La duchesse de Dival - John

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Ben s'est fait un plaisir de me recouvrir partiellement le visage de terre séchée. Une fois devant la porte de cette maison, je la tambourinai. On attendit moins de quelques secondes avant qu'une femme vienne nous ouvrir. Elle était mince avec une jolie chevelure dorée et vêtue de tissus coûteux. Nous n'eûmes même pas le temps de dire un mot qu'elle s'exclama d'une voix rassurante : « Oh mon dieu ! Mes pauvres enfants dans quel état êtes vous ? Dépêchez vous d'entrer il fait froid dehors ! ». On s'est empressé d'entrer. L'intérieur était très bien entretenu, il y avait de très belles moulures au plafond, au centre de la pièce se dressait une table gigantesque et une odeur délicate de viande remplissait l'espace. Je n'eus pas le temps de bien contempler ce qui ce trouvait autour de moi car la femme s'empressa de crier « Ezio ! Nous avons des invités,accompagne les à l'étage et demande à Ella de préparer de l'eau chaude pour qu'ils puissent se laver ! ». Nous vîmes alors arriver un jeune homme qui ressemblait de manière frappante à la femme qui nous avait accueilli. Il n'était pas difficile de comprendre que ce Ezio était le fils de cette femme. Elle nous dit qu'elle serait ravie de nous accueillir pour dîner et que nous pourrions dormir là. Le jeune homme nous guida jusqu'à une salle sans même dire un mot. Puis une femme est arrivée avec de l'eau chaude. Elle ne devait pas être de la famille, elle semblait fatiguée et était vêtue bien plus simplement que les deux personnes qu'on avait eu l'occasion de rencontrer. Elle portait tout de même une robe colorée en bleu et décorée de quelques détails de dentelle. Je pourrais parier qu'elle était une servante de cette famille. On profita de chaque seconde de ce bain et on se réhabilla. Puis on redescendit dans la salle où se trouvait la grande table.

Là, trois personnes nous attendaient : la femme qui nous avait accueilli, le garçon qui nous avait guidé et une jeune femme qu'on n'avait jamais vu. Ils nous invitèrent nous asseoir et la femme la plus âgée nous dit : « Excusez mes manières, je n'ai même pas pris le temps de me présenter je  suis la duchesse de Dival et voici ma fille Camille et mon filsEzio ». Puis elle nous regarda intensément comme en attente d'une réponse. Je pris alors la parole et je balbutia :« Euh... Je m'appelle John et ... voici mon frère Ben,nous... nous sommes les fils du vicomte et de le vicomtesse ... de...du Chandelier » Alors oui s'inventer un titre grâce au premier objet qu'on aperçoit ce n'est pas ce n'est une excellente improvisation. Mais j'étais un peu pris au dépourvu. Ben m'a adressé le regard qui signifie : t'as pas trouvé mieux ?. La duchesse nous a dit très paisiblement : « Ah je n'avais jamais entendu parler du vicomte du Chandelier ». A ce moment une rivière de transpiration s'est déversée sur mon visage.Puis elle enchaîna : « Mon mari, le duc de Dival, serait sûrement ravi de faire la connaissance du vicomte du Chandelier. Il est en ce moment en voyage pour des affaires, mais lorsqu'il reviendra je lui en ferai part. » Suite à quoi elle a sonné une petite cloche et des servantes sont arrivées avec des plats en main et nous ont servis. C'était un dîner somptueux. Nous avons mangé de la dinde et des champignons accompagnés de pain fait le jour même.Durant le repas la duchesse et sa fille nous ont parlé de tous les sujets imaginables et nous ont posé pleins de questions auxquelles on répondait des mensonges de plus en plus absurdes. Étrangement son fils était bien plus silencieux et il ne cessait de couvrir son visage avec ses cheveux. Sa sœur avait l'air de le regarder comme pour l'inviter au débat, sa mère, elle, n'avait pas l'air de s'en soucier.Une fois le dîner fini elle demanda à son fils de nous accompagner jusqu'à la chambre d'amis. Il exécuta et nous guida sans dire un mot. Je commençais à me demander s'il avait la parole. On arriva dans une pièce avec un grand lit au centre entouré de placards vides. Quand Ezio ferma la porte, Ben s'empressa de bondir sur le lit. Je réussis à deviner son bonheur sur son visage, ça me rendait vraiment heureux de le voir comme ça.




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