chapitre 32

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**Stanley**

**Betty :** *Me fixant intensément dans les yeux.* Est-ce vrai, ce qu'elle dit ?

Quelle journée maudite… Il a fallu que je tombe sur cette Émilie, avec sa grande gueule, je savais qu’elle finirait par tout révéler.

**Moi :** *L’air distant, fixant un point imaginaire.* Oui...

**Émilie :** Tu vois, mon amour, tu peux tenter d’oublier ton passé, mais il y aura toujours quelqu’un pour te le rappeler. Les chrétiens et leur Dieu sont bien trop saints pour t'accepter. Mais moi, cela m’est égal, je t’accepterai tel que tu es.

**Betty :** Cesse de l’appeler ton amour. Stanley, on y va. *Elle attrape ma main avec une fermeté inattendue.*

**Moi :** Où allons-nous ?

**Elle :** Chez moi.

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*Une fois chez elle.*

**Elle :** Raconte-moi tout.

Je me plonge alors dans le récit de ma vie passée, tandis qu’elle m’écoute avec une attention presque douloureuse.

**Elle :** Pourquoi ne m’as-tu rien dit ?

**Moi :** Je ne voulais pas que tu me... En réalité, je tiens énormément à toi, et je craignais que tu ne coupes les ponts avec moi.

**Elle :** Je ne suis personne pour te juger. Tu sais quoi ? Nous allons prier. Seul Jésus-Christ peut apaiser ton âme.

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**Rose**

C’est par la parole de Dieu que j’ai retrouvé le goût de vivre, au-delà de toutes les épreuves que j’ai traversées. Ce désir s’est manifesté alors que je ne m’y attendais plus. J’étais comme une brebis égarée, et le bon berger, dans son amour infini, m’a ramenée dans son pâturage. Toutes ces souffrances avaient corrompu ma vision, me plongeant dans un désespoir tel que je n’avais plus la force de vivre. J’étais morte spirituellement.

Peu importe ce qu’on me disait pour remonter le moral, c’était vain. Aucune parole empreinte de gentillesse humaine ne pouvait m’apaiser. Au contraire, je m’accrochais à celles qui me rabassaient, car c’était la seule vérité que je connaissais, et je l’acceptais comme telle. C’était ma chute.

Mais ce que j’ai fini par comprendre, grâce à la parole vivante de Dieu, c’est que toute vie découle de la grâce divine. Je suis son enfant, et je ne peux être qu’une lumière. Je suis victorieuse, car je ne combats pas seulement pour la victoire, je combats par la victoire. Je suis joyeuse, car je suis enveloppée de son amour. Je suis libérée, et plus jamais je ne prendrai le mensonge pour la vérité. Mon quotidien sera désormais guidé par la parole vivante de Dieu.

*Je suis assise, attendant l’arrivée du bus. Sans m’y attendre, j’aperçois au loin un homme portant une casquette et des vêtements familiers. C’est Nadjy. Que fait-il dans les parages ? Je suppose qu’il cherche quelqu’un. Sans réfléchir, je me précipite vers lui.*

*À ma vue, son expression change ; l’étonnement se lit sur son visage.*

**Lui :** Rose... *Dit-il, sa voix trahissant sa surprise.*

**Moi :** Nadjy... ou devrais-je dire, papa ! Je sais que tu as décidé de t’en aller, pensant que c’était la meilleure chose à faire. Mais je t’en prie, reste. Je ne vais pas mentir, tout cela est difficile pour moi après tout ce que j’ai vécu. Mais ce n’est pas impossible. Dans mon cœur, je n’avais pas de place pour te pardonner car je te haïssais, mais sache que la vérité m’a libérée. Je ne te déteste plus. Je sais que tu es destiné à suivre Jésus, alors une nouvelle porte s’ouvre à toi. Tu ne vis plus pour satisfaire tes désirs comme autrefois, mais pour accomplir la volonté de Dieu. Tu es maintenant libre, tout comme moi, des griffes du diable. Alors crie avec moi : AMOUR, VÉRITÉ.

Tout pour sa gloire Où les histoires vivent. Découvrez maintenant