Chapitre 2

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« Mais quels hommes ? Yaad nous sommes seuls ! s'agaça Teesara.

-Il y en a un à gauche l'autre à droite et le dernier derrière nous. »

Teesara agacé jeta un regard derrière lui. On ne distinguait rien sinon des champs et au fond la ville qu'ils avaient quittée le matin même. Il n'y avait personne qui les suivaient. Son ami  devenait fou c'était certains.

« Il n'y a personne derrière nous enfin !

- Il y a quelqu'un derrière nous je te l'assure. Et vu ta discrétion ils savent que nous les avons repérés. insista sérieusement l'adolescent.

-Je sais que tu as fait un malaise et un cauchemar mais là c'est la réalité Yaad. 

-Fais moi confiance! Si j'étais fou, tu serais déjà mort à de nombreuses reprises. Alors part au galop quand je te le dirai. »

Teesara soupira, exaspéré par le comportement de son ami mais ne dit rien. De toute façon ils atteindraient d'ici peu la rivière Rhenold et si les hypothétiques poursuivant voulaient les suivre ils devront franchir le pont et donc se montrer au risque de sinon les perdre de vue. Soudain le cheval de Yaad parti au galop. Teesara s'apprêtait à suivre le rythme mais un geste de Yaad lui fit comprendre qu'il ne devait pas. Lancé au triple galop, Yaad le distança rapidement. Le relief n'étant pas totalement plat, Teesara ne pouvait pas voir ce qu'il se passait au-delà de la monté qu'il traversait. De chaque côté des champs se dressaient entrecoupé de bois plus ou moins grand. Quelque chaumes se dressaient regroupées en petits hameaux. 

En arrivant au sommet de la montée il vit que Yaad avait ralentit le pas. Il le rattrapa rapidement. A l'horizon la rivière Rhenold coulait et le seul pont à des environs se dressait... barré par trois hommes armés de lances. Si Yaad avait raison alors toute les issues étaient bloquées ! Voyant le visage alarmé de son ami Yaad tenta de le rassurer :

« Nos trois poursuivant se sont éloignés afin que nous perdions leurs traces. Ils espèrent qu'on se croient bloqué. Mais c'est une grosse erreur. Ils nous laissent sans le vouloir une marge de manœuvre. On doit faire vite car en approchant de la rivière, ils vont très vite resserrer l'étau. Je te rassure, on a de quoi s'en sortir.

-Et bien j'aimerais bien savoir comment ? Et si on sort vivant de ce guet-apens tu auras des explications à me donner Yaad.

-Oui et je te les donnerai en temps voulu. Pour le moment, sache que tu n'iras pas au front et que tu ne dois me quitter sous aucun prétexte.

-Ah bon et pourquoi ? »

Ignorant la question Yaad répondit :

« Tu l'as dit hier, la rivière Rhenold est souvent en crue. Si le pont est à cette endroit c'est parce que c'est un gué. Même en crue , en général, le pont reste praticable. En s'approchant du pont, ils penseront nous avoir bloqués et et s'attendront à nous voir ralentir. C'est ce que nous allons faire. Mais à une dizaine de mètres, nous partirons au galop chacun de notre côté du pont. Nous devrions pouvoir traverser puisqu'il n'a pas plu énormément cet hiver. C'est un pari risqué mais au pire des cas, il suffira de se laisser emporter par le courant pour leur échapper.  Ensuite, si tout ce passe bien, on continuera notre galop vers l'Ouest. Il devrait perdre notre trace.

-C'est totalement inconscient! S'ils ont des arcs ils tireront. Je ne pense pas qu'ils en aient quelque chose à faire de la vie d'un médecin et d'un orphelin Yaad.

-Ils ne tireront pas ! Déclara-Yaad sur un ton sec. »

L'assurance de la dernière phrase de son ami n'avait pas totalement convaincu Teesara. Et il voyait bien qu'elle n'avait pas totalement convaincu son ami non plus. L'adolescent tenait fermement le pommeau de son épée comme si sa lame pouvait l'aider à traverser. Cependant il n'avait que le plan de Yaad pour se sauver. C'est idiot mais il sentait que les soldats qui gardaient le pont en avait après eux. 

Pile ou FaceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant