L'histoire de "Nae"

Chapitre IV

La même routine, tous les jours : Se lever une minute avant l'alarme du réveil, se précipiter sous la douche par peur d'être en retard et courrir prendre le métro tout en évitant tout contact visuel. Une fois au bureau, je vis un exemplaire du roman " Jusqu'au bout du fil " que j'envoya directement, après l'avoir feuilleter, à son auteure. Comme à chaque fois qu'un de mes cas est résolu, ma patronne apporte bien avant mon arrivée une montagne de suggestion. Je pris une dixaine de dossier au hasard, essayant de trouver la perle rare. Les heures passaient et rien, il n'y avait aucun manuscrit qui en dépassait un autre, le bureau commençait à se vider. Enfin seule, j'en profita pour aller sur mon blog pour me vider la tête et exprimer mes sentiments, chose que je n'avais pas fait depuis un moment. En validant mon mot de passe, je devins Nae, j'ouvris une nouvelle page vierge et libéra mon esprit :

"Lorsque je parle, personne ne me comprend..." dit la jeune fille muette et sans peur. En attendant seule à quatre heure trente du matin quand tout le monde dormait, elle a vu les étoiles suspendues dans le ciel depuis sa fenêtre. Puisqu'il ne reste qu'un seul jour, si un nouveau jour se lève, la lune sera pleine. C'est sa dernière opportunité, si elle perd cette chance, elle ne pourrait jamais partir... La lune est pleine, allons - y... La lune est pleine, allons - y... La lune est pleine, allons - y

J'écrivis ce petit texte, suivi de mes impressions de cette journée, finalement comme les autres... Après tout, moi je révais uniquement de liberté...

Je me demande ce qui se trouve au delà de la mer, il est probablement loin d'y avoir quelque chose de ce monde... Serais - je capable d'aller au delà des nuages ? Là où les enfants jouent de la trompette avec les anges... Si on écoute correctement quelque part dans la forêt, une petite voix peut y être entendue... Devrais - je, alors m'envoler tel un rêve ? Vers un endroit haut, un monde sans personne ? Vers un présent qui semble encore si loin et où mes mots ne sont pas encore mêlés... Quand j'ai regardé en arrière ces derniers temps, il y avait des secrets que j'aurai souhaité oublier... Mais maintenant j'ai grandi et j'ai camouflé certains de mes souvenirs... Mais j'espère que je n'oublierai pas mes rêves et mes espoirs, que j'ai chuchoté au Paradis... Dans le ciel obscure, étoiles resplendissantes, suis - je née en cet endroit ? Jevoulais aussi croire que je venais d'un endroit différent de la Terre... Quand j'ai regardé en arrière ces derniers temps, il y avait des secrets que j'aurai souhaité oublier... Mais je suis celle que je suis maintenant. Maintenant j'ai grandi et j'ai camouflé certains de mes souvenirs mais j'espère que je n'oublierai pas mes rèves et mes espoirs... Ai - je grandi maintenant ? J'ai déguisé certains de mes souvenirs mais j'espère que je n'oublierai pas mes rèves et mes espoirs que j'ai chutchoté au Paradis...

Mon coeur était maintenant plus léger et c'est sereine que j'attrapa mon sac et quitta les lieux après avoir tout publié en ligne. L'ascenseur était bloqué, je descendis donc les escaliers au pas de course tout en enfilant mon manteau. Arrivée au rez de chaussée, j'ai voulus ouvrir la porte mais quelqu'un la poussa violemment, apparemment énervé, et me cogna donc fortement la tête avec. Etourdie, je perdis mon équilibre et tomba sur les fesses, la vision devenue floue à cause du choc brutal, je vis une silhouette se pencher rapidement vers moi et puis... Plus rien, le noir total.
J'entendais plusieurs bruits en même temps, reprenant connaissance tout doucement, je reconnus le son du clavier d'ordinateur, preuve de mon utilisation constante de cet appareil. Puis une voix me parvint, elle semblait avoir une discussion endiablée avec quelqu'un mais comme je n'entendais pas de réponse, je supposa que le propriétaire de cette mystérieuse voix était au téléphone. J'ouvris doucement les yeux, la vive lumière du jour me dérangea fortement, je me retourna pour ne plus la voir puis referma les yeux... Quelques secondes, avant que je ne me redresse vivement, réalisant que je n'étais pas chez moi et qu'un homme, à en juger la voix, était présent dans cette même pièce. J'étais allongée sur un canapé blanc nacre, une veste de costume posée sur moi en guise de couverture. Mon cerveau s'activa rapidement : La cravate dénouée jetait sur un fauteuil, mon manteau pose sous celle - ci... Oh mon Dieu ! Je commença à imaginer les pires scénarios possibles tout en enregistrant automatique tous les meubles, dossiers et vêtements présents dans cette maudite pièce.
La voix commençait à se rapprocher de moi. Ouais bon c'est pas tout ça mais je devais partir, partir très vite. Je me leva rapidement, repoussant la veste de costumée posée sur mon corps et avança sur la pointe des pieds le plus vite possible. Alors que j'allais franchir la porte, la voix en question me fit plus que sursauter. 

- Attendez ! 

Je me retourna d'un coup, par surprise, mais quand mes yeux croissèrent les siens, je baissa tout de suite la tête, par honte. Ses pas le menèrent jusqu'à moi, il portait des chaussures de luxe italiennes, fraichement achetées d'après leurs brillance. Et d'après le peu que je voyais, son costume devait être tout aussi cher. 

- Votre tête... Vous fait - elle encore souffrir ? Me demanda - t - il tout à coup. 

Je secoua la tête en signe de négation, faisant tomber encore plus de cheveux sur mes yeux. J'allais tourner les talons, pensant avoir terminé cette mini conversation, mais alors que j'avançais vers la porte, l'homme attrapa mon bras et me retourna doucement vers lui. Apparemment, lui, en avait pas fini. 

- Laissez moi vous offrir un café, en dédomagement. Me dit - il sans pour autant attendre une réponse de ma part.