Xavier était installé sur le lit de sa chambre d'hôtel. Ils avaient réussi à convaincre Lina et Père de les laisser partir en Espagne, pour en apprendre plus sur la famille du vert, à condition qu'ils soient accompagnés d'un adulte. C'est ainsi qu'ils étaient partis, lui, Claude, Bryce, Byron et sa mère, la veille, pour l'Espagne. Le 26 août. Six mois complets, maintenant... Les autres lui avaient laissé seul, et étaient partis faire un peut de repérage, pour laisser Xavier « téléphoner » à Jordan. Leurs recherches avaient porté leurs fruits, et ils avaient trouvés l'adresse et le numéro de téléphone du grand -père du vert. Ce dernier les attendaient le lendemain, dans le café dont il était gérant. Ils feraient également la rencontre de la dernière sœur du garçon encore en vie. Apparemment, celle-ci vivait avec son grand-père. Muni de son portable, Xavier composa le numéro de Jordan.
« - Salut Jordan... Ça fait six mois... Je suis pas au Japon, alors je pourrait pas parler trop longtemps... Les médecins disent que ton état se stabilise, et que si tu continues comme ça, tu aurais toutes tes chances de t'en sortir... Mais ils sont prudents, avec tes deux rechutes, ils ont un peu peur... On a réussi à négocier pour l'Espagne, on rencontre ton grand-père demain... Il s'appelle Celes, je crois... On verra ta petite sœur aussi, Eileen... Je... J'ai pas beaucoup de nouvelles à donner, tout le monde vas globalement bien... Claire à fait son coming-out, la semaine dernière... Elle semble beaucoup plus épanouie, depuis... C'est bien, je suis vraiment content pour elle... J'ai quitté l'équipe Inazuma, aussi... Mais je continue de jouer au foot, et de m'entraîner, t'inquiètes... Je... J'ai commencé à traduire tes chansons, celles qui sont pas en japonais... Elles sont vraiment magnifiques... Tu me manques... Tu me manques Jordan, bordel... Je t'aime... A plus tard... Salut »
Xavier mit fin au message rapidement. Son forfait ne lui permettait pas de téléphoner pendant des heures à l'étranger, et ses appels étaient surtaxés. Il se consola en se disant qu'il pourrait parler autant qu'il le souhaite, le mois prochain.
