoureuses l'une de l'autre ?

" Viens, dis-je d'une voix peu contrôlée en la tirant à l'intérieur. "

Elle trébucha presque sur ses pieds quand je la tirai mais elle se rattrapa rapidement. Je la tirai suffisament loin de la baie vitrée, loin des flashs incessants.

" Doucement ! Hurla-t-elle d'une voix meurtrie en s'arrêtant de marcher. "

Je lâchai son frêle poignet en voyant des larmes perler aux coins de ses beaux yeux et me laissai tomber sur le côté du lit pour enterrer ma tête dans mes mains, soufflant.

Elle ne pouvait pas continuer à vivre avec tous ces gens qui ne servaient qu'à nous pourrir la vie. Je ne pouvais même pas l'embrasser sur un balcon d'hôtel. Encore moi, j'étais habitué à ce genre de vie. Après quatre ans et demi j'arrivais à supporter les journalistes et à les gérer mais je savais que c'était plus difficile pour elle avec le bébé.