Chapitre 1

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Mélanie

Une fois que le dernier carton est déposé dans le nouveau salon, je me jette sur mes clefs de voiture. Après cinq heures de rangement, je suis bien contente de sortir pour faire un tour.

Oui parce que si vous ne l'aviez pas compris, je viens de finir de déménager pour la... neuvième fois en moins de trois ans. Et à cause de tout ça, je n'ai jamais pu avoir de vrai amis. D'amis tout court en faite. Les seuls personnes constentes dans ma vie sont mes parents, James et Jo Robertson.

Mais même si je ne devais pas déménager, je n'aurais pas eu d'amis. C'est vrai, comment je pourrais répondre à un ami qui me demanderait pourquoi je ne mange jamais rien? Ou pourquoi le temps n'a aucune influence sur moi? Ça m'est juste impossible d'avoir de quelconque attachements.

Les seuls bons côtés dans le fait d'être un vampire, à part l'immortalité, c'est cette grande vitesse, cette ouïe extrêmement fine et cet odorat très développé que l'on acquière au cours de la transformation.

Après il y a cette soif de sang, cette irrépressible soif de sang. Avec le temps j'ai réussi à me contenter d'animaux, mais ce n'était pas le cas dans mes débuts. Il m'a fallut l'aide d'un ami, enfin un gentil homme, pour que je puisse y arriver.

En ce qui concerne mes parents, oui, ils savent ce que je suis. Comment aurais-je pu le leur cacher? De plus, ma mère etait présente lors de mon attaque. Mais par chance, rien ne lui est arrivée.

Quand je trouve enfin les bois de cette ville, je trouve une place pour me garer et sors de la voiture. Il y a un sentier et je le suis pour être sûr que je ne me perdrais pas. Quand je me suis assez enfoncée dans ces bois j'utilise ma vu et la vitesse de vampire pour attaquer un lapin et le vider de son sang. Je mourrais de faim! Je l'enterre comme à mes habitudes et retourne à ma voiture pour rentrer dans ma nouvelle maison.

Je suis tellement fatiguée que quand je passe ma main sur mon visage et que je repose mes yeux sur la route, je suis à deux doigts de renverser un homme. J'appuie avec le plus de force possible sans rien casser sur le frein et quand la voiture est stoppée je descends pour voir si celui-ci n'a rien. Disparu, voilà comment va l'homme que j'ai faillit tué, il a juste disparu. Hébétée, je rebrousse chemin, monte dans la voiture et retourne chez moi. C'est dingue, j'étais sûr d'avoir heurté un homme. Peut-être que j'étais trop fatiguée et que je l'ai juste... imaginé?

Un Vampire à EastwoodOù les histoires vivent. Découvrez maintenant