Chapitre 3

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Le bruit du réveil me brûle les tympans. Obligée de sortir du lit pour l'éteindre, je le balance contre le mur. Plutôt radical, c'est vrai. Mais il est 8h30, et j'ai la migraine. Une fois mon petit rituel matinal accompli, je bosse sur tout ce que j'ai à rendre pour la rentrée. Si je veux passer du temps avec Dim, il faut que tout soit fait.

Merde, Dim. Je ne lui ai pas répondu, fais chier.

Je finis et descends pour demander si je peux aller dormir chez une amie pendant le reste des vacances. Ils acceptent, à condition que je revienne le dernier mercredi, et que je les appelle tous les jours. Je me précipite sur mon portable pour répondre à Dim:

"Hey BG je pense pas pouvoir venir voir ton graff' aujourd'hui, mais on peut se voir ce soir... ou plusieurs soirs, si l'offre tient toujours ^^ Tiens moi au jus XOXO"

Sa réponse ne tarde pas à arriver, comme s'il attendait mon SMS:

"Salut ma belle , bien sur que l'offre tient toujours, je quitte l'hosto, on se rejoint dans 1h, j'ai de quoi nous détendre ;) xoxo"

Nous détendre? Il me trouve tendue? Mais de quoi il parle ?

Je me prépare à sortir quand mon frère me prévient que James m'attend devant la porte. Putain, je l'avais zappé ce con. Je sors.

Il s'avance pour m'embrasser comme si tout était normal, je l'arrête :


Quoi encore? C'est à cause de la dernière fois ? Allez, Cib, on oublie ?

- Non, James on n'oublie pas ! Tu crois qu'on est encore ensemble après ça ? Sérieux? Casse-toi.
- Sérieux, tous les couples se disputent. Fais pas ta gamine, c'est toi qui m'a allumé et qui s'est dégonflée ! C'est moi qui t'ai ignoré, et maintenant je suis là. Donc c'est bon? C'est réglé ! On y va, les potes nous attendent! Allez, go ! Bouge toi le cul!
- Tu t'es pris pour qui ? J'suis pas ta chienne, barre-toi ! Ne viens plus me parler, je ne veux plus  te  voir.C'est assez clair pour ta petite tête là?!



A peine terminé de lui crier dessus,je m'en vais en espérant qu'il me laisse tranquille. Demain, je pars plusieurs jours chez Dim, je serais tranquille. J'arrive dans notre ruelle ,non la ruelle appartient à tous le monde faut ce calmer . Dim m'attend, je m'excuse du retard, et lui explique la raison. Je vois au fur et à mesure ses poings se fermer, et sa mâchoire se crisper. Il bondit du sol, pars en direction de ma rue. Je lui attrape le bras pour le retenir:

- Attends, qu'est-ce que tu veux faire ? Reste avec moi;

- Je vais lui exploser la tronche, et le remettre à sa place ce petit con ! Personne ne lui a dit qu'une femme se traite avec respect

- Arrête, je gère, non ? Viens, j'ai envie que tu me serres dans tes bras...

- Ouais, tu gère, mais ..., dit-il, fou de rage.

- Pas de "mais", Dim, j'ai froid et je veux un câlin!

- C'est bon me fais pas tes yeux de chien battu, tu viens pour ton câlin. Tu tremble ?

Il retire son sweat, et j'aperçois son torse ,il est mince, mais super musclé. J'enfile le pull, avant de voir que Dim est maintenant en débardeur. Ses bras sont couverts de cicatrices, certaines sont récentes. Je passe ma main dessus, il détourne la tête. Je comprends qu'il n'est pas prêt à m'en parler.

Après un long silence dans ses bras , il me montre où est sa maison , et je repars chez moi préparer mes affaires pour le lendemain. Je le retrouverai à dix sept heure, sur le pas de sa porte.

Elles et ilsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant