Le Syndrome

Chapitre V

Ce chapitre est enfin sortit ! T^T

J'en avais écrit une bonne partie avant de bloquer sur un passage que j'ai réécrit plusieurs fois.

J'espère que ça vous plaira et que vous n'avez pas cru que l'histoire était abandonnée !

En vous souhaitant une très agréable lecture ^^

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Le bitume de l'autoroute deux cent quatre-vingt-dix-neuf défile, devant mes yeux encore foncés par les cernes à cause de mon réveil prématuré. Les virages serrés des routes sinueuses de cette partie montagneuse de la Californie m'empêchent de rattraper un peu du sommeil qu'il me manque pour être en parfait état de forme.

Je pensais pouvoir passer des vacances reposantes et chaleureuses, en appréciant chaque nuit les dix heures de sommeil minimum qui me sont nécessaires pour avoir toute ma tête, et ne pas souffrir d'une légère mais désagréable migraine.

Mon entourage en a décidé autrement puisqu'il rit de moi lorsque je dors toute la matinée et entreprend ensuite de me torturer la veille de mon anniversaire, en me kidnappant dans une virée matinale, vers la seul ville réellement digne d'intérêt dans les deux-cents kilomètres à la ronde, pour un citadin.

L'étroitesse des tournants que l'on rencontre sur notre chemin vient ajouter à mon mal de tête une nausée, symptôme du mal des transports qui m'affecte depuis que je suis jeune. Je ne m'en plains pas, et tente de me sentir mieux en observant les collines couvertes d'arbres à travers la fenêtre teintée, et en appréciant le hard rock qui chatouille mes oreilles à travers mes écouteurs sans fils, comme pour les réveiller vigoureusement.

Les occupants du 4x4 ne sont pas plus énergiques que moi. Ma mère conduit silencieusement avec la concentration qui est requise sur ces routes. Elle s'aide pour cela de ses lunettes de vue rectangulaires à la monture rouge vif qui renforce son air sérieux.

Le siège passager est lui occupé par Mike, qui profite du confort des fauteuils en cuire noir du pick up. Il en profite tellement qu'il laisse s'échapper un léger vrombissement tout de même perceptible qui nargue mon esprit qui me supplie de me reposer.

Son ronflement est le seul bruit qui perturbe le calme de l'atmosphère du véhicule, en dehors du frottement constant des roues contre le goudron. Je survie comme je peux, affalé sur la gauche de la banquette arrière.

À côté de moi, séparé du siège centrale, se trouve Matthew qui a décidé de m'accompagner dans cette péripétie, ou plutôt de ne pas m'abandonner. Il m'a emprunté un écouteur pour profiter de la musique avec moi.

Son air serein et étonnamment reposé me rassure un peu, bien que je le jalouse. Ses jambes à moitié recouvertes d'un short en jean noir sont croisées, et son corps penche légèrement vers la droite pour lui permettre de s'accouder sur le rebord de la portière arrière qui le sépare de l'extérieur.

Le soleil levant projetant ses rayons sur lui fait briller sa chevelure rousse parsemée d'épis encore plus nombreux qu'à l'habitude, ce qui témoigne d'une nuit agitée. Cette effet est un peu atténué par la teinte foncée de la fenêtre, mais suffit à donner à son visage une certaine luminosité qui le met en valeur.

La multiplication des bâtiments aux abords de la route m'indique que nous approchons de notre destination. Mickey est sorti de son chanceux sommeil reposant avec une facilité et une rapidité déconcertante. La luminosité est plus forte qu'au début du trajet, conséquence de notre étoile qui continue son ascension dans le ciel vierge de nuage.

Maman et Mike parle de shopping et de magasins, ce qui n'est pas commun. Je ne prête pas particulièrement attention à leur conversation puisque Matt m'interpelle en posant sa main gauche sur mon bras :