In Another Life

Chapitre 10

Bonjour,

Nous arrivons à la fin de cette fanfiction. Je suis vraiment très heureuse d'avoir pu vous partager cette histoire :)

Il restera un épilogue que je posterai vendredi, mais voilà donc le dernier chapitre.

Bonne lecture

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Il y a quatre mois, je demandais à Théodore de me lancer un sort supposé me relever le nom de mon âme-sœur. Il y a quatre mois, je découvrais que mon âme-sœur, je la connaissais déjà. Est-ce que je m'attendais à ce que ce soit Drago Malefoy ? Certainement pas. Est-ce que je savais dans quoi je m'embarquais ? Absolument pas. Est-ce que je regrette amèrement cette décision ? Évidemment.

En quatre mois, ma vie est devenue un enfer. Je dors à peine, j'ai du mal à me concentrer en cours, je dois lutter pour ne pas me perdre dans les souvenirs de mes vies antérieures. Que ce soit réel ou pas, je peux attester que les souvenirs sont bien dans ma tête. Il y a des jours où ils prennent tellement de place que j'ai du mal à me rappeler comment je m'appelle. Et en quatre mois, aucune solution n'a été trouvé. Toutes les tentatives pour régler le problème n'ont fait qu'empirer les choses. Ignorer Drago, m'éloigner de lui, essayer d'être son ami, rien ne parvient à éteindre cet incendie qui me consume chaque jour un peu plus. Et le fait qu'il déclare ouvertement ne pas vouloir être plus que mon ami n'a rien arrangé. Et en même temps, heureusement. Parce que sinon je n'aurais pas eu la force de résister et je passerai mes journées à le couvrir de baisers. Quand bien même ce n'est pas ce que je veux.

J'ai pris ma décision. Je ne vois pas quelle autre option s'offre à moi. Je ne veux pas passer le restant de mes jours à mourir d'amour pour Drago Malefoy. Rien que d'y penser, j'ai envie de vomir. Quatre mois dans cette situation, c'est quatre mois de trop. Je veux retrouver une vie normale.

Je pensais que Ron et Hermione comprendraient. Je pensais qu'ils essayeraient de m'aider. Au lieu de ça, je me retrouve dans le bureau du directeur. Enfin, de la directrice.

— C'est absolument hors de question. Je comprends que cette situation soit difficile à vivre, Mr. Potter, mais je ne cautionnerai pas cette idée stupide. On ne lance pas un Oubliettes au moindre chagrin d'amour ! Ce n'est pas un sort qu'on prend à la légère ! Heureusement, vous ne pouvez pas vous le lancer vous-mêmes, car j'interdis à qui que ce soit dans cette école d'accéder à votre requête. Je ne pourrais pas vous contrôler une fois que vous aurez terminé vos études, mais je compte sur Mr. Weasley et Miss Granger pour vous surveiller de près. Non mais je rêve, un Oubliettes ! Vous m'aurez tout fait, Mr. Potter, absolument tout. Et pourtant, j'ai connu votre père et ses amis, j'ai connu les jumeaux Weasley. Aujourd'hui, vous prouvez que vous les surpasser de loin en matière d'âneries.

Je fusille Hermione du regard. C'est elle qui est allée tout rapporter. J'aurais dû m'en douter, mais j'espérais naïvement qu'après m'avoir vu souffrir pendant des mois, elle saurait être raisonnable. Je sais que c'est un sujet très sensible pour elle, mais elle est la seule sorcière assez douée pour effectuer le sort sans me mettre la cervelle à l'envers. Ce n'est pas comme si j'avais d'autre option. Je suis Harry Potter, je ne peux pas me pointer sur l'Allée des Embrumes et rentrer dans une de ces boutiques malfamées où tout s'achète pour demander à ce qu'on m'efface les souvenirs de mes vies antérieures avec mon âme-sœur qui est, je le rappelle, l'ex-Mangemort Drago Malefoy.

Je n'ai même pas envie de débattre. Je laisse simplement le professeur McGonagall me passer un savon devant Ron, Hermione, madame Pomfresh et Drago. Ils ne comprennent pas. Personne ne comprend.

— Je fais quoi alors ? je demande plus sèchement que je l'aurais voulu.

Le professeur McGonagall plisse les yeux. Elle se rassoit à son bureau, dans son élan de reproches, elle s'était levée. Elle rajuste son chapeau noir sur sa tête. Elle me regarde exactement de la même manière que lorsque j'avais quinze ans.