Le garçon

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Sur le chemin, marche un garçon.
Il découvre ce long sentier,
qui converge dans l'horizon.
Il marche sans se fatiguer.

Le jeune homme n'est pas très grand;
bien que cultivé, il demeure
Candide. Il est grandiloquent.
Il ouvre grandement son cœur,
mais se laisse dompter par le
doute et, quelques fois, par la peur.
Il possède une âme fragile;
mais sa raison montre froideur.

Le garçon ne marche pas seul.
Ses parents, ses anges gardiens,
accompagnent le paladin,
lui donnant parfois des glaïeuls,
sinon, une arme qu'il doit prendre,
pour qu'il parvienne à se défendre.

Il rencontre d'autres personnes:
des amis ou des ennemis.
Amis faisant route avec lui,
pour ne pas que le voyage soit monotone.
Ennemis lui barrant la route,
le déprimant, le chagrinant,
lui faisant oublier la clé de voûte
du chemin, perdant
peu à peu sa saveur.
Pour faire face à la tristesse,
le garçon écrit ses pleurs
dans son carnet de détresse.
Dans sa tête, ça crie;
dans son cœur, ça bout;
sur ses joues, la pluie
de son corps, encaissant les coups
de la vie rude.
Il se renferme. Il ne voit plus le monde
qui l'entoure. La solitude
est son âme-sœur. Sentiment immonde
qui inonde sa raison.
Il gribouille ses idées.
Son cœur a subi une crevaison.
Il est vidé.
Le garçon écrit, écrit, encore et toujours
lorsqu'il est malheureux.

Il va mieux et continue de marcher.
Il décrit ce qu'il voit, analyse et critique.
Un pied devant l'autre, sans arrêter,
jusqu'au moment fatidique.

Sur le chemin, marche un garçon.
Il découvre ce long sentier,
qui converge dans l'horizon.
Il marche sans se fatiguer...

Vox Animae MeaeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant