Chapitre 4

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     Nous sommes le jour de la conférence d'Ethan, je n'ai pas encore décidé si je l'accompagnais à cette soirée ou non. J'ai envie, mais je ne veux pas qu'il pense que je lui ai pardonné. Les heures passent et je ne suis toujours pas décidée. Une minute, je veux et la suivante, je ne veux pas. Mais pour savoir pourquoi il est parti, je dois me rapprocher de lui, or je ne veux pas m'approcher de lui, juste pour ça. Mais je tiens à lui, plus que tout au monde. Je vais accepter. Je me prépare, cette robe me fait rêver. Il est bientôt dix-neuf heure. J'enfile mes chaussures, mes escarpins plutôt. Je passe la tête par la fenêtre, il est là, je vois sa voiture. Je descends le rejoindre. Avant d'ouvrir la porte, je lisse ma robe, pour enlever tous les plis, comme l'avait fait Morgan précédemment. Je fais le plus beau des sourires et sors. Il me voit, un énorme sourire se dessine sur son visage. Il me regarde avec des yeux tellement envoûtants. Il m'étreint, passe sa main dans mon dos, je sens son odeur masculine. Elle m'attire. Lorsqu'il rompt notre étreinte, il ouvre la portière de la voiture, je m'assois et il la referme derrière moi. Il s'installe côté conducteur. La voiture démarre, sa conduite est tellement fluide, sans à-coups. J'ai l'impression de survoler la route.

     Nous arrivons devant une grande demeure, on dirait un château. Nous montons les quelques marches avant d'arriver dans l'entrée, où nous sommes accueillis par la blonde, Mademoiselle Millers. Ce n'est pas parce qu'elle n'est pas femme d'Ethan, que je l'apprécie plus. Ce genre de fille m'insupporte. Elle nous amène au bar, où nous prenons tous les trois un verre. En tant que " personne importante ", elle nous quitte pour aller saluer les autres invités, je la vois aller de personne en personne, sans jamais s'arrêter très longtemps pour discuter. Beaucoup de personnes viennent saluer Ethan, je ne sais même pas par quel nom il me présente, je ne l'écoute pas. Je regarde les invités un à un, le décor, le buffet, les verres dans le bar. Quand je sens une main se poser en bas de mon dos. Celle d'Ethan. Mon dos frissonne. Il me dirige dehors, dans la cour arrière. Nous nous asseyons sur un banc, perdus dans les buissons, au fond du jardin. Il me regarde, sans un mot. Il pose sa main sur la mienne, y fait quelques caresses avec son pouce, ses yeux fixent ce contact. Puis il relève la tête, et me demande :

- Emma, c'est un oui ? Tu veux bien essayer ?

- Ethan, je peux pas dire oui alors que tu me caches quelques chose, désolée.

- Je ne te cache rien, Emma.

     Je commence à m'énerver. Il ose me dire qu'il me cache rien ! Donc il est parti du jour au lendemain comme ça !

- Ethan ! Ne me dit pas que tu ne me caches rien ! Tu n'es pas parti pour rien !

- Si.

- Tu oses me mentir effrontément !

- Non... Ce sont mes parents qui ont décidé de déménager et donc je suis parti.

- Du jour au lendemain !

- Je ne voulais pas te dire au revoir, car je savais pas si j'allais te revoir.

- Je ne te crois pas, Ethan. On n'est pas à l'époque préhistorique, on aurait pu se voir en prenant l'avion, on aurait pu parler via les réseaux sociaux. Mais non, tu as quitté l'État, sans rien me dire.

- Emma.

- Ethan ne me coupe pas !, m'exclamé-je. Tu es parti, et tu reviens trois ans après et je ne dois rien dire !

- Tu le sauras au moment voulu, Emma.

- Donc tu me caches quelque chose, merci d'enfin l'avouer.

    Je me lève et commence à partir. Il me rattrape, et me prend par le poignet.

- Tu vas où ?

Entre deux battementsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant