Paul
Nous sommes le 27 mai 2013, enfin ! Cela fait vingt-trois ans aujourd’hui que je suis dans ce fauteuil et vingt-trois ans que j’attends de me venger de la trahison de Jacob. Ce jour est parfait car c’est ce même jour qu’il m’a poussé de l’arbre. J’ai envie qu’il perde autant que j’ai perdu par sa faute, et qu’il souffre autant que j’ai souffert. La colère. Je ne ressens plus que cela en pensant à lui. Comment mes amis d’autrefois ont-ils pu me cacher une telle chose ? C’est incompréhensible. A moins que ce ne soit plus compliqué et que ce Jacob ne soit pas seul dans ce coup. Mais je me suis beaucoup rapproché de Julien, bien que lui reste encore un peu méfiant. Après tout ne dit-on pas « l’ennemi de mon ennemi est mon ami » ?
21h sonne. Il fait nuit. C’est l’heure. Comme prévu, Julien vient me retrouver chez moi et nous partons ensemble. Nous arrivons près de l’arbre et commençons à peaufiner les derniers détails de notre plan. Mais un problème survient. Des bruits. Il y a des bruits derrière l’arbre. Et si cette personne nous avait entendus ? Julien me fait signe : je comprends immédiatement, et je m’approche pour découvrir la source de ces bruitages. Je crois entendre des pleurs, oui ce sont bien des pleurs et j’entends des bribes de phrases qui comportent des « je m’excuse », « tout est de ma faute » et autres. C’est alors que je vois mon ancien meilleur ami, assis sur une racine de l’arbre sortant de terre, éclairé par une petite bougie. Il tient une bouteille de bière dans sa main et il y en a deux autres, vides, au sol. Il ne me voit pas. Il allume deux autres bougies et les pose près d’un cadre ou se trouve deux photos : l’une de moi à seize ans et l’autre de nous deux entrain de faire la fête à la même époque.
« Jacob ? »
Il tourne la tête vers moi et se lève immédiatement avant de me demander :
« Paul ? Mais qu’est ce que tu fais ici ?
Là n’est pas la question. Qu’est-ce que toi tu fais ici ?
Je reviens ici tous les ans à cette date… Paul… je m’en veux tellement…j’y pense tous les jours…
Je ne réponds pas. Alors il reprend :
« Je t’en prie Paul….si tu savais comme je m’en veux…je ne pourrai jamais effacer cet acte imbécile que j’ai commis et qu’aucun de nous ne pourra oublier…mais j’étais en colère, et jaloux de ce que toi tu ne remarquais même pas…je ferais tout pour me racheter envers toi… mais je t’en conjure : pardonne moi… »
Je suis pris au dépourvu. Je ne sais quoi répondre. Et que répondre d’ailleurs ? C’est à ce moment que Julien arrive. Un silence encore plus pesant que la mort elle-même s’installe entre nous trois alors qu’on se regarde à tour de rôle.
Apres ce que je viens d’entendre, de véritables remords de la part de Jacob, j’ai envie de le pardonner, même si - nous le savons tous les deux – c’est impardonnable. Et surtout, si je le fais, Julien pourrait très mal le prendre et je sais qu’il peut devenir assez violent quand il le veut vraiment…
Que faire ?
Voilà mettez des commentaires même si vous n'aimez pas c'est pas grave j'accepte tout .Bisous
VOUS LISEZ
Le Chêne du printemps
Novela JuvenilJe m'appelle Paul Chauplin, j'ai 39 ans et je suis paraplégique. Cette courte histoire vous dira comment j'en suis arriver là. Paraplégique: c'est une paralysie des membres inférieurs.