Chapitre 13

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Natsu discutait tranquillement avec son père et Lisanna en mangeant le plat principal apporté par le serveur lorsque son coach se penche à côté de lui. Il murmure à son oreille que sa copine est en larmes et qu'il ferait mieux d'aller la rejoindre. Tournant la tête vers l'endroit qu'il lui pointe, il voit Lucy dans les bras du président qui tente de la réconforter. Ni une ni deux, il se lève et la rejoint avec inquiétude.

– Dragneel, vous pourriez repasser plus tard? lui demande gentiment le président. Ce n'est pas le...

– C'est ma copine.

Il pose une main sur le dos de Lucy et lui demande ce qu'elle a. Elle ne le regarde pas et continue de sangloter dans les bras de Jera, se sentant trop honteuse pour lui montrer son visage.

– Hey, l'appelle-t-il doucement.

Il tire légèrement sur son épaule pour l'inciter à se retourner, ce qu'elle finit par faire. Dès qu'il voit ses larmes, il s'empresse de l'attirer contre lui et la serre entre ses bras. Le président de l'équipe lui indique l'emplacement d'un petit salon où ils pourront discuter tranquillement. Natsu prend place sur le canapé en gardant Lucy contre lui. Il attend qu'elle se calme avant de lui demander ce qu'elle a.

– Jera venait souvent à la maison lorsque j'étais petite. Il m'a reconnue alors que j'allais voir Grey et nous avons commencé à parler de mon père et «du bon vieux temps», sanglote-t-elle. Il me manque.

Étant bien placé pour savoir ce qu'elle traverse, Natsu ne dit rien. Il se contente de la serrer un peu plus fort. Il sait que rien ne pourra effacer le vide qu'elle ressent tout comme il sait que chaque personne vit son deuil différemment. Igneel avait ressenti le besoin de parler de sa femme décédée sans arrêt, alors que lui... Il s'était muré dans le silence. Il avait enfouit cette douleur au plus profond de son être en se concentrant sur la santé de son père. Lucy est la seule personne avec qui il a parlé de tout ça.

– Écoute, souffle-t-il douloureusement en chassant les souvenirs de sa mère. Je sais que rien de ce que je pourrai dire pourra effacer ta peine, mais si tu...

Sachant ce qu'il va dire et n'ayant pas envie de l'entendre une fois de plus, Lucy se redresse et le remercie sans le regarder. Natsu ne s'en offusque pas, sachant ce que c'est de se faire répéter encore et encore que tout le monde est là pour nous. Lui-même en avait eu ras-le-bol à l'époque.

– Excuse-moi de t'infliger ça.

– Tu n'as pas à te sentir coupable de quoi que ce soit, répond Natsu. Pas devant moi. Je comprends ce que tu ressens.

Levant enfin la tête vers lui, Lucy aperçoit la douleur dans son regard et se rappelle qu'il a perdu sa mère quelques années plus tôt. Il a raison, il la comprend. Lui souriant tristement, elle glisse une main sur sa joue et la caresse tendrement avant de la ramener vers elle. Elle détourne la tête et, se sentant en confiance avec lui, elle lui explique que sa discussion avec Jera lui a fait réaliser à quel point le poids sur ses épaules était énorme.

– Je n'étais pas prête à reprendre l'affaire familiale. C'est Jude ou même mon grand-père qui auraient dû s'en charger.

– Pourquoi ne l'ont-ils pas fait? demande Natsu, curieux.

Ça l'avait intrigué de savoir qu'elle avait repris l'affaire aussi vite alors qu'elle avait quitté les bancs d'école l'année dernière. Certes, elle a cumulé plusieurs années d'étude dans tous les domaines possible en lien avec la tâche qu'elle s'apprêtait à reprendre, mais... La théorie diffère de la pratique. D'autant plus que ce n'est pas une mince affaire qu'elle a prise sur ses épaules.

– Ce n'est pas vraiment dans le champs d'expertise de Jude et je ne voulais pas que mon grand-père sorte de sa retraite, alors j'ai dit que... Que je pouvais le faire. J'ai bêtement cru que j'arriverai à m'en charger.

– Mais c'est ce que tu fais, non? La semaine dernière, j'ai passé la soirée à écouter ta famille te couvrir d'éloges. Ils sont tous très fier de toi et aucun d'eux n'avait de doutes quant à tes capacités de directrice. Ils trouvent que tu gères très bien. Même Caprico disait que tu faisais un travail merveilleux et au-delà de ses attentes.

– Mais il y a tellement de choses que je ne sais pas, lui dit Lucy.

Elle essuie ses joues et regarde Natsu. Il esquisse un léger sourire.

– Tu as le droit de demander un coup de main, lui dit-il en effaçant un trait de eye-liner qui a coulé au coin de son œil. Et si quelqu'un se moque de ton ignorance, tu n'auras qu'à lui envoyer ton chasseur de tête.

Un sourire étire les lèvres de Lucy en se rappelant que Natsu avait interprété le travail de son oncle de façon littéraire. Elle lui rappelle qu'il n'est pas un tueur à gage et Natsu lui dit qu'il le sait. Il glousse en ajoutant que Jude gagne suffisamment bien sa vie pour offrir ses services gratuitement.

Ils se sourient, amusé, puis Natsu essuie une nouvelle coulisse de crayon.

– Hé! souffle-t-il doucement en voyant le regard de Lucy s'assombrir à nouveau.

Nul doute qu'elle repense à son père et au stresse de son emploi. Se sentant honteuse d'être sur le point de pleurer encore une fois, Lucy se détourne complètement, lui montrant son dos. Elle pose une main sur ses lèvres pour retenir ses sanglots. Elle a même un mouvement de recul lorsque Natsu, après avoir hésité, a voulu la caresser le long de la colonne pour tenter de la réconforter.

– Tu préfères que je te laisse seule? lui demande-t-il gentiment.

Incapable de répondre tant sa gorge est nouée par l'émotion, Lucy se contente d'acquiescer d'un signe de tête.

– Je vais rejoindre les autres à la table. Écris-moi s'il y a quoi que ce soit.

Il se lève et retire son veston. Il le met sur les épaules de Lucy en déposant un long baiser sur le dessus de sa tête. Entendant à quel point ça devient de plus en plus difficile pour elle de se retenir de pleurer, il ne reste pas plus longtemps et referme la porte derrière lui. Il soupire et ferme les yeux en appuyant l'arrière de sa tête contre la cloison. Prenant une minute pour se ressaisir, il finit par retourner à sa place aux côtés de son père.

– Tout vas bien? lui demande ce dernier avec inquiétude.

– Hm? Oui oui, ça va, souffle Natsu, peu convaincant.

Il prend sa coupe de vin et la vide d'un trait avant de prendre la bouteille pour la remplir à nouveau. Bien qu'il comprenne le besoin de solitude de Lucy, il aimerait en faire plus pour elle. Il passe la main sur son front en réalisant que ça fait de lui une de ses personnes qu'il trouvait énervantes après la mort de sa mère.

En voyant son fils caler sa coupe une seconde fois, Igneel lui attrape le bras et l'incite à se pencher vers lui. Même Lisanna s'inquiète de le voir aussi dépité d'un coup.

– Est-ce qu'il s'est passé quelque chose avec Lucy?

– Ce n'est rien, papa. Ne t'en fais pas.

Il se plonge dans ses pensées en regardant son assiette qu'il avait à peine eu le temps d'entamer. C'est rare, mais il n'a plus trop l'appétit.

De son côté, Lucy tente de reprendre contenance. Elle essuie ses larmes une énième fois et prend plusieurs grandes respirations. Lorsqu'elle sent qu'elle est redevenue suffisamment solide, elle sort du salon et se rend rapidement aux toilettes avant de croiser quelqu'un. Elle soupire en voyant son reflet dans le miroir. Elle prend un papier et nettoie le carnage qu'est devenu son visage. Elle ouvre sa pochette et fouille parmi la liasse de billets jusqu'à trouver son eye-liner pour se refaire une beauté. Elle aurait besoin de gouttes pour enlever la rougeur de ses yeux, mais elle n'en a pas sous la main.

Prête à affronter le regard des autres, elle sort des toilettes en replaçant la veste de Natsu sur ses épaules et elle va le rejoindre. Elle prend place à table en gardant la tête basse et jette un coup d'œil à son assiette. Ça a l'air délicieux, mais elle n'a pas faim.

– Je peux te raccompagner chez toi, si tu préfères, lui chuchote Natsu après s'être penché vers elle.

Elle lève la tête et le regarde un instant. Il semble si triste. À vrai dire, il a la même expression que lorsqu'il lui parlait de sa mère la semaine précédente. Comprenant qu'il s'inquiète et que sa propre détresse a dû lui rappeler de douloureux souvenir, Lucy lui offre un doux sourire avant de lui embrasser la joue.

– Je te remercie, mais je vais bien.

Natsu lui sourit à son tour, mais plus tristement.

– Ça ne me dérangerai pas, tu sais. Je comprendrais.

– Mais non, je t'assure, je...

Elle s'interrompt en voyant son air dépité. Se sentant coupable de lui avoir ravivé de mauvais souvenir, elle cherche une autre approche. Elle doit lui changer les idées, mais comment? Se creusant l'esprit, elle finit par trouver quelque chose. Espérant que ça fonctionne, elle l'attrape par la nuque, glissant ses doigts dans ses cheveux et son pouce sur l'angle de sa mâchoire, et elle l'attire vers elle.

– Tu ne m'avais pas parlé d'un bonus après la fête?

Les yeux de Natsu s'écarquillent légèrement sous la surprise et des rougeurs s'installent sur ses joues. Il appuie son front sur l'épaule de Lucy alors que ses pensées se bousculent dans sa tête. Autant il commence à avoir envie d'elle, autant il revoit son père dans son lit d'hôpital et sa mère dans son cercueil. Lucy lui caresse la nuque et joue avec ses mèches de cheveux, espérant lui apporter du réconfort. Elle doit aussi admettre que leur proximité lui fait du bien à elle aussi.

– Nat, ça va? lui demande Grey.

Il commence à s'inquiéter de le voir aussi démoralisé. Que s'est-il passé après qu'il soit sorti de table? Igneel pose la main sur le dos de son fils, se demandant ce qu'il a.

Voyant que tout le monde s'inquiète pour Natsu, Lucy prend les grands moyens pour lui changer définitivement les idées. Elle tourne un peu la tête, saisit son lobe d'oreille avec sa langue et le mordille entre ses dents. Sa réaction ne se fait pas attendre. Il se crispe et un long frisson s'empare de lui. Elle continue de le taquiner en déposant des baisers le long de sa nuque avant de remonter jusqu'à son oreille en léchant. Il se crispe à nouveau, lâchant un faible gémissement et finit par se décaler.

– Arrête, souffle-t-il, envieux. Sinon je vais regretter d'avoir voulu attendre après la fête pour le bonus.

Commençant à rougir, Lucy lui dit que, finalement, elle veut bien qu'il la raccompagne chez elle. Natsu pousse un profond soupir en guise de réponse, comprenant son sous-entendu. Il glisse une main sur sa cuisse et la fait remonter jusqu'à sa taille.

– Putain, tu vas me faire mourir, lui dit-il en déposant un baiser juste en-dessous de son oreille.

Un sourire satisfait étire les lèvres de Lucy. Au moins, il ne déprime plus. Elle lui embrasse la joue et il se tourne pour appuyer son front contre le sien. Ses yeux sont fermés. Il se décale de deux centimètres et ouvre les paupières. Elle voit son regard descendre sur ses lèvres, puis, alors qu'elle croyait qu'il allait l'embrasser, il se détourne en desserrant sa cravate et boit un peu de vin, les joues rougies.

– Tu vas finir complètement saoul si tu continues de boire comme ça, lui dit son père.

– Mais je crève de chaud!

– Alors arrêtes de flirter avec ta copine, rit Lisanna. Ça va aider.

Lucy rougit d'un coup alors que celle de Natsu s'amplifient. Il prend une longue gorgée de sa coupe pour cacher son sourire stupide.

– Natsu... le prévient son père. C'est la troisième fois que tu vides ton verre en peu de temps.

Lisanna se lève de sa chaise et attrape la bouteille de vin pour l'empêcher de remplir sa coupe à nouveau.

– Tu devrais plutôt sortir prendre l'air. Et si tu pouvais me donner tes clés de voiture aussi, je...

– N'exagère pas non plus, lui dit Max. Il n'est pas fait un chocolat.

– Eh bien, si, en fait, rit Grey. Combien de fois l'as-tu vu boire de l'alcool?

– Euh...

– Pratiquement jamais. C'est pour ça que dès qu'il boit, il commence à marcher de travers et à mâcher ses mots.

– Ha ha ha! Très drôle, Grey, lui dit Natsu avec ironie. Et toi, si tu passais moins de temps à faire la fête, tu arriverais peut-être à viser autre chose que le poteau du but.

– Va te faire foutre! Ce n'est arrivé qu'une fois.

– C'est déjà une de plus que moi, sourit fièrement Natsu.

– Ah ouais?! Eh bien, hier, si tu t'étais concentré sur le match plutôt que sur ton téléphone, on aurait pu gagner.

– Ouais, on a perdu par ta faute, se plaint Max.

– Faux, intervient Lisanna. Vous avez perdu parce que vous vous appuyez trop sur lui pour assurer votre victoire. Si vous appreniez à jouer avec toute l'équipe plutôt que de dépendre d'un seul joueur, vous ne subiriez pas de cuisantes défaites chaque fois que Natsu manque à l'appel. Et aussi, il serait moins crevé à la fin de chaque match. Ne vous demandez pas pourquoi il a du mal à se trouver une copine s'il ne fait que jongler entre s'entraîner, se défoncer pour les matchs et dormir, s'enflamme-t-elle. Peut-être qu'il pourrait s'amuser lui aussi s'il n'avait pas à vous porter sur ses épaules. Vous êtes une équipe oui ou non?

– Pourtant, ça ne l'a pas empêché de se trouver une escorte, rit Max, fier de sa réponse

Natsu, Igneel et Lisanna le regardent sans comprendre. Lucy, de son côté, obtient la confirmation de ce qu'elle pensait plus tôt. Ils pensent vraiment qu'elle se fait payer par Natsu.

– Mec, t'es con! le frappe Grey sur l'épaule. On ne devait pas en parler avant demain.

– Parler de quoi? gronde Natsu entre ses dents. Putain, c'est quoi cette histoire? Je n'ai jamais...

– Ce n'est plus la peine de faire semblant, rit Max. Mais je dois avouer que tu as fait fort, là. Franchement, j'ai failli y croire. Vu comment elle est douée, ses services doivent te coûter une petite fortune.

Il regarde Lucy de haut en bas en ajoutant, qu'en plus, elle est hyper bien roulée, ce qui a le don de la vexer. Non, mais, c'est quoi cette manière de regarder les gens? Elle n'est pas une pièce de viande! Elle serre le veston de Natsu sur son décolleté pour cacher ses formes. Natsu, quant à lui, est estomaqué. Son coéquipier n'est pas en train d'insinuer ce qu'il pense, non? Comprenant qu'il s'imagine réellement que Lucy est une escorte, la colère commence à monter.

– C'est de ma copine que tu es en train de parler, siffle-t-il entre ses dents.

– Ta copine, mon œil! rigole Max. Pas la peine de faire tout un scénario. Elle nous a déjà dit que tu l'avais payé pour qu'elle se...

– Ce n'est pas vrai, l'interrompt Lucy.

– Quoi? Mais oui, vous nous l'avez confirmé tout à l'heure.

– Non! Je vous ai dit que j'étais la petite amie de Natsu. C'est vous qui avez insinué autre chose.

– Mais vous... commence-t-il en repensant à tout l'argent qu'ils lui ont donné.

Grey, réfléchissant plus rapidement que Max, comprend dans quel subterfuge ils se sont mis les pieds. Mais alors, si Natsu ne l'a pas payé et qu'elle a sauté sur l'occasion de se faire de l'argent, ça voudrait dire que...

– Je me disais bien aussi que c'était trop beau, soupire-t-il. Au fond, vous n'êtes qu'une autre de ses nunuches qui n'en a que pour l'argent de mon pote.

Lucy s'empresse de couvrir sa bouche de sa main pour cacher son sourire. Elle pince ses lèvres entres-elles pour s'empêcher de rire. Il ne dirait pas ça s'il savait à quel point elle est riche et, franchement, elle trouve la situation vraiment amusante. Ce qui n'est pas le cas de Natsu... Il boue de colère à côté d'elle et, comme si ce n'était pas suffisant, Grey en ajoute une couche en lui disant qu'aucune vrai femme ne s'intéresse à lui.

En le voyant serrer le poing en se levant, Lucy s'empresse de se mettre au travers de sa route. Elle n'a pas envie que sa soirée se termine par une bagarre.

– Laisse tomber, lui dit-elle. Ça n'en vaut pas la peine.

Elle plaque sa main sur ses lèvres pour l'empêcher de hurler sur Grey. Il se dégage brusquement, furieux, et elle l'empêche encore une fois de gueuler. Comprenant que sa colère est maintenant dirigée sur elle, elle l'entraîne à l'extérieur pour discuter. Comme elle s'y attendait, elle se fait sermonner parce qu'elle a laissé les autres insinuer un paquet de conneries sur elle en plus que Grey lui a encore remis ses mauvaises expériences sous le nez.

– Pour tout te dire, j'ai failli éclater de rire quand il a dit que je n'étais qu'une nunuche qui ne s'intéresse qu'à ton argent.

– Et moi, j'ai bien envie de lui foutre mon poing sur la gueule pour t'avoir traitée d'escorte. Et puis, c'est quoi cette histoire où tu leur as dit que c'était vrai? gronde-t-il. C'est arrivé quand?

– C'est avec eux que j'étais lorsque tu me cherchais tout à l'heure. Ils croyaient dur comme fer que nous ne sortions pas réellement ensemble et quand j'ai vu que je ne parviendrai pas à leur faire entendre le contraire, j'ai décidé de te « venger » en quelque sorte.

– Comment ça?

La colère de Natsu fond comme neige au soleil lorsqu'elle lui raconte la conversation qu'elle a eu avec ses coéquipiers sceptique. Il se met à rire en imaginant la tête qu'ils feront lorsqu'ils comprendront qu'ils se sont fait rouler dans la farine. Et en beauté qui plus est! Il est d'autant plus fier en voyant tout l'argent que Lucy s'est fait sur leur dos. Cependant, elle refuse de le garder et l'oblige plutôt à le prendre.

– Dis-toi qu'il s'agit d'un dédommagement de leur part pour s'être moqué de toi.

– Et de ma copine, ajoute-t-il en lui caressant la joue.

– Oh! Dois-je comprendre que tu étais sérieux tout à l'heure lorsque tu m'as invité à sortir avec toi? sourit-elle.

– Évidemment, sourit Natsu à son tour.

Lucy rougit alors qu'Igneel les rejoint avec Lisanna.

– Tout vas bien?

– Mieux que bien, lui dit son fils en enlaçant sa petite amie.

– Eh bien, nous qui pensions te trouver en train de tout casser.

– Le seul truc que je vais péter, c'est la gueule de Max pour avoir traité Lucy d'escorte.

– J'ai bien failli révéler votre métier pour leur clouer le bec, mais ce n'était pas à moi de le faire, dit Igneel à Lucy.

– Et je vous en remercie. J'ai bien envie de voir jusqu'où ils vont se ridiculiser.

Natsu approuve en riant, lui aussi ça l'intrigue.

– Je me demande comment ils vont réagir en apprenant qui tu es.

– Moi aussi. En plus, j'ai appris quelque chose en parlant avec Jera tout à l'heure. Ma compagnie est l'actionnaire principale de l'équipe de foot de Fiore.

– Quoi?!

– C'est nous qui vous avons en grande partie financé. Même que mon grand-père a fait construire le stade. Je ne le savais pas parce que mon père, bien qu'il était un amateur de foot, concentrait toute son attention sur la filiale principale de la compagnie, c'est-à-dire les trains. Je suppose que mon grand-père, malgré sa retraite, a continué de s'occuper du foot en guise de passe-temps.

– Ah! Alors, c'est de ça que ta grand-mère voulait parler lorsqu'elle a dit à Caprico que le foot était son hobbies.

– C'est possible, dit Lucy.

Elle arbore un sourire en regardant Natsu. Elle aime beaucoup la relation qu'ils entretiennent... La manière qu'il a de lui changer les idées en un clin d'œil... Elle comprend ce qu'Igneel voulait dire. Ce n'est que leur deuxième rencard et, pourtant, elle a l'impression de le connaître depuis des lustres.

– Ça veut dire que c'est ta famille qui paie le salaire de Natsu? demande Lisanna.

Lucy la regarde avec surprise. Elle n'avait pas pensée à ça. De son côté, Natsu fait plusieurs lien sur certains commentaires que le grand-père de Lucy lui avait fait la semaine précédente. Il croyait qu'il voulait rire lorsqu'il lui disait de faire attention à Lucy parce qu'il pourrait lui couper les vivres. Ça l'avait fait rire parce qu'il ne pensait pas qu'il avait le bras assez long, mais là...

– Euh... Je ne sais pas, hésite Lucy. Peut-être. Comme j'ai dis, c'est mon grand-père qui gère cette filiale de la compagnie.

Elle tourne la tête vers Natsu et s'inquiète en voyant son expression. Elle espère que ça ne changera rien à leur relation si c'est vraiment sa famille qui décide combien d'argent il gagne par année.

Pris à leur propre jeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant