chapitre 12

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**Omniscient**

Seigneur Jésus, je m'adresse à Toi dans cette prière. Pardonne-moi, je T'en supplie, pour mon ignorance, ma rébellion, et ce manque de foi qui m'a éloignée de Ta grâce. J'ai toujours su que Tu es le Tout-Puissant, que rien ne T'est impossible, mais les épreuves que je traverse ont ébranlé ma foi : l'absence cruelle d'amour parental, les moqueries incessantes à propos de mon apparence, l'horreur du viol, et tant d'autres souffrances qui s'accumulent en mon cœur. Pourtant, à cet instant précis, j'ai désespérément besoin de Toi. Ne m'abandonne pas, car je n'ai plus personne vers qui me tourner. Tous mes espoirs s'éteignent peu à peu, il ne reste que Toi, Seigneur. Mes fardeaux sont si lourds à porter, je suis à bout de forces. Je T'en supplie, viens à mon secours. Je suis lasse de cette vie remplie de souffrance, de désillusions, de douleur, de tristesse et de désespoir. Avec la maigre foi qui subsiste en moi, sauve ma mère, dit-elle, les larmes brouillant sa vue.

Assise dans la salle d'attente, Rose entend les mots du médecin, comme un coup de tonnerre : l'état de santé de sa mère est critique, et seule une intervention divine, un miracle, pourrait la sauver.

Le mot "miracle" évoque une dimension surnaturelle, quelque chose d'inaccessible à l'homme sans l'intervention du divin.

Rose, dans un sanglot : *Non ! Docteur, c'est inconcevable !*

Soudain, elle sent une main se poser délicatement sur son épaule. En tournant la tête, elle sursaute en reconnaissant la personne. Celle qu'elle n'aurait jamais voulu revoir, à tel point que la mort de cette personne lui aurait procuré une sombre satisfaction.

Nadjy : "Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu." (Luc 18:27)

Rose la dévisage avec une froideur visible, croisant ses bras comme pour signifier : "Que fais-tu ici ?" ou "Comment oses-tu te présenter devant moi ?"

Nadjy : Ma fille, il y a tant de choses que nous devons partager, mais d'abord, prions ensemble pour ta mère.

Rose : Je ne savais même pas que tu étais père, encore moins chrétien. Le seul père que je reconnais, c'est le mari de ma mère, et c'est tout.

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**Ashley**

Charles : Ne t'inquiète pas, ils finiront par arriver, dit-il calmement, essayant de dissiper mon impatience.

Moi : Combien de fois m'as-tu répété ces mots ? Pourtant, aucun renfort ne semble se profiler à l'horizon.

Il reste là, immobile, son regard fixé sur un point imaginaire, ignorant volontairement ma question.

Moi : Docteur Charles, parle-moi de ta vie avant ta rencontre avec Dieu, et comment celle-ci a transformé ton existence. Dis-je, espérant l'arracher à ses pensées.

Il finit par me regarder, comme s'il avait été agacé par mes plaintes incessantes, répétant les mêmes mots pour me rassurer. Pourtant, celui qui devrait s'inquiéter le plus, c'est bien lui, car une réunion l'attend, et deux heures se sont déjà écoulées.

Charles : Ma vie avant ma conversion ? Dit-il, en me fixant d'un regard intense.

Moi : Oui, cette vie-là.

Charles : Avant de trouver Dieu, ma vie était un chaos sans nom, comme celle de tout être privé de Sa lumière. Nous faisons des choix pour assouvir nos désirs charnels, souvent guidés par une ignorance aveugle, une ignorance qui, parfois, peut être fatale. Dans cette existence, nous nous croyons tout-puissants, omniscients même, mais ce n'est qu'une illusion. Il y aura toujours quelque chose de plus grand à découvrir, un chemin à emprunter pour le salut de notre âme.

L'Esprit de Dieu sait comment nous détourner de l'erreur et nous ramener à la lumière, cette lumière qui éclaire le monde et révèle la vérité la plus précieuse de toutes : l'amour. C'est pour cette raison que je ne me permets plus de juger, car je sais ce que c'est que d'être égaré, de se perdre dans l'obscurité. Dieu aime les pécheurs, car nous sommes tous pécheurs, mais Il abhorre quand nous manquons la cible, quand nous nous détournons de Ses commandements. En d'autres termes, Il déteste le péché, mais pas le pécheur.

Je ne veux plus être celui qui juge pour condamner, mais celui qui, à travers l'amour de Dieu, montre que chacun de nous vit uniquement par Sa grâce. Peu importe les erreurs du passé, nous méritons tous Son amour. On ne peut condamner quelqu'un pour ses erreurs passées, quelles qu'elles soient. Nous jugeons en fonction de la gravité apparente de l'acte, sans comprendre que tout péché, sincèrement confessé, est pardonnable aux yeux de Dieu, sauf le blasphème contre le Saint-Esprit.

J'étais un homme empli de rancune. Laisse-moi te raconter le jour où j'ai remis en question ma manière de penser.

Mon enfance fut marquée par la sévérité ; ma mère, d'une rigidité implacable, ne laissait transparaître aucune affection. Mon père, constamment absent, était pris par ses obligations professionnelles. Cette absence d'amour maternel m'a profondément blessé, et en grandissant, une haine sourde s'est installée en moi, un ressentiment si profond que j'en venais à jalouser mon petit frère, car elle se montrait plus tendre envers lui. À cette époque, j'étais en troisième année de médecine, et ma mère était au dernier stade d'un cancer du foie. Elle souhaitait que ce soit moi qui la débranche, malgré la souffrance qu'elle endurait, elle m'attendait, bien que les médecins s'y opposaient, puisqu'il me fallait revenir de New York.

Le jour fatidique est arrivé, et je l'ai débranchée. Le médecin est venu me réconforter, mais je lui ai répondu, avec une froideur implacable :

"Ma mère était une femme stricte. Je ne pourrais la pardonner que si elle m'avait dit un jour qu'elle m'aimait."

À cela, il m'a répliqué avec une sagesse déconcertante :

"Ta mère ne t'aimait pas, dis-tu, et pourtant, elle a souffert en t'attendant pour la débrancher !"

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**Stanley**

"L'homme intelligent est celui qui sait tirer profit des choses visibles pour méditer sur les choses invisibles." Cette pensée résonne en boucle dans mon esprit.
Merde! Pourquoi fallait-il que je croise Betty ? Je ne suis pas du genre à m'attarder dans des réflexions profondes, ni à me perdre en conjectures ; je suis plutôt du genre à dire "foutons-nous-en".
Mais putain! Pourquoi est-ce que je me sens ainsi ?
J'attrape une boîte d'anxiolytiques qui traîne sur le canapé, puis j'en avale quelques comprimés. Ce sont les seuls qui semblent capables d'apaiser ce tumulte intérieur.
Je reste là, allongé sur le sofa, les yeux fermés, laissant mes pensées errer autour du comportement des gens que je connais, tentant des comparaisons. Ce que je peux en déduire, c'est... c'est qu'il y a quelque chose de plus grand, quelque chose qui transcende leur nature humaine, qui les pousse à voir le monde autrement. Je parle de ces éternels optimistes, ceux qui, malgré tout, persistent à voir le bien là où d'autres ne voient que ténèbres.

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**Nilahuan**

Moi : Trouve-moi où elle habite, il faut que j'agisse vite. On ne sait pas quand ces foutus flics vont nous tomber dessus à cause de cette plaque maudite, dis-je, l'esprit tendu, à l'un de mes hommes.

Lui : D'accord. Mais tu ne m'as jamais dit pourquoi tu veux éliminer cette famille ? Je ne m'oppose pas à toi, mais il doit bien y avoir une raison, non ?

Moi : Je veux anéantir cette famille parce que je la hais, du plus petit au plus grand, imbécile. C'est cette foutue famille qui a fait de moi le monstre que je suis aujourd'hui. J'ai déjà tué Asha, Amar, Mélissa, Anil, et il ne me reste plus que Marithza. Je vais la faire souffrir comme les autres, de la manière la plus atroce qui soit. Et après cela, ils pourront m'enfermer ou même me tuer, je m'en fiche. Ha ha ha !







🌻TOUT POUR SA GLOIRE 🌻

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