Chapitre 2

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-Si si on prend Mr.Popizz !

-Penny... Quinzes minutes, quinzes fichus minutes à essayer de raisonner une enfant aussi têtue qu'une mule. Autant essayer de raisonner une miette de pain...

-Allez Pénéloppe, cesse de faire l'enfant et lache cette peluche. Elle me fit ce sourire en coin qui n'annonçait rien de bon, je m'attendais au pire venant de ce petit diable.

-Mais très chère, je suis une enfant... Me dit-elle d'un ton hautain et moqueur.

-Bon, c'est bon donne moi cet ours de malheur et dépéchons nous ! Elle me fit un deuxième sourire mais celui ci était triomphant. Tu as peut être gagné une bataille, mais tu n'as pas gagné la guerre ma petite !

-Allez allez ! Vas voir Mme Holmes et dit lui que tu es malade, nous n'avons pas une minute à perdre !

Elle se mit à courir dans le couloir tandis que les volants de sa robe volaient derrière elle, ses souliers vernis émettaient un petit claquement sur le sol de marbre et ses nattes fouettaient son dos au rythme de ses enjambées rapides. Je la suivais d'un peu plus loin pour m'assurer du bon déroulement de l'action. J'étais entrain de penser aux conséquences qu'il pourrait y avoir suite à notre fugue et je ne vis pas Mr.Ruset, le concierge, tourner à l'angle du couloir et avancer vers moi.

-Hep hep hep jeune fille, où croyez-vous aller comme ça ? Il me saisit par le col tout en me secouant comme un prunier.

-Heu... Et bien... En fait je devais...

-Mr.Ruset ! Lâchez cette jeune fille immédiatement !

-Bien Madame, veuillez m'exuser.

-On ne s'excuse pas soi-même ! On demande pardon ! Malotru !

-Je...je vous demande pardon Madame Holmes.

-Bien vous pouvez disposer Mr.Ruset je m'occupe de ces deux jeunes filles.

Le concierge se recula en mimant une révérence puis repartit. Il a beau s'appeler Ruset, il n'en est pas moins sot. Je doute même qu'il possède une once d'intelligence.

-Melle.Prouge, cette jeune fille m'a dit qu'elle ne se sentait pas bien et qu'il serait préférable que vous dormiez toutes deux dans votre chambre. Vous sentez vous capable de l'héberger pour la nuit ?

-Oui, oui bien sûr Mme.

-Si j'entend ne serai-ce qu'un seul bruit ou même un seul chuchotement, après le couvre-feu, vous serez séparée immédiatement compris ? Elle avait prononcé cette phrase en levant son index, ce qui voulait dire qu'il ne fallait pas prendre cet avertissement à la légère.

-Oui Mme. Avions nous dit en même temps.

Madame Holmes est une femme toujours tirée à quatres épingles, grande et mince, toujours habillée de longues robes noires. Elle a un visage fin, surmonté d'un chignon, ses cheveux noirs sont parsemés de mèches grises, ce qui la rend encore plus intimidante.

-Bien, vous pouvez vous retirer.

Nous retournons dans la chambre au pas de course pour terminer le sac de la miss.

-Dis Eli ?

-Oui ma puce ?

-Ou allons nous aller ? Je veux dire, le pensionnat est notre seule famille alors... Elle m'avais dit ça tout en essayant de rentrer son ours en peluche dans son sac déjà plein.

-Donne moi ça ma chérie, elle me donna l'ours et me questionna du regard. Écoute, le pensionnat n'est pas une famille pour nous, je suis ta famille et tu es ma famille. Je t'aime Penny.

-Moi aussi je t'aime Mam...Eli...Désolée.

-Allez, vient la. Je lui ouvre mes bras et elle vient se blottir contre moi. Elle marmonne dans mon pull quelque chose comme "où allons nous aller Eli" Et soudain, une idée me traverse l'esprit.

-Penny, nous allons au cirque...

Le cirque des enfersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant