Chapitre 10

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C'est Lucy qui est la première à rompre la tension qui les reliait.

– Après la fête?

– Après la fête, répond Natsu avec joie.

Ils se font un sourire complice avant de sortir de la chambre.

– Pour infos, si je ne t'embrasse pas, c'est parce que je sais que ça ne s'arrêtera pas là.

– C'est aussi ce que je pense, sourit Lucy.

– Je vais prévenir mon père de notre départ. Ah! Mais, au fait, réalise-t-il. Je ne vous ai pas présenté.

– Nous nous sommes déjà rencontré cet après-midi.

– Oh, c'est vrai, lui dit-il, un peu déçu.

– Tu peux le faire quand même si tu veux. On ne peux pas vraiment dire qu'on se soit présenté. Il était plutôt là pour me donner l'adresse de ta soirée.

– Comment t'as su où j'habitais au juste? Il t'a donné mon adresse aussi?

– Non, sourit Lucy, gênée. À vrai dire, il ne se sentait pas bien, tout à l'heure, alors j'ai demandé à deux de mes employés de le ramener chez toi. Ah! Et rassure-toi, c'était des agents de la sécurité, alors aucun risque qu'ils aillent balancer ton adresse aux journalistes. C'est Jude qui les a engagés... On peut leur faire confiance.

– Mais ils t'ont quand même dit où j'habitais, la taquine Natsu.

Il se doute bien, qu'en tant que leur patronne, les agents de la sécurité ne voyait pas d'inconvénient à divulguer l'information.

– Ils m'ont mis un bandeau sur les yeux et j'ai dû le garder pendant tout le trajet.

Natsu est franchement surpris d'entendre ça et Lucy ne peut s'empêcher de rire devant son expression.

– Il me semblait bien aussi, sourit-il, comprenant qu'elle se moquait de lui.

– On s'amuse bien on dirait, leur dit Igneel en arrivant près d'eux.

Il a bien meilleur mine qu'à sa première rencontre avec Lucy. Il est, certes, encore un peu pâle, mais le sourire qui étire ses lèvres parvient à détourner l'attention de ce problème. Il est coiffé et porte un smoking.

– Mais qu'est-ce que tu fais habillé comme ça?! se scandalise Natsu. Je croyais que tu resterais au lit, ce soir.

– Et rater une occasion de me foutre de Grey? Non, merci. Je dois avoir encore plus hâte que toi de voir la tête qu'il fera lorsque tu lui présenteras ta nouvelle copine. Au fait, je me présente, je m'appelle Igneel Dragneel. Je suis le père de Natsu, mais bon, ça, vous l'aviez compris. Vous m'avez tout l'air d'être une femme très intelligente.

– Enchanté, monsieur Dragneel, le salut Lucy en prenant une voix niaise. Je m'appelle Lucy Heartfilia. Je suis une très grande fan de votre fils, les murs de ma chambre sont recouverts d'affiches et je ne rate jamais une seule de ses parties.

Natsu éclate de rire en l'entendant.

– Tu ne savais même pas qui j'étais et je suis sûr que c'est tout le contraire en ce qui concerne le fait que tu ne rates jamais une partie.

– En effet, sourit-elle. Je n'en ai vu aucune.

– Et pour les murs de ta chambre recouverts d'affiches, je demande à voir.

– Les affiches ou ma chambre? lui demande-t-elle sur un ton énigmatique.

Il la regarde et un sourire vient étirer le coin de ses lèvres. Il se détourne avant de succomber à son envie de l'embrasser et il croise le regard de son père. Il les regarde avec émerveillement.

– Je sens qu'on va bien s'amuser, ce soir, leur dit-il. Vous n'aurez aucun mal à vous faire passer pour un couple. On jurerait que vous en êtes déjà un, alors que vous n'en êtes qu'à votre deuxième rencard, si je puis dire.

– Que voulez-vous, lui dit Lucy sur le ton de la plaisanterie. Votre fils aime bien prendre ses précautions lorsqu'il rencontre quelqu'un. Il attend de voir ce qui intéresse vraiment l'autre.

Elle dit ça en reprenant les paroles quasi exactes que Natsu avait dites lors de sa soirée.

– Je me demande bien ce qui peut t'intéresser chez moi, lui demande-t-il.

Il la regarde d'un air rieur et elle comprend qu'il fait référence à ce qu'il s'est passé un peu plus tôt, lorsque leur regard n'arrêtaient pas de se tourner vers le lit.

– Oh, tu sais, j'avais juste besoin de quelqu'un qui pourrait se faire passer pour un mec que je fréquente lors d'une soirée en famille. Je remplis ma part du contrat et, ensuite...

Elle laisse sa phrase en suspend et rougit en voyant Natsu lancer un rapide regard vers sa chambre, les faisant glousser tous les deux.

– Maintenant, je comprends pourquoi Natsu était aussi dépité lorsqu'il a réalisé qu'il avais omis de vous demander votre numéro. Vous êtes une personne très attachante, mademoiselle Heartfilia.

– Je vous en prie, appelez-moi Lucy et merci du compliment. Je dois l'avoir été autant que lui. Au départ, je m'étais dit que ce n'était pas bien grave, puisque, vu comment il est connu, je croyais que ce serait facile de reprendre contact avec lui, mais pas du tout. Je crois que j'ai dû passer pour une riche groupie qui espérait avoir droit à des privilèges sous prétexte qu'elle a de l'argent, rit-elle en rougissant. J'ai dû m'absenter pour le travail toute la semaine, alors je n'ai pas pu aller dans le café où nous nous sommes rencontré. J'ai même demandé à ma cousine d'utiliser ses accréditations pour pouvoir se rapprocher de lui à la fin du match d'hier. Elle s'est fait virer comme tous les autres journalistes.

– Ashley était là? demande Natsu, surpris.

– Oui. Au moins, elle ne s'était pas déplacée pour rien. De un parce que ça lui faisait des vacances tout frais payé en plus d'avoir un billet pour assister à un match de foot depuis le premier rang et, de deux, parce qu'elle a eu droit à une entrevue avec l'un de tes coéquipiers. Je ne sais plus trop lequel c'était par contre. Mais quand elle a voulu lui transmettre mon message, il lui a mis un vent et s'est enfuit dans les vestiaires.

Natsu est content de voir qu'il n'est pas le seul à avoir déployé des efforts afin de la retrouver. Il est même étonné qu'elle ait été jusqu'à payer un billet d'avion aller/retour pour Arbaless. En plus, les place au premier rang d'un match de foot ne sont vraiment pas donnée. Une journaliste fanatique comme Ashley devait être heureuse d'être là.

– Mais attends, elle a dû trouver ça bizarre que je n'aie pas ton numéro, non?

– Je lui ai raconté comment nous nous sommes vraiment rencontré. Elle a tout de suite accepté de me rendre ce service.

– En même temps, je me demande qui aurait refusé, commente Igneel.

– Je suis prête, leur dit Lisanna.

Elle les rejoint en terminant de mettre ses boucles d'oreilles.

– Pardon si je vous ai fait attendre, j'ai essayé de faire au plus vite.

– T'inquiètes pas, Lis, lui dit Natsu en s'avançant vers elle. Tu es très jolie, comme toujours.

Lisanna remarque le léger rictus apparaissant au coin des lèvres de Lucy lorsque Natsu lui embrasse la joue. Elle n'est pas la seule à le voir, Igneel aussi.

– Merci, Nat, dit-elle, gênée, en le repoussant. Maintenant, si tout le monde est prêt, il faudrait y aller si nous ne voulons pas arriver en retard.

– Bonne idée.

Natsu leur ouvre la porte et attend qu'ils soient tous sorti avant de la verrouiller. Il les rejoint à sa voiture et s'installe derrière le volant. Il conduit jusqu'au bâtiment où a lieu la fête.

– Ah, putain! Fait chier! s'exclame Natsu alors qu'ils arrivent devant.

Le chemin qui les sépare de la porte est bondé de photographe. Il se gare au bout de l'allée et le voiturier vient à sa fenêtre.

– Vous n'auriez pas une autre entrée moins chiante à traverser? demande-t-il, grincheux.

– Nous avons l'entrée de service, mais je crains qu'elle ne soit pas adapté à la condition de votre père, s'excuse le voiturier.

– Pas adapté dans quel genre?

– Elle comporte des escaliers, monsieur.

Natsu prend un instant pour réfléchir.

– Nat, ça ne sert à rien, lui dit Lisanna. Les photographes vont simplement suivre ta voiture jusqu'à l'autre porte. Tu ne te souviens pas? C'est ce qu'ils ont fait la dernière fois.

Il soupire et passe une main dans ses cheveux avant de tourner un regard navré vers son père. Il lance le même à Lucy et elle lui sourit en lui montrant le grand capuchon de son manteau. Il tombe sous son nez lorsqu'elle baisse la tête.

– Je m'étais préparée pour ce genre de situation, monsieur la célébrité.

Natsu retrouve son sourire une fraction de seconde. Se résignant, il sort de la voiture en laissant ses clés sur le contact. Il n'a même pas fini d'en faire le tour qu'une multitude de flash l'aveuglent et des questions retentissent de tous les côtés. On lui demande ce qu'il s'est passé lors de son dernier match, comment va son père, si c'est pour lui qu'il s'inquiétait et dès que Lucy met le pied hors de la voiture, les questions redoublent. Qui est cette femme, est-ce sa nouvelle copine, c'est parce qu'il pensait à elle qu'il était aussi préoccupé la veille?

Deux des hommes censé surveiller la porte pour empêcher tout ces paparazzi d'entrer s'approchent pour les aider. Connaissant Natsu et son intense désir à vouloir garder sa vie privée... privée, l'un des agents retire sa veste et, à peine la porte d'Igneel ouverte, qu'il lui couvre le visage. Il le prend dans ses bras et le transporte jusqu'au bâtiment. Pendant ce temps, son collègue s'occupe de récupérer son fauteuil dans le coffre de la voiture.

En voyant l'un des photographes essayer de tirer sur le capuchon de Lucy, Natsu s'approche d'elle et passe un bras autour de son cou, la faisant pousser un cri. Son capuchon est tellement efficace, que c'est tout juste si elle parvient à voir où elle met les pieds.

– C'est moi, lui dit-il, alors qu'elle tentait de se dégager, croyant être pris par un photographe.

Il pose une main sur sa tête pour s'assurer que son capuchon reste bien en place et l'entraîne avec lui jusqu'à la porte.

– Ça va? lui demande-t-il une fois à l'intérieur.

Elle acquiesce et s'apprêtait à retirer son capuchon, mais il l'en empêche. Il lui dit d'attendre un peu, n'étant pas encore à l'abri des regards. L'agent installe Igneel sur son fauteuil et récupère sa veste après avoir tourné au bout du couloir.

– Merci, lui dit le joueur de foot, reconnaissant.

Il sort son porte-monnaie et offre un généreux pourboire aux agents les ayant aidés.

– Dragneel! l'appelle joyeusement l'un de ses coéquipiers en venant vers lui. Ça va, vieux? Vous avez réussi à traverser tous les photographes sans encombre?

Le dénommé Dragneel est loin d'être aussi content que lui.

– J'espère que ce n'est pas une autre mauvaise blague de votre part, parce que je vous jure que si l'un d'entre vous a prévenu les putains de journaliste à propos de cette soirée, je...

Il s'interrompt lorsque Lisanna lui tire le bras pour lui faire signe de se calmer. Il s'éloigne en expirant profondément, passant les mains dans ses cheveux. Il s'approche de son père et s'accroupit devant lui pour se mettre à sa hauteur. Il veut savoir s'il va bien. Il se doute que le rapide transport qu'il vient de subir a dû lui être pénible. Comme s'il n'avait pas déjà suffisamment mal au dos avant ça...

– J'avais oublié à quel point s'était fatiguant les paparazzis, grommelle Igneel douloureusement.

– Je vais aller te chercher de la glace, lui dit son infirmière personnel avant de filer en vitesse.

Elle dépose son manteau au vestiaire et disparaît parmi la panoplie de joueurs. Igneel désigne Lucy d'un signe de tête, montrant à son fils qu'il l'a laissé en retrait avec son capuchon sur la tête. Toutefois, son coéquipier est plus rapide que lui. Il rejoint Lucy et lui propose de la débarrasser de son manteau. Il la regarde de la tête aux pieds après qu'elle l'ait fait, ce qui la fait rougir.

– Merci, lui dit-elle en replaçant ses cheveux.

Natsu la rejoint et glisse une main dans le bas de son dos, la faisant frissonner.

– Max, je te présente ma copine, Lucy. Lucy, voici Max.

– Enchanté, se présente-t-elle en lui tendant la main.

Le coéquipier de Natsu la prend et lui fait un baise-main théâtral.

– Pardonnez ma surprise, gente dame, nous pensions tous que Natsu nous mentait lorsqu'il disait s'être trouvé une petite amie.

– Je suis bel et bien réelle, comme vous pouvez le constater.

– Tu comptes garder sa main en otage encore longtemps? lui demande Igneel en s'approchant.

Réalisant qu'il tient toujours la main de Lucy, Max la relâche en s'excusant. Il salut le père de Natsu, puis leur annonce qu'il retourne à la fête. Ils sont presque les derniers arrivés. Natsu le regarde s'éloigner avant de se tourner vers Lucy.

– Ils ont réussi à prendre ton visage en photo?

– Non, mais ça a bien failli arriver lorsque l'un d'entre-eux a tiré sur mon capuchon.

Elle le voit se crisper et croit même l'entendre gronder. Elle fronce les sourcils en l'entendant s'excuser et lui dit qu'il n'a pas à le faire, que ce n'est absolument pas de sa faute. Il la regarde un moment, soupire, puis s'éloigne.

– Vous croyez qu'il sera grincheux toute la soirée? demande-t-elle à Igneel en se mordant l'intérieur de la joue.

Elle qui s'attendait à passer une aussi belle soirée que celle qu'ils avaient eu la semaine dernière, elle espère ne pas s'être trompée.

– Laissez lui un peu de temps. Il doit juste se passer de l'eau froide sur le visage. C'est très difficile pour lui de se retrouver sous le feu des projecteurs comme ça. Pas pour le foot, ça, il le gère très bien, mais c'est le fait que des inconnus se mêlent de sa vie privé qui le dérange. Ah! Et je préfère vous prévenir au cas où il ne l'aurait pas fait, ne soyez pas surprise s'il n'est pas très tactile avec vous ce soir. Il préférera sans doute prendre ses précautions au cas où un journaliste serait parvenu à se faufiler dans la salle.

– Hm, je le comprends et je suis entièrement d'accord avec ça, répond Lucy en jetant un œil dans la dite salle.

Elle se demande si elle doit attendre le retour de Natsu ou y entrer sans lui.

– Dites-moi, quel genre de rôle devrais-je jouer pour que l'on croit que je suis réellement la petite amie de votre fils?

– Croyez-moi, vous n'avez qu'à rester vous-même, sourit Igneel. Je vous l'ai dit tout à l'heure, ce n'est que votre deuxième rencard, si on peut dire, et on dirait que vous êtes ensemble depuis des années. Je n'ai jamais vu Natsu former une telle complicité aussi rapidement avec qui que ce soit.

– Tant mieux, dans ce cas, soupire Lucy avec soulagement. Ça me facilitera les choses. Je ne sais pas si Natsu vous l'a dit, mais j'ai un peu de mal avec la gestion des mensonges.

– Il m'en a glissé deux ou trois mots, en effet, lui dit Igneel sans se départir de son sourire.

Il se replace sur son fauteuil pour essayer de trouver une position moins douloureuse.

– Tout va bien? s'inquiète Lucy. Je peux faire quelque chose?

– Ne vous en faites pas pour moi. Ça va aller, mais j'avoue que je commence déjà à avoir hâte de retourner m'étendre sur mon lit. La journée a été difficile.

– Je suis vraiment désolée de ne pas avoir songé qu'il nous faudrait une rampe pour facilité l'accès à nos bureaux pour les personnes en fauteuil roulant. Après votre départ, j'ai tout de suite fait des demandes de plans pour en faire installer une.

– Ce n'était pas si urgent, lui dit Igneel en rougissant légèrement.

– Rien ne vous obligeait à faire ce que vous avez fait. Vous auriez tout simplement pu attendre que Natsu et moi nous recroisions au café, ce qui serait certainement arrivé la semaine prochaine.

– Je tenais à ce que vous soyez présente ce soir. Les coéquipiers de mon fils l'embêtent souvent à propos de sa vie amoureuse.

– Oui, il m'a parlé de quelques-unes de ses ex. Autant celles qui partageaient leur vie privé sur Instagram pour faire monter leur nombres d'abonnés que celles qui s'attendaient à ce qu'il les recouvre de cadeaux.

– Nat n'a vraiment pas eu de bol pour ce qui est de ses relations. Il a fini par se renfermer sur lui-même et ça été pire après le décès de ma femme. Il a failli lâcher le foot alors qu'il adore ça. Je sais que c'est pour moi qu'il continue, alors je fais de mon mieux pour l'encourager, mais c'est difficile à faire depuis ce fauteuil.

– Pourtant vous êtes une très grande source d'inspiration pour lui. Il vous voit vous battre tous les jours pour essayer de retrouver l'usage de vos jambes. Il m'a dit à quel point vous vous entraîniez dur en repoussant vos limites à l'extrême. Vous continuez d'essayer malgré la douleur. Il sait que vous chérissez le rêve de pouvoir vous tenir debout, à ses côtés, chaque fois qu'il remporte la victoire. C'est ce qui le motive à travailler aussi fort. Il souhaite vous offrir la coupe parce que, et là je répète ce qu'il m'a dit, de toutes les personnes qu'il connaît vous êtes celui qui mérite le plus de recevoir une médaille.

Ému, Igneel porte une main à ses lèvres. Il prend celle de Lucy de l'autre, la remerciant silencieusement.

– Et si nous allions voir pourquoi Lisanna met autant de temps à revenir avec votre sac de glace? lui propose-t-elle doucement.

– Vous savez, souffle le père de Natsu. J'ai remarqué le petit rictus que vous avez fait lorsque mon fils a embrassé sa joue, tout à l'heure. Je tiens à vous dire que vous n'avez pas à vous inquiéter à propos de leur relation. Natsu et moi lui sommes extrêmement reconnaissant pour tout ce qu'elle fait pour nous et, avouons-le, il aurait été perdu si elle n'avait pas été là au cours de ces trois dernières années. Elle lui est d'un immense soutien moral et elle est la seule personne en qui il a suffisamment confiance pour partir jouer à l'étranger la tête tranquille.

– Je sais que je n'ai pas à m'inquiéter, mais, au fond de moi, je ne peux pas m'empêcher d'être jalouse de leur relation, grimace Lucy. C'est un sentiment que je trouve détestable, surtout en sachant qu'il n'y a pas lieu d'être. Enfin, si, quand même un peu, mais ça c'est parce qu'il m'a dit qu'ils étaient déjà sortis ensemble et qu'il leur était arrivé de coucher ensemble à quelques reprises même après leur rupture.

– Oh, alors, là, je comprends pourquoi vous ressentez de la jalousie à l'égard de Lisanna. Mon fils semble avoir été bien bavard lors de votre premier rencard. Ça m'étonne, lui qui est si secret d'habitude.

– Je suis une femme d'affaire respectable, sourit Lucy. J'ai appris comment mettre les gens en confiance et créer des liens rapidement, mais j'admets que l'alcool aide toujours à délier les langues.

– Je ne vois pas pourquoi les journalistes disaient que ce n'était pas la meilleure des idées d'avoir remis les rennes d'une puissante multi-national à une femme aussi jeune. Certes, il est vrai que vous êtes jeune, mais vous semblez faire un travail exceptionnel.

Lucy le remercie, touchée par son compliment. Elle ajoute qu'il comprend, maintenant, pourquoi elle porte le même dédain que Natsu envers ses vautours de l'information.

Pris à leur propre jeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant