Pardonnez le retard.
Tendinite
Toujours. C'est court, pardonnez m'en, je ne peux même plus vraiment peindre.
Le prochain sera plus léger. Ce doit être la période.Courage à vous. Le temps s'écoule étrangement. On se sent faiblir... Non?
La justice n'est pas aveugle. Cette loi s'applique dans le monde sorcier également. La justice n'est pas aveugle, et certainement pas insensible à l'appel de l'argent.
Bellatrix Lestrange était riche.
C'était certainement ce pourquoi elle avait été acquittée après la guerre. Cela et le soutien de sangs purs. Les Blacks étaient une grande famille après tout.Peut-être était-ce surtout à cause d'Hermione Jean Granger.
Bellatrix Lestrange née Black n'était pas tombée au combat. Il s'en était fallu de peu. Les derniers survivants l'avaient retrouvée à moitié morte sous les débris. Hermione aurait voulu l'achever ici. Pas par cruauté. Miséricorde plutôt. Elle n'avait simplement pas voulu l'admettre à Harry, Ron, Neville... La garder en vie aurait signifié un procès. Le baiser du Détraqueur. Hermione ne voulait pas ça, même pour les meurtrier. La Gryffondor avait toujours pensé que la peine de mort faisait du bourreau un criminel bien pire que celui qu'il exécutait.
Mais Bellatrix Lestrange a été jetée à Azkaban.Alors Hermione a lutté pour un nouveau combat, un idéal bien différent. Quitte à perdre son honneur au près du monde sorcier qui ne voulait pas d'elle. Elle aurait dû la tuer là bas. Alors que les pierres poussiéreuses avaient écrasé le corps souple. Elle l'aurait fait d'ailleurs...
Si ses amis n'avaient pas eux aussi remarqué la respiration sifflante et laborieuse sous les décombres et les résidus qui glissaient sur la poitrine blessée.
La prison. La condamnation était tombée, beaucoup auraient préféré la savoir morte, Narcisse Malfoy étaient de ceux là. Incapable de supporter ce nouveau verdict et la souffrance qu'il incombait. Les autres étaient satisfaits et ceux qui restaient avaient trop de pertes à pleurer pour émettre un jugement.
En réalité, la présence d'Hermione n'était bienvenue que pour faire passer cette aberration publiquement. Peut-être aussi pour la volonté inébranlable qui l'avait menée jusque là. Personne ne l'admettrai de toute façon. Bellatrix Lestrange était retournée parmi les ombres avec la souplesse et la discrétion d'un félin. La Gryffondor n'avait pu s'occuper des autres détenus. Circonstances atténuantes, manipulation mentale troubles psychologiques... Sans compter que la fortune des Black n'était que rarement égalée en Grande Bretagne. C'était ainsi.
Ron s'était détourné, non s'en savoir jeté les pires infamies à la sorcière qu'il avait cru aimer. Un rictus de dégoût s'était établi sur son visage et depuis, le jeune Weasley s'était terni. Harry s'était alors contenté de laisser son coeur valser entre ses deux amis. Il n'avait pas pardonné le meurtre de Sirius. Simplement, il avait vu ce que la prison avait fait à son parrain. Il n'avait pas été en mesure d'écarter ce fait. Il avait toléré. La loi du plus fort devait avoir un terme. Le garçon qui avait survécu s'était contenté de déposer les armes. Il était fatigué. Ils l'étaient tous.
Hermione ne savait pas plus expliquer comment elles s'étaient rapprochées. Ça avait simplement été le cas. Alors Que Narcissa Malfoy la conviait pour discuter de son fils. Regulierement... Bellatrix avait trouvé sa place dans la conversation.
Hermione avait fini par ignorer la brûlure sur son bras quand les yeux sombres la traversaient. Elle avait sciemment détourné son attention quand l'angoisse la prenait à la gorge alors que la silhouette familière se découpait dans l'embrasure d'une porte. Éventuellement, ses craintes finiraient pas s'effacer et ses traumatismes mourir avec elles.
Bellatrix quant à elle avait oublié les insultes. Juste comme ça, la haine avait fini par se dissiper. Après tout, l'aînée des Black, après la perte de son seigneur, ses blessures et la défaite, n'avait plus eu le coeur à hurler. Bellatrix avait cessé le combat et s'était laissée approcher. Elle devait sa vie à une Gryffondor, née moldue de surcroît. Il avait fallu l'accepter.
La sorcière s'était contentée de lui céder une place dans son quotidien. Une manière pour l'ex Mangemort de se racheter, probablement.
Nulle n'aurait été capable de situer la rencontre qui avait fini par les faire basculer, ni identifier le regard qui avait précipité les sorcières sans qu'elles ne puissent riposter.
Un jour, une main avait établi un contact plus long, les doigts s'étaient entrelacés. C'était aussi simple que cela. Quand on vit trop de douleur alors l'instinct cherche à se consoler. C'est ce qu'Hermione s'était evertuée à croire avant de comprendre que c'était bien plus qu'une relation pansement.Hermione n'avait jamais envisagé la possibilité que quoique ce soit ait le pouvoir la boulverser ainsi. La lionne n'avait jamais ressenti quelque chose de si puissant. Et Godric lui en soit témoin, la jeune sorcière avait vécu son lot d'événements bouleversants.
Les Weasleys avaient fini par l'abandonner au delà de toute mesure. Hermione comprenait ça au fond. On ne tolère pas la mort de son enfant. Pas plus que l'on pardonne son meurtrier.
Hermione n'avait jamais chercher à sauver Bellatrix. C'était vain. On ne sauve pas quelqu'un de ses fantômes. C'était quelque chose que la Gryffondor savait. Le Seigneur des Ténèbres l'avait marquée bien trop profondément.
Elle se contenait de tenir le corps secoué par l'angoisse certaines nuits. Jusqu'à ce que la respiration de stabilise. Elle ne cherchait pas à parler.
Le quotidien avait fait sa place. Peu à peu. Le ministère rythmait leurs journées et l'ancienne Gryffondor y occupait une place enviable. Certainement.
Les années qui s'étaient écoulées en compagnie de la sorcière noire avaient été, de loin, les plus confortables. Elle aimait perdre de demains dans la chevelure sauvage, sentir l'odeur feutrée du pin, du cèdre, de la sauge en enfouissant son visage contre la gorge de sa compagne.
Quand elle toisa le seigneur des ténèbres dans son salon, ce soir là, elle ne se sentit même pas surprise.
Bellatrix n'avait jamais vraiment été seulement elle. Ni à elle. Bellatrix était une entité libre. Insondable. Presque en tout cas.
Elle avait été un soldat. Son soldat.Hermione lui avait fait promettre de ne jamais plus utiliser un sort qui la conduirait immédiatement à Azkaban. Bellatrix le lui avait juré. Par amour. Bellatrix Black était une femme qui ne connait pas la demie mesure. Elle aurait été capable de n'importe quoi par dévotion. Hermione avait longtemps essayé de lui rendre son libre arbitre. Bellatrix n'en voulait pas.
Si Hermione le lui demandait, alors ce serait chose faite.
Elle l'aimait. La Gryffondor avait lutté à nouveau pour lui faire entendre que sa vie avait une valeur. Que sa pensée aussi.
Au fond, la sorcière noire restait un soldat. Un pion. Dirigé par sa famille. Puis par le sorcier qui avait prétendu lui offrir une liberté factice.Elle se sentit sourire quand la lame froide se logea directement dans son coeur palpitant.
Et elle mentirait si elle disait que ce toucher la terrifiait à ce moment précis. Elle venait de s'y fondre.La Gryffondor était presque soulagée à la main qui soutenait son dos pour ne pas qu'elle s'écrase sur le sol.
Et l'organe que l'arme avait déjà fendu s'était brisé quand une humidité tiède perla sur son visage dont les yeux vitreux ne fixaient déjà plus que le néant.Ce n'était pas si mal.
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Roue de l'année [Bellamione]
FanfictionSérie de huit épisodes. Exercices de courtes nouvelles pour voir si je m'en tire avec un sujet un peu familier ... Chapitres sans rapports sauf si précisé, pour l'instant au moins... Chaque épisode coïncide avec une célébration païenne. Cela ira plu...