J'étais assise là, l'écoutant raconter quelques passages de sa vie professionnelle. J'appris qu'il s'appellait Gaël Sherman, et qu'il était devenu, il y a peu, le nouveau patron de la maison d'édition.
Il s'arrêta tout à coup de parler, ses grands yeux bleus se posèrent sur ma pauvre personne, me prenant au dépourvu.- Parlez moi donc de vous. Me dit - il doucement avec un petit sourire.
Je baissa la tête, regardant mes genoux devenus beaucoup plus intéressants que ces yeux et secoua doucement la tête en signe de négation. Je ne pouvais pas.
Il sembla se redresser sur sa chaise, je l'avais apparemment un peu véxé. Ce n'était pas ce que je voulais, sa compagnie me changeait de d'habitude, je pris donc mon calepin.- Camille.
Son regard sembla hésitant tandis qu'il se posait sur ma petite feuille, puis une fois sa lecture terminée, il le releva vers moi et me sourit de toutes ses dents. Bizarrement, il ne semblait ne pas vouloir me poser de questions sur mon état, contrairement aux autres que ce font toujours un plaisir de demander.
Je rebaissa la tête et attendis simplement.- Et que faîtes vous en dehors du journal ? Me demanda - t - il après de longues minutes de silence.
J'arracha mon ancienne page et en pris une nouvelle.
- J'aide dans une association. Pour les personnes ... Sans maison.
Il rigola un peu de ma réponse enfantine, une fois calmé, il s'excusa au près de moi : il devait absolument prendre un appel entrant. J'hocha la tête pour lui montrer que ça ne me dérangeais pas, il me répondit d'un simple sourire et quitta momentanement le café.
Pendant son absence, je repensa à la façon qu'il avait de sourire, un sourire doux et franc. Le genre de sourire qu'il peut illuminer la journée d'une personne.J'étais celle qui, toujours, faisait un pas en arrière. Je suis celle qui, toujours, regarde en arrière. Tout le monde est de la même façon, c'est une façon de vivre. C'est comme ça que j'ai appris jusqu'ici ... Mais j'ai été déçue.
Viens, monde arrongant ! Je ne peux plus te supporter !
Je ferai face la tête levée. Je ne me cacherai plus !
Viens, monde !
Il y a une chanson en moi, une arme qui me rend si confiante. Je chanterai cette chanson sans m'arrêter.
J'étais celle qui, toujours, faisait un pas en arrière. J'étais celle qui, toujours, regardait en arrière. Mais je suis comme tout le monde, c'est comme ça que je vis. C'est comme ça que j'étais... Mais j'ai été déçue...
Une chanson de manque, de regrets et d'attente, maintenant j'aimerai.
J'y ferai face, la tête levée, plus que n'importe qui !
Viens ! Je ne peux plus me retenir. Viens, je ne me cacherai plus de ton monde. Puisqu'il y a cette chanson en moi, le moment où je me lève forte, je t'appellerai ... Promis.Une fois ces phrases écrites, je les publia en tant que Nae et me dépêcha de me déconnecter en voyant que Gaël était de retour. Encore une fois, il me sourit en s'asseyant en face de moi, et une fois encore je baissa la tête en voyant qu'il me fixait.
J'avais qu'une seule envie : Vaincre cette timidité.
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L'histoire de "Nae"
Teen FictionJ'ai ce qu'on appelle une " Mémoire absolue ", c'est - à - dire que je retiens tout ce que j'entends et vois... Mais je ne suis pas comme ces personnages principaux qui l'utilise pour aider la police. Non, moi je l'utilise d'une manière bien particu...