Quarantine 101 with Dr. Rogers (and the Husband) [Traduction]

Chapitre 1

L'apprentissage en ligne est comme les deux faces d'une pièce de monnaie, comme le découvrent rapidement de nombreux étudiants de la NYU grâce à la quarantaine.

Toute l'histoire de la pandémie est nulle car leur année est écourtée et il y a des gens qui meurent pour l'amour de Dieu, mais au moins on ne s'attend plus à ce qu'ils se réveillent à l'aube et passent une heure à tourner en rond autour des parkings du campus pour trouver une place de parking, tout en tenant dans leurs bras un café, un ordinateur portable, un manuel, des papiers, un petit déjeuner tardif, etc. pendant qu'ils courent comme des poulets avec la tête coupée en priant pour ne pas faire une scène en entrant dans la classe avec quelques minutes de retard. 

Maintenant, ils peuvent se réveiller et aller en classe en pyjama, faire des tests et des interrogations avec leurs manuels (mais chut, ne dites pas ça aux professeurs !) et, surtout, ils ne doivent pas risquer leur santé en quittant la sécurité de leur maison.

Et tout cela grâce à un concept précieux, qui change la vie, appelé "technologie".

Ah, la technologie. La grâce de Dieu pour le monde ou, comme on le dit aussi, la seule façon en enfer d'apprendre à distance est même possible à notre époque.

Alors que le monde entier s'éteint, les étudiants s'abritent et restent patients pendant que les professeurs se démènent pour convertir leurs plans de cours en ligne, sachant très bien qu'ils ont parfois (souvent) du mal à utiliser leurs curseurs et à projeter les écrans de leurs ordinateurs portables pour que leurs étudiants les voient.

Le docteur Rogers, directeur du département d'histoire de l'université de New York, ne fait pas exception à la règle et, bien qu'il soit un beau morceau de "bonbon pour les yeux", comme le diront beaucoup de ses étudiants, et qu'il connaisse manifestement ses affaires comme sa poche, il continue à pousser des soupirs et des gémissements lorsqu'il annonce qu'il a pris la décision d'organiser des sessions annuelles de "Zoom" pour les conférences pendant le reste du semestre. 

Mais, sans une telle décision, aucune d'entre eux n'aurait jamais découvert le Mari. 

-oO.Oo-

Au cours de la première semaine, le Docteur Rogers aurait dû recevoir un prix pour la façon dont ses cours en ligne se déroulent presque sans heurts, par rapport à ceux qui, maladroits, ne savent pas comment couper le son de leur micro. 

Il est un peu maladroit lorsqu'il essaie de perfectionner l'angle de sa webcam pour qu'elle montre son visage et l'écran de télévision qui est placé au-dessus de la cheminée qui lui sert de projecteur. 

Certains étudiants font attention au fait que le Dr Rogers porte encore des chemises et des cravates à boutons et même des vestes de costume certains jours, et certains laissent même leurs yeux apprécier le chic du décor et du papier peint qui semble tout droit sorti de Home Magazine ou quelque chose d'aussi joli.

D'autres vont encore plus loin et essaient de loucher sur les images qui reposent parfaitement en place sur le manteau, même s'ils ne voient que des taches non raffinées de ce qu'ils peuvent supposer être le Dr Rogers et de ce qui est important pour lui, mais le Dr Rogers n'attend pas ses étudiants et après quelques minutes de fouinage, ils doivent se concentrer sur son cours et ses diapositives.

Le Dr Rogers est connu pour être immaculé dans ses détails et c'est pendant que tout le monde griffonne des dates et des faits importants que si l'on ne regardait pas de près, on aurait manqué le moment où une coupe de verre de quelque chose de glacé a été placée dans le bord de l'image. 

Si quelqu'un était encore plus attentif, il aurait remarqué l'alliance en argent sur la main gauche de la personne et le fait qu'elle dépassait à peine le bord libre d'un pull bleu marine.

Ce n'est pas une surprise que le Dr Rogers soit marié, et c'est encore moins un choc que son partenaire soit manifestement un "lui", car bien que le Dr Rogers soit incroyablement discret sur sa vie privée, il leur a raconté ces deux (et seulement ces deux) faits lors de la première journée de conférence, lorsque le programme a été distribué.

Mais aucun d'entre eux n'a jamais vu de photos ou même entendu un nom si naturellement, ils sentent tous l'anticipation danser le long de leur colonne vertébrale à la possibilité de voir qui a réussi à attraper le Dr Rogers et à avoir le privilège de l'appeler son mari.

La main repose sur la surface du bureau sur lequel le Dr Rogers doit être installé et des doigts pâles et agiles frôlent tranquillement le verre. Le Dr Rogers s'arrête, regarde la personne et hoche la tête à tout ce que la personne dit.

La moitié de la classe est coincée à regarder comment les yeux du Dr Rogers deviennent doux, comment sa posture est détendue. 

L'autre moitié lève presque les sourcils lorsque le Dr Rogers répond et que sa voix est radicalement différente - plus douce, plus brute, remplie de tant d'émotions que les quelques élèves qui ont la tête baissée dans leurs notes lèvent les yeux de leurs gribouillages.

"Encore une vingtaine de minutes", dit le Dr Rogers et cela doit satisfaire l'autre personne dans la pièce avec lui car le bras glisse.

Personne ne pose de questions, mais seulement parce que le Dr Rogers passe à la diapositive suivante et continue de reprendre sa conférence. 

Lorsque la dernière diapositive est terminée, le Dr Rogers leur fait ses adieux et leur dit à tous de rester en sécurité et d'agir intelligemment avant d'envoyer toutes les questions par courriel par le biais de leur compte à l'université.