Samedi, premier jour de vacances. Il est 15h quand James sonne à la porte. Juste avant de sortir, je crie :« j'y vais, à plus tard!». Comme si qui que ce soit dans cette maison allait y prêter attention... Nous rejoignons nos amis sur le terrain vague près de chez nous. James me prends la main et m'embrasse tendrement :
- Qu'est ce qu'il y a ? T'as l'air ailleurs, tu veux qu'on se face un moment en tête-à-tête?
- Non, ça va, allons rejoindre les autres...
Je lui souris pour le rassurer, il acquiesce. A peine arrivés, j'entends Joe crier :
_ Les voilà enfin, le petit couple d'amoureux, on se demande bien ce qui leur a pris autant de temps ! Tiens Cib, attrape la balle !Toujours aussi douée? me dit-il avec un air de défi.
Je l'attrape, et shoot dans notre panier de fortune. Nous restons deux heures sur ce terrain à jouer, à parler de tout, en fumant quelques clopes, quand James se lève, m'attrape par la taille, et dit :
_Je vous retire votre meilleure joueuse, sa présence est requise autre part, messieurs, dames.
On ri en l'entendant. Il m'embrasse, ramasse ma veste et mon portable et m'attire vers lui. Je fais signe de la main à tout le monde et le suit. Il m'entraîne loin derrière les arbres qui longent le terrain, où je découvre des couettes sur un vieux matelas à l'abri de tous regards indiscrets, notre petit coin de forêt
- Assieds-toi , t'es sure que tout va bien? Tu as une tête bizarre... Mais pas une sale tête! T'inquiètes, hein ?
- Je dors mal ces derniers temps, je dois être fatiguée.
- Moi aussi je dors mal, je rêve ...De toi Cib... De nous, de ce qui s'est passé hier, je suis prêt, si tu l'es.
Sans même me laisser le temps de répondre il m'enlace, m'embrasse, m'allonge et se met au dessus de moi. Je lui dis non mais je sens son corps sur le mien, ses baiser dans mon cou, puis il fait des mouvements de va-et-vient au dessus de moi.Je suis incapable de bouger , je ne comprends pas , j'ai de plus en plus de mal à respirer. Quand il déboutonne son jean je le sens dur, et prêt à se laisser aller, je le stoppe avec difficulté. Il est musclé, et ses tablettes de chocolat ne sont pas là simplement pour faire fondre les filles mais non c'est non bordel !
-Stop. Arrête. Pousse toi ! Laisse-moi respirer !
- Mais, ça va pas d'hurler comme ça ?!
Il ne bouge pas je lui met un coup de genoux pour le pousser.
- Putain Cib ! Tu sais pas ce que tu veux ! Hier, tu me saute dessus, et aujourd'hui tu veux plus ?! Quand lui ai je sauté dessus ?il rêve éveillé ce mec .Merde, tu m'as explosé les couilles, tu fais chier ! Va te faire foutre ! Je me casse.
James s'est levé, les yeux remplis de fureur. Il m'a laissé là, seule, comme une pauvre conne, soutien-gorge dégrafé, toute débraillée. Mais qu'est ce que j'ai fait ?
TJ. Il faut que je l'appelle, je dois lui raconter tout ce qui vient de se passer. Elle pourra me guider. Je choppe mon portable ,compose son numéro, mais tombe encore sur son répondeur. Une fois de plus, elle ne veut pas me parler. Je me rhabille, honteuse ,et décide de rentrer. Je me fais un sandwich, et je précise vouloir être tranquille et rester dans ma chambre. Comme réponse, mes parents crient à l'unisson : «c'est pas un hôtel ici!».
******
Il est 21h00 je ressens un besoin de sortir, de marcher, de me vider la tête. Impossible de sortir par la porte, mes parents sont devant la télé, dans le salon. Je descends, fais mine de m'excuser, leur souhaite bonne nuit, puis je remonte dans ma chambre, juste après avoir subtilisé le double de clef dans un sac. Une trentaine de minutes plus tard, je les entends monter. Ils passent me dire d'éteindre ma télé, je m'exécute, puis referme la porte. J'ouvre ma fenêtre. L'échelle se trouve toujours en dessous, je décide de faire le mur. Une fois sortie, je me dirige sans m'en rendre compte vers la maison de TJ, à quelques pâtés de maisons. Merde, qu'est-ce que je fous là ? J'entends un bruit derrière moi qui me fait sursauter, je me retourne poings serrés, prête à me battre ...
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Elles et ils
Short StoryLa vie est un long fleuve tranquille.. enfin à ce qu'il paraît. Je dirais plus qu'elle ressemble à un torrent. Nous sommes en septembre, la vie paraît si compliquée quand on est qu'une ado, en y repensant je me dis n'avoir à ce moment aucune idée...