Cette petite soirée était formidable.
Mais la tension entre nous au restaurant était insoutenable...
J'ai eu grand mal à attendre que le serveur s'éloigne pour te glisser ma petite culotte sous la table, et à ne pas rire lorsque dans chaque phrase prononcé au serveur, tu laissais un subtile sous entendu coquin à mon attention.
Alors tu comprendras mon beau, que je ne vais pas pouvoir attendre d'être dans l'appartement pour te deshabiller, et que, retirer ta chemise avec les dents, sous la lumière de la lune, dans le hall de cet l'immeuble, ne me semble pas être une si mauvaise idée...
Bon oui, je dois avouer que le vin n'y est pas pour rien dans ces idées à la rationalité bancale. Mais est ce vraiment un mal que l'enivrement d'une soirée trop bien apprécier, modifie la façon dont je te désire ? Ou plutôt, ma capacité a résister a ce désir que j'entretiens pour toi depuis tant de temps ?
Prendre le temps de la passion. Voilà le secret.
Se laisser le temps d'apprécier le désir, de jouer avec les convenances.
Ici, entre nos rires complices et nos mains qui s'entremêlent, dans ce hall d'immeuble a peine illuminé, je compte bien te pousser au péché.
Je commencerais par m'approcher de toi, profiterais de ton odeur ensorcelante et t'embrasserais. Au début délicatement puis plus fougeusement.
Tu ne me resisterais pas longtemps, et bientôt, ta main trouvera le chemin de ma cuisse pour remonter ma petite robe rouge que tu aimes tant.
Entre deux baiser tu m'emmènerais dans la cage d'escalier pour nous donner un semblant d'intimité.
Seule la lumière de la lune passerais a travers les carreaux et inonderais nos corps d'une douce lueur bleutée.
Ma main glisserais sous ta chemise pour caresser ton torse et mes lèvres descenderais le long de ton cou pour venir attraper ton premier bouton avec les dents. J'entendrais ton souffle s'accélèrer et sentirais tes mains qui s'approcherais de plus en plus de mon entrejambe découvert.
A chaque instant, quelqu'un pourrait faire irruption dans cette cage d'escalier et nous surprendre.
Je me demande ce qui serait le plus drôle. Etre surpris en train de prendre du plaisir dans cet immeuble chic de Paris ou de savoir que l'on s'est envoyé en l'air, sous le nez de tous ces bourgeois guindé, a la moralité exacerbé, dont on aime tant se moquer ?
