chapitre 11

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♫ (à lire avec la vidéo)

Un mois plus tard

Liam

Finalement, rien n’avait changé.

C’était comme si les deux premières semaines de cours n’avaient pas existées. Le dortoir des Terminales de Godolphin House était toujours divisé en deux, comme depuis des années : un trio d’un côté, un duo de l’autre. Je n’avais plus droit à leurs remarques désobligeantes (je serais même capable de sauter de joie si l’un d’eux se mettait à me faire une blague puérile) mais qu’à la pire des choses : l’ignorance. 

En cours, Louis, toujours assis à côté de moi, ne m’adressait plus la parole. Il s’était finalement remis avec Alli après une longue conversation et tous les deux s’affichaient ensemble comme s’ils ne s’étaient jamais séparés. Secrètement, je rêvais qu’il se passe la même chose avec Maureen à qui j’avais envoyé des dizaines de textos, laissé des lettres sous sa porte. Or, elle m’ignorait et passait le plus clair de son temps avec Katie et Allouison qui la soutenaient mordicus. Parfois, Niall se joignaient à eux et je m’étonnais de comportement de Katie, qui le laissait faire sans rien dire. Faut dire qu’ils passaient de plus en plus de temps ensemble pour leurs TPE et qu’apparemment, avoir trouvé « un sujet de la mort qui tue » (concevoir un site web), les avaient rapprochés. 

Tout ce que Maureen m’avait dit sur ce qu’elle pensait d’Oxford me restait en travers de la gorge et j’avais du mal à avancer, à analyser clairement notre relation. J’avais l’impression d’avoir été trahi et qu’elle avait passé les neufs mois derniers à me mentir. Qu’est-ce qui lui déplaisait à Oxford ? C’était la meilleure université d’Angleterre et elle préférait lui tourner le dos ?

Abandonné de tous, il ne me restait plus que Zayn. Lui aussi vivait mal tout ça, obligé de faire la navette entre les filles et moi lors de nos temps libre. Je ne pouvais m’empêcher de ressentir une certaine jalousie lorsque je le voyais passer du temps avec Louis. Elaborer ensemble le cadeau pour Allison leur avait permis de se découvrir des atomes crochus et des passions communes que Zayn ne partageait pas avec moi. Tous les deux étaient capables de parler pendant des heures de la Premier League et lorsque je les rejoignais au milieu de leur discussion, soit ils s’arrêtaient net, soit Louis s’en allait, prétextant un devoir urgent à rendre.

En fait, si. Tout avait changé.

Ajoutez à ça les retenues où Harry et moi devions, tous les samedi matin, aider le jardinier de l’école à entretenir le gigantesque potager et les trop nombreux massifs de fleurs. Si faire marcher mes méninges était facile pour moi, je devais avouer que les travaux manuels n’étaient pas mon truc. Harry, lui, se débrouillait vraiment bien et plus d’une fois, je l’avais vu m’adresser un sourire railleur tandis que le jardinier se précipitait vers moi en pestant contre mes aptitudes en jardinage.

Heureusement, je n’avais plus trop à penser tandis que le mois d’octobre défilait, entrainant dans son sillage pluie et vent mêlées. Le premier Bac blanc de l’année était finalement arrivé et mon esprit ne contenait plus que des informations en lien avec les examens, me permettant d’oublier mon quotidien. J’étais ravie de voir que j’avais réussi toutes les épreuves. Si je foirais tout dans ma vie personnelle ces temps-ci, il n’en était pas de même dans les études.

Saint Edward CollegeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant