~•~ Face à mon manuscrit ~•~ ~ Envolées, toutes notions de grammaire ~
Une fois la langue de production littéraire choisie, le futur écrivain se retrouve face à une langue dont il ne peut se vanter, dans une grande majorité des cas, que d'une aisance dans l'expression orale de celle-ci. Car l'aisance, mentionné dans le chapitre précédent, n'inclut pas automatiquement une maîtrise parfaite de la grammaire.
Donc, les futurs écrivains qui s'imposent ce blocage, à tort, voulant être grammairien avant d'être écrivain, ne se donnent nullement la chance d'épanouir leur créativité sur le plan littéraire. Bien sûr, la grammaire, malgré ses errements, permet tout de même d'avoir sous les yeux quelque chose ayant un sens, facile à lire. D'où l'erreur de bon nombre d'aspirants écrivains, en écrivant comme ils, ou les gens de leur entourage, parlent.
À trop vouloir se mettre dans le bain, ils finissent par attraper froid. On l'a déjà vu, la question de registre, si c'est le langage approprié pour une scène en particulier, ça c'est une autre paire de manches. L'écrivain face à son manuscrit, réfléchissant aux notions de grammaire, gardera à l'esprit le fait qu'il veut soit s'auto-éditer (donc en ligne aussi), ou se confier à une maison d'édition. Chacune de ses options nécessite une approche particulière (auto-correction, correction par un correcteur professionnel), et d'autres choses encore ; mais voulant nous soumettre aux lois de la narration, on se voit dans l'obligation d'y revenir plus tard dans une section appropriée.
Vous présenter une définition de la grammaire équivaudrait presqu'à vous injurier, ne vous a-t-on pas (les profs) inculqué quelques de ses règles, après s'être assuré de vous avoir fais connaître par cœur sa définition ? Mais cette définition concerne beaucoup plus la grammaire "normative" ; qui, elle, juge un énoncé comme correct ou incorrect selon un standard. (Notez cependant que les autres standards ne sont pas négligeables ou non importants pour autant !) Heureusement que, c'est cette grammaire qui nous intéresse. Cette grammaire, que les écrivains d'exercices de style, à l'instar de R. Queneau, Luc Etienne, Gertrude Stein et j'en passe, veulent défier ou mettre en relief ses limites (redondance, ambiguïté, dissymétrie...).
Pour reprendre ce qu'on a dit plus haut, l'une des choses qui turlupine l'apprenti écrivain est un écart par rapport à ces règles ; qui se manifeste soit en fautes et/ou erreurs (sur le plan morphologique, syntaxique et sémantique). Une fois de plus, voulant nous soumettre aux lois de la narration, on considérera ces accidents de performance (fautes, erreurs, lapsus...) beaucoup plus en détails ultérieurement. Intéressons-nous, là maintenant, à quelques cas où l'on observe une appréhension, un léger doute chez les apprentis écrivains une fois la plume en main.
~ Trop absorbé par le fond on néglige la forme...
Ce serait beaucoup plus sage de remettre toute correction, du manuscrit, à plus tard. C'est beaucoup plus naturel et facile, de s'exprimer dans une langue lorsqu'on se prend pas la tête avec tous les petits détails de sa grammaire. Cela va de même pour l'écriture, et de plus, contrairement à l'expression orale, l'expression écrite, elle, permet justement un 'retour en arrière' afin de corriger ses erreurs, de mieux formuler ses énoncés etc. Aussi, elle n'est pas instantanée, donc on prend son temps, pas sa tête !
On s'étend pas sur ses incertitudes, on laisse la relecture, la correction, la vérification finale pour après. Mais c'est à vous de savoir si vous allez appliquer ce singulier conseil de notre cher ami Robert qui est de "suivre les règles dont on n'est pas sûr dans un chapitre et de ne pas les suivre dans l'autre, afin de semer le lecteur qui se veut correcteur, parceque ça lui enlève (l'écart par rapport à la règle), tout aspect de faute mais lui donne plutôt l'aspect d'erreur." L'erreur est humaine, dit-on, mais on est moins clément vis-a-vis du fautif, on lui reproche qu'il aurait dû savoir, que tout le monde le sait. Piège !
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L'écrivain en herbe
Não Ficção... - T'en es certain, j'veux pas blesser ton amour propre hein. Bon heu, Patrick t'écris comme tu parles. - J'te suis pas là. Sois plus clair ! - Bon heu,,, j'veux dire,,, enfin, tu vois,,, on aurait dit que c'est pas trop réfléchi, c'est tellemen...