Chapitre 9

4K 463 162
                                    

Bonjour !

Surprise j'udpate le samedi ! Comme j'ai terminé la fic j'ai trop envie de vous partager la fin rapidement.

C'est sans doute l'un de mes chapitres préférés avec le 4 et le 6 ^^

Bonne lecture

******

Être ami avec Malefoy. Ça semblait être une bonne idée. Au début. Après lui avoir écrit et offert le cadeau que j'avais acheté pour lui, je me sentais déjà mieux. Quand il m'a répondu qu'il était d'accord pour qu'on se voit de temps en temps, pour essayer d'être amis, j'étais sur un nuage. Cette nuit-là, j'ai dormi comme un loir.

De retour à Poudlard, on a commencé à... arrêter de s'éviter. C'était bizarre au début, mais finalement si compliqué. Comment tu vas ? Quel cours tu as aujourd'hui ? Tu as répondu quoi à la question 3 du devoir de Métamorphose ? Des banalités. Il m'a aidé en Potions, je l'ai aidé en Défense Contre les Forces du Mal. On n'a abordé aucun sujet sensible, pas parlé de la Guerre, de la Marque, du passé de façon générale. Ni du rituel, du baiser, de nos vies antérieures. En parallèle, j'allais régulièrement à l'infirmerie. Selon Pomfresh, il n'y avait rien d'anormal chez moi. J'allais mieux, j'étais moins stressé, plus détendu. J'ai vraiment cru que Ron avait eu raison, que ça s'arrêterait là, que je pourrais retrouver une vie normale.

Le répit a été de courte durée. Deux semaines, à peine. Et puis un soir alors que tout le monde était couché... J'étais resté dans la salle commun avec Drago. Il était plongé dans un livre et moi j'essayais désespérément de terminer les 30 centimètres de parchemin demandés par le professeur Chourave. Drago ne me prêtait pas la moindre attention.

Je n'arrivais pas à m'empêcher de le regarder. Il était là, assis dans le canapé, son livre sur ses genoux repliés, une couverture jaune Poufsouffle sur les jambes. Tellement beau et calme. J'ai eu envie de lui dire que je l'aimais. Il m'a fallu à peine une seconde pour me reprendre. À la place, je l'ai insulté. Je me rappelle encore de son regard chargé d'incompréhension. Je me suis senti encore plus mal et je n'aurais pas pu définir si c'était à cause de ces sentiments rémanents qui refaisaient surface ou parce que je regrettais déjà de l'avoir blessé.

J'ai pris la fuite. Je n'ai pas dormi de la nuit. Et j'ai pleuré. Encore. Cette nuit-là, j'ai compris que ça ne s'arrêterait jamais. Ces souvenirs et ces sentiments font maintenant partie de moi. Et je suis incapable de m'en débarrasser.

Résultat, j'évite Drago depuis une semaine. C'est facile, il suffit de partir vite après les cours et de passer tout mon temps à la tour Gryffondor. Je ne rentre chez les huitièmes années que pour dormir et quand je le croise, je fais comme s'il n'existait pas. Hermione me trouve puéril, Nott et Zabini passent leur temps à essayer de me convaincre d'avoir une vrai conversation avec lui. Il n'y a que Ron qui me foute la paix. Je vois bien que mes amis sont désemparés, mais je le suis tout autant. Je ne sais pas quoi faire. Je suis épuisé. J'aimerais que ça s'arrête.

À l'heure du dîner, je sors de la tour Gryffondor avec l'intention de descendre dans la Grande Salle. Il est là, devant la sortie. Mon cœur fait un looping en même temps qu'une boule d'angoisse se loge dans mon ventre.

— Il faut qu'on parle.

Il n'a visiblement rien à foutre des dizaines de Gryffondor sortant eux aussi de la salle commune, des murmures et des insultes qu'on lui balance au passage. Je me retiens de porter la main à ma baguette. Pour lui lancer un sort à lui ou pour faire regretter à mes camarades leurs insultes ? Je ne sais même pas.

Drago s'avance et m'attrape par la robe. Je le suis en silence, sans oser le regarder dans les yeux. Il m'entraîne dans un couloir un peu plus loin. Il n'y a personne, si on oublie les nombreux tableaux. Heureusement, ils ont la mémoire courte. Mais ça ne me met pas à l'aise.

In Another LifeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant