If you're going through hell, keep going.

Prélude

Laurine

Où, If you're going through hell, keep going.

Je n'ai pas la prétention de raconter ce que j'ai vécu en espérant avoir la possibilité d'éclairer un esprit, quel qu'il soit. Tout ce que je souhaite, c'est mettre à plat les choses, mettre de l'ordre dans mon esprit et dans mon âme, afin de pouvoir continuer à vivre. Comment pourrait-on décrire la personne que je suis ? Plutôt complexe comme question, je ne pense pas que l'on puisse me décrire en surface, comme s'il s'agissait d'une simple présentation, tout cela n'aurait pas d'intérêt : Laurine, majeure, la taxi de son groupe d'amie, en terminale pour le moment mais pour qui l'école n'a plus vraiment d'intérêt ? Il est compliqué de trouver des termes précis pour parler de la personnalité d'une personne, je veux dire, ce qu'elle est vraiment, au fond. Pour décrire correctement quelqu'un, il faut avant tout connaître son histoire : après tout, une description, ce n'est que des mots positionnés l'un a la suite des autres, ça n'a pas vraiment d'utilité, c'est très vague. En effet, nous pouvons très bien dire que quelqu'un est fort mentalement sans pour autant comprendre pourquoi, comment et surtout à quel point ? Quelles sont les choses dont cette personne est capable de surmonter ? On peut employer un raisonnement similaire pour différents éléments de la personnalité d'autrui et l'appliquer à une personne à part entière, un individu propre à lui même.

Tout le monde est différent. Chacun est unique. C'est ce qui est bien avec l'être humain : nous ne réagissons pas tous de la même manière face à une même situation mais parfois, cela entraîne certaines difficultés de compréhension. Ce qui pourrait être une montagne à gravir dans un froid abominable, pourrait pour d'autres n'être qu'un simple grain de sable perdu au fond des océans , ce qui pourrait être quelque chose d'impossible à atteindre, pourrait pour d'autres se transformer en une minuscule galaxie au milieu d'autres beaucoup plus grande et plus imposante. C'est là que joue l'empathie, la capacité à se mettre à la place de l'autre : nous ne vivons pas la douleur de la même façon, son intensité pouvant varier en fonction de qui la subit, créant ainsi des axes aux extrémités infiniment éloignées. C'est à ce moment là que nous avons deux possibilités : La première est que la personne se mette à la place de la seconde, que cette première comprenne que la douleur d'autrui peut lui paraître ridicule mais qu'elle ne l'est pas toujours, ou une seconde possibilité où le premier individu minimiserait la douleur d'autrui en lui disant une phrase du genre « c'est rien, j'ai connu pire, remet-en ». C'est lors de cette seconde option, que l'humanité à l'intérieur des gens se casse la gueule et se déchire en lambeaux, car après tout soyons honnête : nous sommes souvent incapable de nous comprendre entre nous.

Ce qui suivra n'aura sûrement ni queue ni tête, mais respectera mes pensées, en passant non seulement par celles les plus réconfortantes où respiraient l'espoir et la joie mais aussi celles où la noirceur règne et dicte les règles, te prend à la gorge jusqu'à t'étouffer à petit feux. Consumant ainsi ta propre humanité jusqu'à la réduire en cendre, désormais incapable de reprendre sa forme de brasier aux flammes dansantes. Vous suivrez une guerre aux multiples batailles contre des ennemis immatériels, à l'intérieur d'une âme. Une guerre contre soi-même. Une chose surprenante, jamais une bataille n'a été perdue, parfois j'étais comme fixée au sol, comme paralysée. Mais je finissais toujours par bouger, si je ne pouvais pas courir je marchais, si je ne pouvais pas marcher je rampais, car tant que je suis capable de bouger je me relèverai. Et si je me relève, je pourrais gagner cette bataille.

Je vous prierais de faire attention, il y aura mention de contenu qui pourrait gêner quelques personnes, alors si vous êtes sensible ne lisez pas ce qui suivra, ou faites attention à vous. Si toutefois vous souhaiter continuer... je mène la danse.