Chapitre 2

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19 mai 1944

Un an est passé et ma vie a beaucoup changé... Mon père a perdu sa boulangerie, il n'a plus le droit de pratiquer parce qu'il est juif... Nous ne vivons plus dans la maison ou nous étions avant... Et pour tout vous dire... Nous vivons cachés dans une ferme depuis plusieurs mois... La crainte de se faire dénoncer est constante.

Aujourd'hui c'est mon anniversaire, et je sais très bien que ça ne se passera pas comme l'année dernière, rien ne sera aussi beau... Et pourtant je me lève avec le sourire pour faire mine de rien... La journée passe et rien n'est extraordinaire... Il est seize heures, ma mère est entrain de préparer une soupe pour le repas de ce soir, mon petit frère Adam âgé de maintenant six ans est dans le salon en train de jouets avec ces jouets, ma sœur Maya qui elle a eu quinze ans il y a peu de temps bouquine tranquillement.

Je suis posé sur le rebord de la fenêtre, mes genoux son collés à ma poitrine, ma tête est posée sur mes bras qui sont croisés, je regarde à travers le carreau en rêvassant. Je pense à la famille Fuch qui s'est fait attraper il y a environ six mois... Je me demande bien ou est ce qu'ils sont, j'espère qu'ils sont toujours en vie...

Mon père est dans le jardin. Depuis que nous vivons à la ferme, nous devons apporter de l'aide ce qui est tout à fait normal. Je le regarde puis mes yeux se dirige sur la route qui est un peu plus loin, les Allemands ?

- Maman, les Allemands. Criais-je.

- Quoi ? répond-elle. C'est impossible...

- Il faut que j'aille prévenir papa. Il faut qu'on se cache...

Mon frère et ma sœur sont en panique, ils pleurent, ils ont peur... Moi aussi d'ailleurs, mais il faut vraiment que je sorte pour prévenir mon père... Quelqu'un nous a dénoncé, comment allons-nous faire ? Est-ce que nous allons mourir aujourd'hui ? Non je ne veux pas...

Je cours jusqu'à mon père, tout essouffler je lui dis que les nazi arrives, que je les avaient vue a travers la fenêtre et qu'ils seront là d'une minutes à l'autre.

- Il faut se dépêcher ! Dis-je à mon père tout en le tirant par le bras.

- C'est trop tard Ivana, ils sont là, cours, va te cacher. Ne t'occupe pas de moi, cours et ne te retourne pas.

Je cours aussi vite que je peux, je vais retrouver ma mère avec les petits, je pleure... Pourquoi je l'ai laissé ? Il fallait que je reste, mais j'avais tellement peur, j'ai peur... On entend des voix au loin puis un coup de feu... J'hurle, je réalise ce qu'il se passe, ils ont tiré sur mon père et nous sommes les suivants...

Les propriétaires de la ferme ne sont pas là, ils sont partis au marché noir, je dis à Maya de courir jusqu'à la porte arrière et de courir dans la forêt pour rejoindre le marché noir et les prévenir... Il ne faut pas qu'ils reviennent ici, ils risquent de mourir eux aussi...

Il ne reste plus que ma mère, mon frère Adam et moi... Nous entendons des objets se casser, des meubles se bouger. C'est fichu, nous allons nous faire prendre... Nous sommes cachés dans un trou que nous avons fait derrière une grande armoire, c'est sur ils nous trouveront.

Nous entendons des pas se rapproché, je sanglote, mes dents claque, j'ai vraiment très peur... Je suis jeune, je ne peux pas mourir maintenant, j'ai encore plein de chose à vivre...

Je les entends, ils sont près de nous, je fais un signe à Adam en mettant mon doigt sur ma bouche pour qu'il ne face aucun bruit, il me un signe de tête qui voulait dire qu'il avait compris.

J'entends quelqu'un donner un ordre, mais je ne comprends pas puisqu'ils parlent Allemand. L'armoire bouge, je commence à voir un peu plus le jour... Mon dieu, non, ils nous ont trouvée, je pleure toutes les larmes de mon corps. C'est la fin... Nous allons mourir...

(Ce que les Allemands disent est en Allemand, mais je préfère traduire directement.)

- A vous êtes là. Dit-il. Je savais que ce connard de juif n'était pas seul. Sortais de ce trou bande de fils de pute.

- S'il vous plaît, ne nous faites pas de mal. Dis-je en pleurant.

- Ferme-la ! cris l'un des allemands.

Nous ne comprenons pas, mais nous prenons la décision de sortir avant qu'ils nous sortent de force. Mon petit frère qui est totalement terrifié se met à hurler et commence à courir vers la sortit.

- Adam, non. Criais-je. Re...

Sans même que je puisse terminée ma phrase, je le vois tombée raide par terre... Ils lui ont tirer dessus... Ma mère tombe à genoux et hurle le prénom de son fils en le suppliant de se relever... Mais c'est trop tard, le sang s'étale sur le sol. Elle commence à aller vers lui mais on le lui en empêche. Je n'ai jamais vue ma mère dans cet état... Sa me fait terriblement mal au cœur...  L'un des SS s'approche et nous parle en Français.

- Aller faire vos valises, prenez que ceux qui y'a d'important. Nous ordonne-t 'il.

J'aide ma mère qui est toujours par terre entrain de pleurer en sanglot et l'emmène dans sa chambre pour qu'elle prépare sa valise...

- Maman, aller, il faut le faire... Ne me laissez pas seule, je vous en supplie.

Elle me regarde et commence à préparer sa valise sans dire un mot. Un soldat et devant la porte il nous regarde et s'assure qu'on ne s'échappe pas...

10 minutes plus tard, nous avons l'ordre d'aller dans leur fourgonnette. Je ne sais pas où nous allons, mais j'ai très peur... Que va-t-il nous arriver... ? Pourquoi tant de rage envers nous ? Qu'avons-nous fait pour mériter ça ? Je pleure tellement que j'en ai les yeux qui me brule...

Nous ne sommes pas seul, d'autres personnes sont déjà dans la fourgonnette. Nous ne sommes pas les premiers et nous ne seront malheureusement pas les derniers... Un homme qui regarder ma mère qui était toujours entrain de pleurer et qui demandé pourquoi tout ce malheur lui dit :

- Tenez bon madame, ça va aller...

Elle ne lui répond pas, parce qu'à présent rien ne pourra aller... Elle vient de perdre son mari et son fils, elle ne sait pas ou se trouve sa deuxième fille et moi, je suis près d'elle mais elle craint de me perdre moi aussi... En tout cas je ferais de mon mieux pour rester près d'elle le plus longtemps possible...


J'ai aujourd'hui dix-sept ans et se fut l'anniversaire le plus dure de ma vie. A partir de maintenant plus rien ne sera plus jamais pareil et je le sais. Vais-je re fêter mon anniversaire un jour ? J'en doute fortement, après celui-ci je peux vous assurer que je n'en aurais plus jamais la force...

J'ai dix-sept ans aujourd'hui, mais c'est aussi le jour de la mort de mon père et de mon frère... J'ai dix-sept ans aujourd'hui et au lieu d'être heureuse et de sourire toute la journée, je suis apeuré et je pleure en sanglot...

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Bonjour à tous. Voici le chapitre suivant, j'espère qu'il vous aura plus...

Se n'est que le début d'une longue est triste histoire pour notre Ivana...

Gros bisous, à samedi pour le prochain chapitre.

Un amour dangereuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant