Bien que j'ai du mal à l'admettre : Crochet a bien rempli sa part du marché. Aussi étonnant soit il, cet homme pourtant égoïste s'est démené pour que je parvienne à atteindre la grande montagne dont parlais Clochette. Son équipage ainsi que son cher Jolly Roger nous ont été d'une grande aide. Sans son navire, nous n'aurions pas pu traverser la rivière, et les garçons perdus m'auraient donc trouver.
J'aurais perdu. Et cette option était, et est, toujours inimaginable. Je dois gagner cette chasse au trésor. C'est mon unique ticket de sortie pour partir de cette maudite île est en jeu.
— Vous songez à un plan pour vaincre Pan, ma jolie ?
Je sursaute, assez surprise que Crochet vienne m'aborder.
— Non, malheureusement, Capitaine. Je laisse échapper un petit soupir, puis braque mon regard sur l'horizon. Mais nous verrons ça en tout voulu. Pour l'instant, il faut que je reste cachée jusqu'au levé du soleil. Dans le cas contraire, Pan me trouvera et aucun de nous deux n'en ressortira gagnant.
L'homme au crochet, semble prendre en considération mes paroles. Pesant sûrement le pour et le contre, il mit quelques secondes avant de répondre.
— Vous avez raison. Décrète-t-il. Ne sautons pas les étapes, cela pourrait nous mener à notre perte.
J'hoche la tête, soulagée qu'il remette sa vengeance à plus tard. Sans demander son reste, Crochet tourne les talons. Me laissant seule avec la nature.
Mes yeux se portent sur l'environnement verdoyant dans lequel mes pieds foulent ses terres depuis plusieurs minutes maintenant. Je réalise peu à peu que cet endroit — bien que son propriétaire soit maudit — est d'une beauté sans égale. Même sur terre je ne suis pas sûre que pareille merveille existe. Quand je rentrerai, il faudrait que je songe à faire quelques recherches tient !
De nature curieuse, passer des heures à faire des recherches, me documenter ne m'a jamais dérangé bien au contraire. Je suis de ces personnes qui croit, dur comme fer, que le savoir et la recherche sont des piliers pour notre société. Sans ça nous ne pourrions pas progresser et apprendre chaque jour.
Mon regard se porte sur les montagnes environnantes, quelques-unes sont recouvertes de neige — que je juge éternelles. Un détail me frappe alors. Comment se fait il que celle où je me trouve n'en est pas recouverte aussi ? Puisqu'elle est censé être la plus haute il devrait y avoir de la neige ici.
Je descend les quelques roches qui me sépare du palier du dessous. Une fois sur celui ci mon instinct me guide dans les bois. Rien ne me paraît suspect si ce n'est le silence oppressant que renferme la forêt. Je sais que des lors où un bruit se manifestera je serais terrorisée. Mauviette, va.
En prenant sur moi, j'essaie de garder un souffle régulier. Je m'avance davantage dans les profondeurs de la forêt jusqu'à arriver près d'une petite falaise, cachée par les montagnes environnantes. Intriguée, je fais quelques pas et arrive devant un pont en bois qui est tenu par deux cordes.
"La vie ne tient qu'à un fil", cette phrase prend d'un coup tout son sens.
C'est alors qu'en plissant davantage des yeux, je remarque de l'autre coté du pont une petite grotte, une lumière émane de cette dernière. De nature curieuse, je pencherai sur le choix pour aller jeter un coup d'œil. Mais ma raison me rappelle que Peter ne doit pas me trouver. Et si c'était une de ses ruses ? Mais dans ce cas comment aurait-il su que j'étais là ? Le connaissant, si il savait où je me trouve, il serait directement venu. Il n'aurait pas perdu du temps à m'attirer dans cette grotte.
C'est peu confiante que je décide de franchir le pont. La peur du vide me prend aux tripes. Il me faut beaucoup de concentration pour ne pas crier à chaque bourrasque de vent.
Ne regarde pas en bas, ne regarde pas en bas, ne regarde pas en bas.
Si mes yeux se posent sur le vide qui m'attend, je sais qu'une crise d'angoisse se déclenchera et ce n'est pas du tout le moment.
Je parviens enfin à atteindre la roche me retrouvant maintenant devant l'entrée de la grotte. Je m'avance avec prudence vers celle-ci. Mes yeux se posent sur les moindres recoins cherchant un détail suspect. Sans interrompre ma marche, je continue en direction de la lumière qui s'intensifie à chaque pas que je fais.
Mes pieds me portent jusqu'à ce qui semble être le centre de la grotte. L'espace forme un rond donnant un aspect de maison à la grotte. Au centre trône une table avec une lampe posée dessus. La lumière.
Une chaise accompagne l'ensemble. Je continue mon exploration en partant vers le côté gauche. Quelques bibelots traînent ici et là. Un attire particulièrement mon attention. C'est une photo, datant de plusieurs années à en juger le papier et l'absence de couleur. Je scrute les personnes qui y sont dessus et remarque que ce sont deux enfants, certainement des frères étant donné leur ressemblance. Je remarque alors une petite écriture en bas :
Peter et James, 1846.
Peter ? Mes sourcils se froncent et j'observe davantage les jeunes garçons. Une ressemblance plutôt frappante me vient alors. Celui à gauche est le portrait craché de Peter mais en plus jeune. Seulement cela est tout bonnement impossible. Peter aurait alors plus de deux cent ans et vu son physique cela m'étonnerait fortement. Mais alors comment expliquer cette ressemblance ? Mon regard se porte sur le jeune garçon de droite. Un sentiment de tristesse me prend, serrant mon cœur. Que sont ils devenus ?
Le souvenir de Candice me revient en-tête. Elle me manque terriblement. Je me fais la promesse de bientôt quitter ce maudit endroit.
Mes yeux se portent à nouveau sur la photographie. Cette fois ci je remarque un détail qui m'a échappé. Elle a était déchirée puis recollée. Une personne doit en vouloir terriblement à ses deux frères. Peut-être les a mêmes t-elle assassiné ? Puis, à regretter son geste et comme seul souvenir qui lui restait d'eux, à recoller la photo.
Oh mon dieu.
Je me trouve dans l'antre d'un psychophate.
Sans demander mon reste je repose la photographie et me retourne prête à partir. Seulement ma tête se cogne contre quelque chose de dur. Mon regard monte jusqu'à trouver deux paires de yeux me fixant d'une lueur inconnu. Je me recule quelque peu. L'inconnu se trouvant dans l'ombre, s'avance.
Je me fige. C'est impossible dite moi que je rêve.
— Peter ? Com-comment m'as-tu trouvé ? Balbutiais je, désarçonnée.
Le maître de l'île se stoppe soudainement. A l'entente de son nom, ses poings se serrent, une lueur de colère passe dans ses yeux vert émeraude. Je me pétrifie. Que va t-il me faire ?
— Je ne suis pas Peter. Mon nom est James, j'étais son frère jumeau. Ricane-t-il, un air mauvais planant sur son visage.
Ma respiration s'arrête durant quelques instants.
Était ?
Mon teint doit sans doute être aussi pâle que celui d'un mort. L'image de la photographie passe en boucle dans ma tête.
Peter et James, 1846.
C'est un véritable cauchemar. Comment est ce possible ?
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peter pan & le pays des songes [peter pan x oc]
FanfictionUn monde étrange. Une jeune fille studieuse. Un garçon mesquin. Et une ribambelle de péripéties. ꧁𖦹꧂꧁𖦹꧂꧁𖦹꧂꧁𖦹꧂꧁𖦹꧂ Approchant à grand pas de la majorité, Abigail se retrouve coincée dans un monde où toutes notions de la réalité lui échappe. Berc...