Le 26 Janvier était déjà bien entamé, lorsque Xavier monta dans sa chambre avec son téléphone. Il s'assit sur son lit, et regarda sa chambre. Elle était rempli à moitié des affaires de Jordan. Lina et Père avaient décidé de libérer sa chambre, et Xavier avait tenu à garder les affaires du vert dans sa propre chambre. Hors de question de les mettre à la cave. Il laissa le répondeur faire son blabla habituel, et laissa son message mensuel.
« - Salut Jordan... Bonne année... Ça fait dix mois... Les médecins sont de plus en plus confiants... Ils disent qu'il y a de fortes chances pour qu'on puisse te réveiller dans les prochains mois... D'ailleurs, le clampin qui remplaçait Anne s'est barré... Apparemment, des patients ont porté plainte contre lui, et il a été muté... C'est un petit jeune qui s'occupe de toi, du coup... Il a beaucoup d'énergie et j'ai un peu de mal à suivre quand il parle, mais il est très gentil... Isabelle donne des cours de piano aux petits, ça leur plaît bien... Des fois, ta sœur chante avec... Le nouvel an, c'était presque autant le foutoir que Noël... Dis toi que Claude a essayé de lancer les fusées de feu d'artifices par la cheminée du salon ! Ils se sont de nouveau pas mal embrassés, avec Bryce, mais ils ont tous les deux faits comme s'ils ne s'en souvenaient pas... Ils m'épuisent, j'te jure... Sinon, ta sœur est rentrée d'Espagne il y a une semaine, et apparemment, elle aimerait bien vivre au Japon. On était tous trop contents, quand on l'a su, surtout Byron. Il lui a toujours pas dit, mais je pense qu'elle s'en doute un peu. J'ai de plus en plus de facilitées à passer du temps avec elle. Lina et Père ont décidé de libérer ta chambre, alors j'ai gardé tes affaires dans la mienne... Sinon, Lina et son copain ont adopté un chien, un Akita, je crois... Enfin bref, rien de bien intéressant... Je t'aime, Jordan, tu me manques tout le temps... J'te dis à plus tard... Salut »
Xavier laissa des larmes silencieuses rouler le long de ses joues. Il souffrait toujours autant de cette affreuse situation, mais il y était tellement habitué que ses larmes refusaient de plus en plus souvent de sortir. Il ne savait pas réellement si c'était une bonne ou une mauvaise chose...