Le Fils D'Émeraude {S2T3}

Chapitre 7 - Besoin de Réconfort

     Kilian est dans une auberge, visiblement soulager d'avoir trouver un nouvel endroit où passer la nuit. Et c'est parfaitement compréhensible quand on sait la distance qu'il a parcouru depuis qu'il est partit de chez lui. Des chants provenant de contrées éloignées de la fameuse grotte aux émeraudes se font entendre dans le bâtiment et le nain pense à ses amis rester au village. Ils vont se faire du soucis pour lui.

     Mon regard se tourne vers Lucien et Bejar. Je remarque que le premier a la mâchoire crispée et que le second reste attentif à tous les indicateurs affichés aux écrans proche de la machine. Je pousse un soupir de soulagement et reviens au futur quand j'entends du mouvement. Kilian se lève, a ce que je vois.

     Il sort du lit, ouvre la fenêtre de la chambre qu'il loue pour la nuit et lève les yeux au ciel, admirant la lune et les étoiles. Il ouvre son sac, sortant une émeraude qu'il fait rouler entre ses doigts pour se détendre. Un léger sourire apparaît sur son visage et il retourne dormir, certainement plus serein.

     Il se réveille le lendemain, repartant sur la route. Il se dirige vers la forêt et je finis par comprendre ce qu'il fait en voyant le ruisseau. Il suit la Rivière Chantante pour approcher au maximum de la Cité de Rubis. Ça lui permet d'éviter de se perdre et de toujours avoir de l'eau au besoin, ce qui est l'une des premières choses que l'on apprend ou que l'on fait de manière instinctive dans un milieu qui nous est inconnu.

     Lucien finit par sortir de l'appareil, signalant qu'il ne se sent pas bien. Je lui apporte un seau en voyant qu'il a retirer le matériel. Il est dans le même état que moi, il y a quelques temps, et je lâche un sourire quand je m'en souviens.

     Cependant, Lucien finit par se lever et s'allonger dans le canapé quelques secondes plus tard. J'adresse un regard à mon maître d'armes et il approuve d'un léger mouvement de la tête. On sort donc dehors et je retire ma ceinture, la pose contre le mur, et l'elfe fait la même chose. On se salue de manière respectueuse et je lâche un sourire en comprenant que je vais apprendre à me battre au corps à corps. Au cas où je me retrouve désarmée, ça peut servir.

     Je me redresse, les pensées fusent dans mon esprit et je me mets en garde. Je ne suis pas surprise quand j'entends mon maître d'armes me demander:

_ Je me retiens?

_ Oui, que je me prenne pas un coup trop fort, tout de même. Je ne tiens pas à finir les vacances à l'hôpital.

     Il sourit franchement et se dirige vers moi. Je bloque chacun de ses coups comme par instinct mais je ne parviens pas à les lui rendre. Ça me tracasse quelques secondes et je trouve la faille. Au moment où je parviens à maintenir son bras droit avec le mien, je lui fauche les jambes d'un coup de talon, le faisant tomber au sol. Sauf que je ne l'ai pas lâcher alors je m'effondre avec lui. Je rougis de gêne, il décale les cheveux qui me tombent sur les yeux et je ne sais pas comment réagir,  mon regard plongé dans le sien.

     J'ai l'impression d'échapper à la réalité l'espace de quelques secondes ou quelques minutes et j'entends la porte de la véranda s'ouvrir. Je commence à angoisser et me détend légèrement quand je reconnais la présence d'Aurélie derrière moi, dans les escaliers. C'est sans étonnement de ma part que l'elfe me permet de me relever sans trop forcer sur mes jambes et je l'aide à se redresser. Il regarde Aurélie dans les yeux et lui dit avec le sourire:

_ Je lui offrais un petit moment de détente, rien de plus.

_ Inutile de se justifier, j'ai compris que vous vous amusiez. Nous répond-elle d'un air joueur.

      Je suis pas si surprise de la voir descendre et venir vers nous mais je reste sans voix quand elle nous dit qu'elle part ce soir. C'était tellement inattendu... Mais en toute bonne curieuse que je suis, je demande en essayant de rester calme pour ne pas me trahir: