la retrouvaille

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Huit jours étaient passés et il était déjà 8h. Très sapé, j'ai pris un taxi en
direction de la retrouvaille, un moment de bonheur ou nous partageons comment a été nos cinq mois en dehors
de chez nous. Et c'était le moment de parler des filles. Tous les gars avaient une fille avec qui ils partagent leurs vies soit pour l'avenir soit pour le plaisir mais moi, cela fait environs 18 mois depuis que je n'avais rien partagé avec une fille.
-Dis-moi vieux qu'est-ce qui s’est passé avec la fille du bal ? Me demanda Charles.
-Ce n'est pas important.
-Dis-moi que t'es pas sérieux là non parce que je l'avais vu quelque part, elle était sublime et elle a éveillé en moi le désir.
-Benh…. c'était le mieux à faire je l'ai oublié, elle n'existe plus pour moi. J'ai effacé tout ce qui
pourrait me mettre en contact avec elle.
-Franchement t'es un Krab.
-Benh…. Je n’arrive pas à croire que cela est possible, ça n’aurait pas dû arriver tout cela c’est à
cause de ce maudit soirée je n’aurais jamais dû organiser cette dernière soirée. Si on avait décidé autrement aujourd’hui je serais toujours là avec ma fierté. Peu importe ça n’a plus d’importance maintenant je veux en finir on a grandi et on à l’âge de mieux réfléchir, arrêtons de parler lui. Je
dis on peut arrêter de parler de lui mais on le fera pas parce que ça vous amuse de me voir ainsi détruit par une fille par une fille c’était ça votre plus grande rêve, Et vous savez quoi je ne peux pas m’arrêter de penser à lui, même si je le veux et c’est ça le pire. Parfois je me demande est-ce que cette fille ne va pas me couter ma vie. Antouka à plus mes amis, il faut que je dorme un peu je suis fatigué.
- Un dernier conseil : Cherche une femme ou pratique la masturbation un peu au moins tu te
débarrasseras de quelques liquides « krab » dit le vieux Starson.
-Benh…. ok messieurs.
Tous mes amis sont restés jusqu'à demain et moi je viens tout juste de revivre le moment que je
me suis battu pour oublier.
-Mais tu rentres tôt frérot qu'est-ce qui t'arrive?
-Ce soir, je me suis rendu à une soirée de retrouvaille entre ancien condisciples et comme à chaque fois lorsque je me retrouve parmi tous ces gens on discute de tout et de rien et on se met à
parler d'une fille de 21ans, aucun rapport sexuel depuis longtemps, pas de copine, et ayant passé toute ma vie à vivre seul dans un monde imaginaire qui a commencé à se construire depuis une
soirée de balle de fin d'année.
- Comment est-ce que tu te sens ? dit Nadine, parce qu’elle sait combien j’en ai souffert à cause de cette histoire.
-À ce moment toutes les peines et souffrances arrivent en même temps : je fais mon propre procès, je me mets à me détester profondément et à me considérer comme un raté, une source de merde, une anomalie vis à vis des filles. Frustré de mes amis lorsque j'observe leur comportement en société, la façon dont ils vont vers les femmes avec aisance, rigolent, racontent
plein de choses qu'ils ont vécu, et tout cela de manière très naturelle. Parce que je suis le contraire de tout ça. Je n'ai quasiment rien à raconter. Je n'ai pas une vie passionnante à partager,
tout se trouve dans ma tête et mon imagination... Je n'arrive pas à accepter d'être si différent d'eux alors qu'on a plus ou moins le même âge. J'ai alors l'impression de me retrouver devant un
miroir, me regarder en face et me dire : Et toi alors ? Est-ce que t'as fait tout ça ? Est-ce que tu sais tout ça ? Qu'est-ce que t'as de stylé à montrer à une femme? En quoi tu peux en être fier ?  Comment tu comptes plaire ou intéresser quelqu'un par rapport à ce que tu es et ce que tu as fait? Et là c'est le drame, vide absolu, je réalise qu'en fait que je ne suis rien... Je suis là à pleurnicher comme un enfant sans défense.
-Daniel mon frère, je n’ai pas envie de t’ennuyer avec des mots inutiles. Te dire que ce que tu
traverses est normal. Que ces phases se franchissent une à une plus ou moins rapidement. Je ne
suis pas en position de te le dire car seul toi connais la profondeur de ton problème. Cela dit, je
ne veux pas pour autant nier que tu vas mal. Je l’imagine mais je ne le sais pas, car je suis bien
conscient que face à ce sentiment de dégoût, personne ne peut comprendre tout à fait ce que l’on
ressent. Personne ne peut savoir à quel point cela est douloureux. Et personne ne peut porter cette
souffrance à ta place. Crois bien que si je le pouvais, je te soulagerais de ce chagrin.
-Oui je sais mon ange mais ne t'en fais pas je te promets que ça va aller.
-Ok va te reposer mon cœur ! Je crois qu’on a assez discuté.

Désir et passionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant