Le départ

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Elle allait partir, quand elle vit un couteau sur la table de cuisine. Elle le prit discrètement. Miriale ne serait pas des plus heureuses en l'apprenant, mais ce couteau pourrait lui être utile.

Elle sortit de la maison. Les rues étaient d'un noir d'encre, on y voyait rien du tout. Il était trop tard et chaque lampe de la petite ville était éteinte depuis longtemps. Sa lampe lui permettrait de voir correctement mais elle avait peur de se faire repérer. Linda râla intérieurement de ne pas y avoir pensé plus tôt et entra à nouveau dans la maison. Elle prit rapidement un vieux tissu. Elle pouvait à présent atténuer la clarté de sa lumière.

Un silence de mort régnait dans les rues. Personne ne sortait la nuit, elle s'en était rendue compte beaucoup plus jeune. C'était donc le moment parfait pour avoir du temps à elle. Elle aimait s'asseoir sur sa corniche ou juste déambuler une fois la ville tombée dans le noir. Évidemment elle était fatiguée le lendemain, mais ça en valait la peine.

Elle était presque arrivée devant les tunnels quand elle entendit la voix de Loïc :

 -  Maël ! Tenrec ! Personne ne passe cette porte compris ?

Les deux jeunes soldats acquiescèrent. Linda allait devoir passer par l'autre entrée. Elle partit à droite jusqu'à atteindre la paroi de la voûte. Elle connaissait moins bien cette entrée car ne l'utilisait que rarement. Les patrouilles ne la connaissait pas et elle ne voulait pas qu'ils ne la découvre.

Il fallait escalader le mur sur deux mètres environ afin d'atteindre une petite niche. Là un trou lui permettait d'atteindre une salle de l'étage supérieur. Linda n'étant pas bien grande, elle passait sans problème.

Enfin à l'intérieur, elle devait maintenant descendre trois escaliers, sans attirer l'attention, afin de rejoindre la pièce qui l'intéressait.

Elle éteignit sa lampe, la lumière de la mousse éclairant suffisamment le chemin. Elle passa à travers les tunnels sans faire un bruit. Bientôt elle descendait les marches humides du premier escalier. A cet étage les patrouilles étaient plus nombreuses, et avec tout ce qui était arrivé hier, la sécurité était sans doute renforcée.

Elle posa sa main sur le mur froid et avança doucement. Elle n'était plus très loin de l'entrée gardée par Tenrec et Maël. Elle devait passer pas loin pour atteindre le second escalier.

- Maël ?

- Quoi ?

- Tu ne trouve pas ça bizarre toi ?

Linda s'arrêta, surprise. Pour que Tenrec s'inquiète il fallait quelque chose d'important ou du moins d'anormal.

- Loïc n'est toujours pas revenu.

- Et ?

- Il a dit dix minutes ça fait bientôt une demi-heure !

- Déjà ? T'es sur de toi Tenrec ?

- Oui ! On voit l'horloge d'ici !

- ...

- On ne ferai pas mieux de vérifier ?

- Ok. Tu reste là, je vais demander aux gars de l'arche deux.

Linda entendit des bruits de pas s'éloignant. Elle était curieuse de savoir ce qui se passait, mais le temps pressait ! Elle prit la direction opposée à la sortie avant de prendre à droite. Elle descendit le second escalier et traversa le long tunnel. Elle était enfin arrivée. L'air chaud et moite le confirmait. L'humidité rendait le sol glissant. Il valait sans doute mieux vérifier où elle posait ses pieds ..

Elle ne se rendit pas directement à l'escalier. La dernière fois, elle n'avait pas pu explorer les deux pièces de droite.

La première était totalement vide. Pas un meuble en vu, seulement de la poussière et de la mousse. La deuxième en revanche avait plein de petits bureaux. Elle commença à les fouiller méticuleusement.

Sans clair de luneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant