Une Question de Justice : Journal de bord

Ma reine... (Défi Dofiris 2ème partie )

WARNING ! Cet OS est la deuxième partie du Défi Dofiris. Assurez-vous d'avoir lu la première partie avant de continuer.
Bonne lecture !

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Lorsqu'Isiris pût enfin sortir de l'infirmerie, la réunion des Shichibukai était terminée. Sengoku l'avait demandé auprès d'autres gradés pour parler des décisions prises durant cette réunion, mais la jeune femme était allée contre les ordres et ne s'était pas montrée. Le goût dans sa bouche était encore trop amer et sa rage encore trop intense, se disant que ses hommes, que sa meilleure amie avaient perdu la vie alors qu'elle avait mis en garde.

Étant encore en convalescence, le médecin ne l'avait pas autorisée à reprendre du service, elle passait donc la plupart de ses journées auprès de ses subordonnés qui avaient survécu. Elle était heureuse de voir qu'ils n'étaient pas en danger de mort et qu'ils reprendraient rapidement, plus rapidement qu'elle dans tous les cas. Participant à leurs soins en assistant les médecins ou simplement leur parlant, elle sentait son coeur s'alléger, et elle savait qu'elle devait tout cela à une seule personne.

Elle avait été d'ailleurs très étonnée qu'après la date de la réunion, Doflamingo soit toujours sur place, à Marineford. Accompagné de son éternel sourire, il avait confessé être enchanté de la savoir en bonne santé tout en disant devoir rester encore quelques temps. De premier abord, la capitaine ne répondit que poliment avant de retourner à ses activités, mais ça ne s'arrêta pas là. Le roi de Dressrosa revint fréquemment vers elle, l'invitant à lui tenir compagnie sous prétexte d'ennui et en faisant valoir la dette qu'elle avait envers lui.
Isiris avait eu la sensation d'être comme prise dans une impasse face aux invitations répétées du Shichibukai, se sentant obligée d'accepter. Elle n'avait pas confiance, gardant en tête l'avertissement de son père, et à chaque fois que Doflamingo cherchait à passer du temps avec elle, elle veillait à toujours être armée et sur ses gardes. Mais au fur et à mesure de leurs rencontres, sa vigilance et sa gêne s'étaient envolées. Elle avait apprit à dialoguer librement avec son fréquent interlocuteur, échangeant des opinions ou débattant avec ferveur, et quelquefois jouant aux échecs autour d'une tasse de thé. Elle n'hésitait pas à lui répondre ou à le taquiner, ce qui faisait bien rire le pirate. Doflamingo n'était plus un étranger ni un ennemi à ses yeux, et presque malgré elle, elle avait fini par beaucoup l'apprécier.

Le soleil s'était levé depuis quelques heures sur Marineford, et Isiris marchait déjà dans les couloirs. Elle n'était ordinairement pas matinale, mais n'ayant repris son service que depuis peu et avec un équipage presque totalement nouveau, elle n'avait pas le choix. Elle devait les entraîner au maximum pour que la tragédie ne se reproduise pas et qu'à leur prochaine mission, tout se passe bien. Et cette prochaine mission pouvait arriver n'importe quand.
Le jour-même où le médecin l'a jugée apte à reprendre, elle avait appris avoir été affectée à la flotte des Buster Call. Une promotion, il paraîtrait. Elle savait à présent qu'elle pouvait donc être appelée à tout moment avec ses hommes à lever les voiles, si l'alarme du Den Den Mushi argenté retentissait.

Elle avait donné rendez-vous à ses hommes tôt ce matin dans la salle d'entraînement, et elle-même s'y rendait, lorsque soudainement, elle entendit proche d'elle un choc sourd, accompagné d'un rire et d'une voix tendue. Elle se stoppa, surprise. Il n'était pas habituel d'entendre autant de fracas. Est-ce que des marines se disputaient ? Prise de curiosité, elle se dirigea vers la source des bruits, prête à rabrouer des soldats, mais elle s'arrêta net, stupéfaite.

Kuzan avait un regard de braise, et Doflamingo souriait, malgré sa situation. Le Shichibukai avait été violemment empoigné et plaqué au mur par l'amiral, qui semblait lui murmurer d'une voix menaçante quelques mots.