Une relation spéciale

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Une femme criait de désespoir. Un homme disant de se pousser. Puis un rire, froid. Et d'un seul coup, le vide. Harry ouvrit les yeux et se leva brusquement. Son cœur battait la chamade et son corps était trempé de sueur. Il se rappela la raison de sa présence à l'infirmerie : les Détraqueurs et les effets qu'ils avaient sur lui et plus précisément son évanouissement en plein match de Quidditch. Comme il en avait pris l'habitude, il toucha le pendentif qu'il ne quittait jamais. Le métal froid le calma un peu, mais les souvenirs de son cauchemar étaient bien trop présents dans son esprit. Une petite lueur illumina le visage du Gryffondor. Ce dernier baissa la tête et regarda la chaine sans comprendre alors que la lumière disparaissait petit à petit. Quelques secondes plus tard, il vit Drago apparaitre à côté de lui, son regard exprimant l'incompréhension.

- Qu'est-ce que tu fiches ici ? chuchota le garçon à lunettes un peu trop abruptement.

Lorsqu'il le remarqua le ton de sa phrase, il s'excusa, mais l'autre n'eut pas l'air de s'en formaliser.

- J'en sais rien, je dormais dans mon dortoir, je me suis réveillé et j'ai ressenti une sorte de peur et je suis arrivé là en touchant mon collier parce qu'il brillait, répondit posément le blond.

- D'ailleurs pourquoi es-tu réveillé, tu devrais dormir ? continua le Serpentard.

Le brun n'eut pas le temps de répondre qu'une vague d'inquiétude le submergea. Il regarda le vert et argent quelques minutes avant de murmurer :

- Je ressens tes émotions... Tout à l'heure, tu as ressenti les miennes...

- Comment est-ce que c'est possible ?

- Peut-être le collier ? Je ne sais pas vraiment. Habituellement, c'est toi qui sais ça, pas moi.

- Oui, mais là c'est toi qui l'as découvert.

Ils se regardèrent en silence avant que Harry ne s'allonge. Le jeune Malefoy lui demanda s'il allait mieux. Le Survivant répondit par la négative. Le Serpentard s'allongea à son tour et prit le Gryffondor dans ses bras. Le garçon à la cicatrice cala sa tête contre le torse de l'autre et ferma les yeux. Tout doucement, le descendant des Potter sentit le calme que Drago lui transmettait l'apaiser, dissipant les derniers battements rapides de son cœur.

- Merci, dit le brun d'un ton plein de gratitude où l'on pouvait percevoir de la tendresse.

- Bonne nuit, Dray, continua-t-il.

- Bonne nuit, Potty.

Les deux élèves s'endormir quelques minutes plus tard.

Madame Pomfresh sortit de son bureau trois heures après pour aller voir l'état de son seul patient qui était maintenant un habitué de l'endroit. Elle le trouva dans les bras de Drago Malefoy. Elle sourit en repensant aux paroles de Dumbledore qui lui avait expliqué la relation spéciale qui liait les deux jeunes hommes. L'infirmière les regarda plus attentivement. Leur visage était détendu et leur main enlacée. Ils souriaient inconsciemment. Loin de chasser le visiteur nocturne du sorcier duquel elle s'était prise d'affection, elle lança un sort sur la porte de l'infirmerie. Quiconque essayant d'entrer serait immédiatement refusé tant que les deux garçons seraient encore là. La femme revint à son bureau en espérant qu'un jour ses deux élèves seraient heureux et qu'ils pourraient exposer leur relation sans contrainte.

La nuit fila progressivement et les premiers rayons de soleil vinrent chatouiller les paupières du Gryffondor qui s'éveilla. Un sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu'il vit son blond dormir paisiblement. Il perdit la notion du temps en détaillant le Serpentard. Lorsque ce dernier ouvrit les yeux, il tomba sur deux orbes émeraude le fixant.

- Quand est-ce que tu arrêteras de me regarder dormir ? Dis le vert et argent en guise de bonjour, légèrement agacé par les habitudes du Gryffondor.

Le brun paru réfléchir quelques instants avant de répondre en souriant :

- Jamais.

L'autre râla, mais sourit tout de même. Confortablement installés dans les bras de l'autre, les deux garçons ne bougèrent pas tout de suite.

- On est dimanche, on pourrait aller manger dans la Grande Salle ? demanda le blond.

- Si tu veux, mais il faudra que tu me donnes une de tes tartines pour m'avoir délogé de ce lit.

- D'accord, d'accord...

- Je te rappelle juste que je ne suis pas censé quitter l'infirmerie, déclara le rouge et or alors qu'ils se levaient.

- Eh bien, on dira à Madame Pomfresh qu'on a fait une balade, dit tout simplement le Serpentard, ne semblant pas prendre cette éventualité en compte.

- Comme tu veux, mais se sera ta faute si elle nous voit.

- Ne t'inquiète pas, certifia le descendant Malefoy en souriant toujours alors qu'ils passaient la porte de l'infirmerie.

Ils parcourèrent les couloirs en discutant joyeusement et s'assurèrent que la grande salle était bien vide avant d'y entrer. Ils s'assirent à la table des vert et argent. Harry mangea un croissant et, comme promis, le blond lui donna une tartine. Après ce petit-déjeuner rapide, les deux garçons se précipitèrent dans le parc. Ils s'installèrent contre le tronc d'un arbre faisant face au lac noir. Côté à côte, ils admirèrent les rayons du soleil se reflétant sur l'eau. Quelques minutes plus tard, le Serpentard vint caler sa tête contre le cou du Survivant. Le blond ferma les yeux et se laissa bercer par les bruits alentour. Tous deux sentaient la fatigue les envahir, mais Harry reprit le dessus.

- Il est presque dix heures, il va falloir rentrer, informa le brun.

Ils se levèrent et marchèrent en direction du château. Ils passèrent les portes de l'imposante bâtisse. En guise d'au revoir, ils se prirent dans les bras et partirent chacun de leur côté. Arrivé devant la porte de l'infirmerie, le Survivant la poussa mollement et s'affala sur son lit. Le sorcier était triste de ne pas pouvoir passer plus de temps en compagnie du Serpentard. Le garçon à lunettes se demanda quelle était la nature de la relation qu'il entretenait avec Drago. Ce n'était pas comme avec Ron ou Hermione, il y avait cette petite chose de plus que le jeune homme n'arrivait pas à nommer. C'est sur cette réflexion que le Gryffondor se rendormit.

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Bonjour à tous et à toutes, j'espère que mon histoire vous plaît toujours. Si vous voyez des choses qui clochent ou que j'aurai pu améliorer, n'hésitez pas à me le dire, cela me permettra de m'en rendre compte et de ne pas refaire l'erreur. Bonne journée à vous.

 Une Vie Secrète (Drarry) • Réécriture En Cours Où les histoires vivent. Découvrez maintenant