Chapitre 9

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Je fais une dépression alone dans mon studio alors j'ai écrit un petit ( oui je sais tout petit ) chapitre pour vous. xx

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Voilà déjà plus d'une semaine et demi que Keaton m'a parlé à la bibliothèque. Depuis je l'ai recroisé et il m'a ignoré, ou il ne me voyait tout simplement pas. Je préfèrerais presque qu'on s'engueule mais qu'au moins il me parle. Encore une chose absurde étant donné qu'on ne se connait pas. Il passe régulièrement pendant les cours de danse et je commence vraiment à croire qu'il n'a rien d'autre à faire. Demain je vais savoir si je suis prise pour le projet. Je me donne chaque jour au maximum pour mettre toutes les chances de mon côté. Il y a beaucoup de très bonnes danseurs et le niveau augmente de jour en jour.

Chez les Williams Fergus et moi nous évitons au maximum. Il est clair qu'il y a un froid. Bizarrement ça ne me touche pas plus que ça. Je pense qu'il n'aurait jamais dû dire qu'il m'aimait. Je déteste ce mot. Aimer. C'est le pire des sentiments que l'ont peut éprouver pour quelqu'un. Gabriella, elle, a trouvé un petit ami, un blond pour changer, et ça a l'air de bien fonctionner. Elle est toujours avec lui. Mes deux seuls amis ne sont plus là avec moi. Alors il me reste la lecture et la danse. Je passe un temps infini à lire des romans britanniques. La tournure que prend mon existence est pathétique.

La blonde hystérique qui désertait la chambre revient petit à petit, elle souri de moins moins. Pourtant j'arrêté de m'acharner sur elle, sauf quand j'ai mis toutes ses robes dans les douches. Je regrette parce qu'à présent elle les fait sécher un peu partout dans la chambre et j'ai ses horreurs à pailettes et volants sous les yeux. Je la taquine souvent pour ces goûts musicaux. J'ai pris pour habitude de mettre Skrillex dans la chambre. Je mets des bouchons d'oreilles pour pas entendre mais ça elle ne le sait pas. Elle réclame toujours des chansons où le mot ' love ' apparait dans le titre. Son petit copain a beaucoup de mérite. Il doit sûrement être le genre à offrir des fleurs et à parler de maison , d'enfants et de voiture familiale tous les jours. J'aimerais savoir à quoi il ressemble.

J'ai honte de l'avouer mais j'ai télécharger des musiques d'amour bidon et d'espoir. J'ai biensûr téléchargé ' I believe in love ', il faut que j'ai les classiques pour commencer à rentrer dans le mauvais côté. On dit souvent que la culture n'a pas de limite. Je suis un peu pessimiste à ce sujet mais je l'utilise pour me défendre en cas d'urgence.

* * *

Les prénoms défilent et je ne suis toujours pas appellée. L'amphi est rempli et les étudiants appellé montent sur l'estrade avec un énorme sourir. Keaton est là, il applaudit et souri à chaque fois qu'un nom est annoncé. Il reste deux places et je n'ai toujours pas été appelé. Lorsque le treizième prénom sort je cache ma tête entre mes mains. Notre professeur arrête de lire la feuille.

«Avant de donner le nom de notre dernier chanceux j'aimerais vous féliciter, tous. Je suis fier de constater tous les efforts que vous avez fournit, votre investissement et votre rigueur, vous vous êtes tous donné au maximum et je suis honnoré d'avoir des élèves comme vous. Vous méritez tous des applaudissements.» commence-t-il.

Un tonnerre d'aplaudissements se fait entendre. Je ne pense qu'à une chose c'est d'aller lui arracher la feuille pour voir ce dernier nom.

«Tu veux peut-être ajouter quelque chose Keaton, toi qui est à l'initiative de ce projet ?» demande notre professeur.

«Je voulais simplement dire que même si certains et surtout certaines seront très déçu il faut qu'ils relativisent en se disant que le niveau était peut-être trop haut et certain on prit pour aquit ce projet dès le début. C'est dommage mais vous aurez d'autres occasions. Je ne m'y connais pas énormément en danse alors je me limite à dire cela pour ceux qui n'ont pas réussi à montrer leur vrai niveau, ils sont peu et se reconnaîtront. Félicitation à tous quand même. Je suis très heureux pour les étudiants qui ont déjà été choisi et nous avons hâte de travailler avec vous.» dit Keaton en regardant tous l'amphi.

Je n'aime pas du tout cette intervention.

«Alors notre dernier étudiant qui va participer à ce très gros projet s'appelle ... » poursuit-il.

Toute la salle retient son souffle et moi je me liquéfie complètement sur ma chaise.

«C'est une fille et elle se nomme ... Blanche » dit-il.

Je n'écoute pas la fin. Mon estomac et mon coeur se reserrent d'un coup. Ce n'est pas moi, je ne suis pas prise. J'ai envie de disparaitre. Si je n'étais pas Bianca Wagner je serais en train de pleurer. Tous ces efforts pour être ridiculisée.

" Je compte bien faire partie des quatorze, ne vous faites aucun soucis pour ça. "

Je n'ai plus qu'à changer d'université. Je saisis mon sac et fourre le peu d'affaires que j'ai sorti à l'intérieur. Je prens mon gilet posé sur la table et je me lève. Il faut que je sorte au plus vite. Mon professeur doit tellement être déçu. Je me lève de mon siège et une pensée s'impose imédiatement à moi. J'ai besoin de fumer. J'ai arrêté depuis deux semaines et demi. Je dois recommencer.

Drunk With YouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant