4kuroo||condescendence

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Il rêve tant en classe; Kuroo était avachi sur sa table comme tous les mercredis matins a 9 heures. Il haïssais le mercredi matin avec passion. Son mardi se résumait par du 8 h - 18 h avec seulement 1 heure de déjeuner. Il profite du mieux qu'il peut des 5 minutes de pause que lui offrent la sonnerie et son professeur parti chercher un café. La fatigue rendent ses paupières lourdes, elles sont comme imprégnés d'une matière fine mais étanche a la fois.

Il a la tête plongée dans son avant bras droit, la lumière de la salle bloquée par sa chevelure et son membre supérieur. Kai a sa gauche est aussi en train de profiter des 5 minutes de pause. Il a la tête dans les bras. Kuroo sent les vibrations de la chaise a sa droite bouger. Les vibrations de sa table indiquent que tu viens de faire bouger ta chaise pour mieux t'avachir sur ta propre table. Tu est toi aussi comme Kai et Kuroo, complétement KO. Ton bras est étendu sur ta table, le stylo avec lequel tu écris au bout. Ce stylo dépassait du bord de la table et pouvait tomber a n'importe quel moment, la force des esprits maléfiques le tenant dans ta main. Ce stylo en lévitation au dessus de la jungle de cartables de devant. Si il tombe, tant pis.

Le son de la porte s'ouvrant et se refermant après chaque passage de vos camarades vous faisant grincer des dents et des neurones a chaque fois. En priant que ce n'était pas votre professeur prêt a reprendre le cours. La nuit n'a pas été assez longue comme toujours. Votre seule motivation, l'idée que des millions d'adolescents comme vous sont dans le même cas a travers le monde et que lorsque vous serez chez vous, votre lit est la première chose que vous verrez.

Kuroo savoure chaque seconde. Il rêve, laisse son imagination lui faire réchauffer le coeur. Il aimerait tant t'avoir dans ses bras comme il le fait avec d'autres joueurs. Il souhaite juste avoir quelqu'un qui l'affectionne presque autant que tu le fait dans ces courts moment d'imagination. Dans son esprit, il rejoue la scène d'hier après l'entrainement du soir. Yaku l'a surpris avec toi dans le couloir. Vous étiez juste sur le chemin des cours en matinée ensemble et Yaku a décidé de taquiner Kuroo avec sa le soir a l'entraînement.

Kuroo ne se l'avouera jamais, mais même si sur le moment et comme tout le monde il dénie les taquineries, il aime les insinuations a ton propos quand il s'agit de lui. L'idée que les gens puissent 1 seconde imaginer que vous êtes en couple le rend plus amoureux de toi. Il regarde autour de lui les gens apprécier chaque morceau de l'autre et chérir leur protégé(e). Il veut la même chose.

Vous êtes a la cantine, peu importe ce que vous mangez, Kuroo te regarde pendant que tu lui parle de ta journée. Il écoute attentivement chaque mot et fixe tes lèvres. Ta jambe s'entrelace avec la sienne.

Les draps brûlent et piquent sous la lumière du soleil, avec le peu d' énergie qu'il lui reste il réussi a mettre le rideau la où le soleil ne passera pas. La chambre est fraîche et ne laisse pas l'étouffante chaleur entrer dans la chambre. Sa longue main se laisse traîner sur ta joue, sa jambe droite s'enroulant autour de la couverture qui t'enroule.

Vous êtes au musée, assis sur un banc devant un tableau de Boticelli . Vous vous tenez la main. Le calme règne dans le musée et le silence vous accompagne. Kuroo laisse le tableau l'envouter comme lorsque ton regard rencontre le sien.

Le click de la serrure et l'odeur du café envahit ses pensées, le professeur est arrivé. Kai laisse échapper un soupir et toi un grognement. La lumière du tableau numérique envahit ses yeux, le professeur vient de l'allumer et l'oeuvre au tableau est un statue.

"Le baiser"- par Rodin

Le blanc  du marbre aussi blanc que de la farine, l'homme et la femme en marbre donnent l'impression d'avoir été maquillés d'une poudre blanche fine. La position est dramatique comme le dit son professeur. La sculpture est si bien réalisée qu'elle donne l'impression d'être en mouvement. La femme a les bras autour de son amant, lui visiblement tout aussi passionné. Le baiser n'est pas celui de la bouche mais du corps.

Il était enfin réveillé. Il commença a rêver encore mais cette fois-ci les yeux ouverts. Son inspiration tout droit du tableau numérique et de la personne qu'il chérit tant a sa droite. Il imagine les lignes de tes muscles dessinées  suivant le mouvement de votre baiser. Si il s'incline vers la droite, tout ira a droite.

Comme maintenant, il s'incline vers la droite. Son monde est a sa droite.

fin

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ʜᴀɪᴋʏᴜᴜ x ʀᴇᴀᴅᴇʀ (Fʀ) → oneshotsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant