La duchesse de Dival - Ben

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Après avoir barbouillé le visage de John avec de la terre, nous nous sommes approchés de la porte et John a tapé dessus avec une certaine puissance. Très vite une femme est venue nous ouvrir elle paraissait relativement jeune, elle devait faire un peu plus d'un mètre soixante et elle dégageait quelque chose d'à la fois rassurant et gênant. Lorsqu'elle nous vit elle sembla paniquer et nous fit directement entrer. La pièce où on se trouvait reflétait bien la richesse que devait posséder la famille. Tous les objets de cette pièce étaient précieux et valaient extrêmement chers, pourtant je trouvais l'ensemble et la disposition de ceux-ci de très mauvais goût. Cela reste mon avis mais ça piquait un peu les yeux ... Dès que nous sommes entrés, la femme a appelé un certain Ezio et une certaine Ella, pour qu'on puisse prendre un bain. A peine quelques secondes d'attente et on vit descendre un jeune homme qui devait avoir plus ou moins notre âge. Il était relativement grand et bien bâtit. Il était extrêmement mystérieux, sûrement parce que son visage était partiellement recouvert par ses cheveux, il semblait pourtant, de par ce qu'on pouvait voir de son visage, beau garçon. La femme nous dit alors «de suivre Ezio» et accompagna de ses paroles d'un geste de la main vers le jeune homme. Il nous guida à travers plusieurs pièces et plusieurs couloirs, cette maison était vraiment très vaste. Il s'arrêta dans une pièce et, sans dire un mot, reparti en fermant la porte. Il était légèrement effrayant. Je lançai un regard à John et il me dit «On est dans une salle de bain, on va juste attendre cette Ella». A vrai dire ce n'est pas la réponse que j'attendais, j'aurais préféré qu'il me dise qu'il avait lui aussi trouvé ce Ezio inquiétant. Mais j'ai préféré ne rien dire. Quelques minutes plus tard une femme vint avec des seaux d'eau chaude. Elle était très souriante, c'est tout ce dont je ne me souviens d'elle. Elle nous a souhaité de bien profiter de ce bain puis elle est partie. Pour profiter, j'ai profité, j'allais m'endormir avant que mon frère me secoue pour moi ramener à moi.

Après ce bain nous sommes redescendus, en manquant de se perdre une dizaine de fois, à la salle principale. Trois personnes nous attendaient autour de la table dont le garçon qui commençait à me terrifier. Le voir m'a envahi de frissons glacés. On prit place et la femme prit la parole et nous dit « Excusez mes manières, je n'ai même pas pris le temps de me présenter je suis la duchesse de Dival et voici ma fille Camille et mon fils Ezio ». Sa fille, Camille était d'une beauté marquante. Son visage était très doux. Elle semblait avoir la beauté physique de son frère et le coté rassurant de sa mère. Alors que je rêvassais, John pris la parole sans aucune raison et commença à nous présenter. Il n'était pas du tout serein, il avait la voix qui tremble et bégayait légèrement. Je crois me souvenir qu'il a inventé qu'on était les fils du vicomte de la chandelle ou du chandelier. Et par je ne sais quel miracle la duchesse à un cru chacun de ses mots. Elle agita une petite cloche et des servantes arrivèrent avec de la nourriture dont une dinde. J'étais au paradis on aurait dit que quelqu'un avait lu dans mes pensées! Pendant que je frôlais l'indigestion mon frère parlait avec la duchesse et sa fille, pour montrer que j'étais présent je secouais la tête de temps à autre. Je ne pouvais pas parler j'avais toujours la bouche pleine. Je n'étais pas le seul à ne pas parler, même si je n'étais absolument pas attentif à ce qui se disait, j'ai remarqué que Ezio n'a pas prononcé un mot. Je ne peux pas dire que ça m'ait étonné mais ça m'a renforcé dans mon idée que ce garçon n'était pas net.

Une fois le dîner fini Ezio nous accompagna dans une chambre, sans prononcer un mot, et repartit tout aussi silencieusement. Quand il fut parti et que je vis le lit je m'empresse de sauter dessus. John me dit en pensant à voix haute «Tu penses qu 'Ezio est muet? ». Puis il se retourna pour entendre ma réponse et quand il me vit écrouler sur le lit il m'adressa un de ses sourires et me dit «Oublie, on verra ça demain». Il a toujours été protecteur envers moi et pour faire son bonheur il suffit que je sois heureux. J'ai de la chance de l'avoir! 

Le prix d'un nouveau mondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant