Le Syndrome

Chapitre IV

Le corps céleste lumineux, qui était une étoile de type naine jaune qu'on appelait le soleil, se trouvait haut dans le ciel dépourvu de nuage, éjectant sa chaleur sur le globe terrestre où les êtres vivants de la planète terre vivaient.

C'est sous cette dernière que Amélia marchait, écouteurs aux oreilles, lui coupant des sons extérieurs pour laisser place à la voix de Dan Reynolds du groupe Imagine Dragon. Plus tôt dans la journée, précisément peu après son réveille, elle avait reçu un message de son frère lui demandant si elle pouvait aller à la boulangerie de la ville, pour lui acheter des chouquettes à la crème, bien sûr il la remboursera. Mais il en avait trop envie, et pas le temps d'y aller lui même, dû à son travail.

Amélia avait acceptée, en échange bien sûr qu'elle pourrait en manger aussi. Mais, elle ne s'attendait pas à cette chaleur. Les Californiens en ont l'habitude direz-vous, mais pas pour la petite Robinson, non, elle ne la supportait pas. Pas parce qu'elle avait une maladie ou un truc du genre, non. Elle n'aimait simplement pas ça.

D'ailleurs, elle ne comprenait pas pourquoi les personnes aimaient tant l'été. Pendant cette saison la chaleur était insupportable. Elle nous forçait à sortir du lit, à prendre une douche deux fois par jour pour ceux qui transpiraient beaucoup. Les canicules étaient invivables si on avait pas l'équipement nécessaire pour se rafraîchir. Si on ne buvait pas assez, on pouvait avoir une insolation ou bien un malaise. Pour certaines personnes, le soleil pouvait être dangereux pour la peau. Et, le pire pour Amélia, c'était les insectes. Elle n'en avait pas peur, mais elle était sensible aux piqûres de moustique.

Elle, elle préférait largement l'hiver. Cette belle saison où la neige montrait le bout de son nez. Qu'est-ce que Amélia aimait la neige. Cette neige qui était si belle sur les arbres, lorsque s'empilent petit à petit tous les flocons qui tombaient du ciel. Tout était blanc et couleur d'écorce, et quelques oiseaux brillaient comme des étoiles au milieu de ce ciel de jour où le bleu était parti. L'hiver était la saison des bottes qui donnent cette sensation de marcher sur les nuages, des vestes qui vous faisaient ressentir l'impression d'être dans un sac de couchage. Pour Amélia, l'hiver était symbole de nourriture dite de « réconfort », comme par exemple un chocolat chaud, avec des guimauves et de la crème chantilly. Des soupes chaudes, des raclettes, des fondues, etcetera.

En hiver, il n'y avait pas besoin d'avoir un corps de rêve. En été, on ne pouvait pas réellement profiter correctement des spas et des saunas. Se relaxer dans un spa en plein air avec un ciel étoilé, ou aller dans un sauna se réchauffer et stimuler son système immunitaire en valait vraiment la peine avec de fraîches températures. En hiver, on transpire moins, donc moins d'odeurs corporelles, ce qui est particulièrement bien pour Amélia qui devait aller au lycée en bus. Et de plus, en hiver il n'y avait pas d'insectes, autre soulagement pour Amélia, car elle en était sensible.

Quand elle vit la bâtisse qui servait de boulangerie, elle baissa le son de sa musique, qui avait changée entre-temps, et prit un des écouteurs pour le coincer dans une de ses bretelles de salopette en jean. La boulangerie était de taille convenable, faite avec de jolies pierres beiges, une pancarte au dessus, propre, signalait ce qu'on vendait ici, et les vitrines attiraient les habitants où les touristes qui aimeraient avoir une collation.

Elle rentra dedans en poussant la porte, et le son d'une cloche retentit. L'intérieur était tout aussi beau que l'extérieur. Les nombreuses pâtisseries qui donnerait envie à toutes personnes gourmande, et les petits plats tel que les sandwichs, les pizzas et les hamburgers, étaient joliment posés en vitrine. Sachant déjà ce qu'elle voulait, elle se dirigea de suite à la caisse tenue par une jolie fille. Elle devait être au lycée, mais plus jeune que Amélia. Elle avait de longs cheveux ébènes descendant en cascade jusqu'à ses fesses. Des yeux bleu métallique qui pourraient électriser n'importe quel homme. Elle avait un grain de beauté en dessous de son œil gauche. Les deux filles se ressemblaient d'ailleurs un peu. Sauf que l'une avait un air plus morose et l'autre un air plus joyeux qui respirait la joie de vivre.